Recueil d'O.S Rivamika

O.S 10 : Le miracle de Noël

Il y a des jours où je me demande pourquoi ma vie est aussi pourrie. Franchement, j'ai dû naître sous une mauvaise étoile.

Ma mère est tombée sur le mauvais numéro. Elle qui pensait avoir rencontré le grand amour, s'est retrouvée du jour au lendemain à la rue et en cloque ( de moi si vous ne l'avez pas compris !)

Elle s'est tuée a la tâche en cumulant plusieurs boulot pour me permettre de faire de grandes études que j'ai brillamment réussi.

Sauf que, parce qu'il y a un « mais », vous vous en doutez, je n'ai eut personne pour en fêter la réussite. Ma mère est décédée quelques semaines avant ma remise de diplôme. Cancer. Putain de maladie de merde.

Après ça, j'ai mon oncle, qui a déboulé dans ma vie avec perte et fracas. Un oncle que je ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam. Et là il me dit :
- « À partir d'aujourd'hui, tu vas vivre avec moi, petit » !

Vous me direz : c'est une chance pour toi, Livaï ! Tu n'es plus seul au monde, maintenant. Tu as de la famille. Eh ben non ! Vraiment... non.

Mon oncle, c'est un connard fini qui a foutu en l'air dix ans d'étude et dix ans de sacrifices de ma mère et tout ça pour rien.

Pourquoi me direz vous ? C'est très simple. Moi qui était promis à un brillant avenir dans l'architecture, je me retrouve à gérer un espèce de cabaret de seconde zone, pendant que mon oncle prend du bon temps avec les clients.

Franchement pas l'avenir que j'avais envisagé. Vraiment, vraiment pas...

Quand je dis cabaret de seconde zone, j'exagère un peu. C'est juste que je déteste ce club. Je déteste ses clients. Que de gros cons de la haute qui se la pète sous prétexte qu'ils viennent dans le club le plus branché de la capitale.

Le seul avantage que j'y ai trouvé, c'est les filles. Sortir avec le neveu du patron, potentiel héritier d'un business juteux en faisait rêvé plus d'une. Plus d'une, sauf une, justement. Celle qui a volé mon cœur, il y a de cela plusieurs années.

Mais bon, ça c'est une autre histoire sur laquelle je reviendrai plus tard. Les filles... il y a d'abord eut Hange. Une grande brune à lunette très intelligente et ne manquant pas piquant et de vie.

C'est justement cet excès qui a fait qu'au bout de quelques mois, j'ai dû renoncé à poursuivre le massacre de ma vie ( déjà bien merdique), et de la sienne, bien qu'elle soit charmante, hein !

Ensuite il y a eut Petra. L'ennuie c'est qu'elle... elle se voyait déjà mariée, la bague au doigt avec quinze gamins. Pas trop mon truc à l'époque. J'étais déjà bien trop déçu de ma vie pour m'encombrer de gosse.

Et puis sérieux, construire une famille, quand on gère un club, sérieux, il y a mieux. Bosser la nuit quand tout le monde dort et dormir quand tout le monde bosse... y avait comme un petit soucis dans l'emploi du temps, un gros problème de timing. Je l'aurai vu quand ma famille ? Déjà qu'il aurait fallut trouver le temps de la faire...

Ensuite il y a eut Historia. Une petite blonde vraiment mignonne, adorable. Bref le profil idéal. Sauf que son pedigree a eut tendance à me hérisser les poils. Héritière d'un gros groupe si ce n'est le plus gros du pays, paternel franchement pas agréable. Bref... là encore ça a tourné court.

L'une de mes préférées : Sasha. Elle, elle était génial. Pleine de vie. Bonne vivante. Une fille normale quoi. Je sais pas vraiment pourquoi ça a pas marché. Ah si, elle a rencontré un pote au club et à flashé sur lui. Je lui en veux pas. C'est un type vraiment sympa.