VI

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-J'ai du mal à vous croire.

-cesse de me provoquer, veux-tu ?

Elle était à quelques centimètres de moi, un simple mouvement et je me retrouvais collée à elle.
Je tentais tant bien que mal à montrer de l'assurance, mais ce n'était que du bluff, un simple mouvement de sa part, un mot et j'étais à elle, complètement dévouée.

-Vous n'oserez pas me toucher.

-Je te conseille d'arrêter d'affirmer des choses dont tu n'as aucune certitude.

-Ou sinon ?

Elle approchait sa bouche de mon oreille et elle chuchotait.

- Tu pourrais crier mon nom si je le désirais Alice.

Ces simples mots provoquèrent un incendie en moi, une armée de papillons volaient dans mon ventre et la pièce était comparable à un sauna.
Je mis de côté toutes les sensations que je ressentais pour lui répondre avec le plus d'assurance possible.

-Je ne crie pour personne et certainement pas pour vous.

C'était la phrase de trop, elle saisit mon menton et me fixa longuement.
Elle enfonça ensuite ses ongles dans mon cou puis elle le saisie de sa main pour y approcher ses lèvres. Elle mordit ma peau si fort que je crus sentir une larme couler le long de ma joue. Elle aspira ensuite la peau de mon cou très tendrement, contrastant avec la douleur de sa morsure. J'eu une bouffée de chaleur qui alla se frayer un chemin jusqu'à mon bas ventre.
J'eus le réflexe de me tenir à elle, je plantais mes ongles dans son dos tant le plaisir me submergeait. Elle s'arrêta quelques secondes pour regarder dans quel état j'étais, dans quel état elle arrivait à me mettre, puis quand elle fut satisfaite de ce qu'elle voyait, elle continua. Elle passa sa langue dans mon cou jusqu'à un endroit qui était particulièrement sensible, j'augmentais ma prise dans son dos et je faisais tout mon possible pour étouffer les gémissements qui menaçaient de passer la barrière de mes lèvres.

-Soane...
Dis-je dans un soupir.

Elle continuait de passer sa langue sur la fine peau de mon cou.

-Je te déteste.

Elle arrêta ses mouvements pour lever la tête et me regarder dans les yeux.

-Redis-le.

-pitié continue.

Son regard s'était assombri de désir, c'est une nouvelle facette d'elle que je découvrais.
Elle avait totalement oublié notre situation, son rôle de professeur, nos âges ou même l'endroit dans lequel on se situait, elle me voulait et me désirait tellement qu'elle en avait tout oublié.

Je sentais mon corps se liquéfier face à son regard presque prédateur, j'avais perdu tous mes moyens, je la voulais autant qu'elle me voulait, je ne voulais qu'elle.

J'avais inconsciemment baissé ma main vers sa cuisse pendant que nous nous regardions, je m'en rendis compte de mon geste quand elle baissa son regard vers ma main.
J'affirmais mon geste en remontant ma main vers le haut de sa cuisse et au bout de quelques secondes, elle leva mon corps pour me faire m'assoir sur ses cuisses.

-Tu es beaucoup trop joueuse à mon goût Alice.

-Et toi beaucoup trop excitante.
Je ne sais pas où j'avais bien pu trouver le courage de lui parler ainsi, mais je l'avais bien dit, j'avais pensé à haute voix.
Mes joues se mirent à virer au rouge tant je n'étais pas à l'aise avec ce que je venais dire, pourtant, ce fut tout l'effet inverse chez Soane, ses yeux étaient encore plus sombres de désir.

Elle déplaçait sa main vers le bas de mon tee-shirt, effleurant la peau de mon ventre, ce qui me donnait des frissons.
Elle me regardait dans les yeux, elle attendait mon approbation et je lui donnais avec un léger mouvement de tête de haut en bas.

-continues...

Elle remontait ses mains encore froides peu à peu vers mes seins.
Elle griffa légèrement mes cotes puis elle continua son chemin jusqu'à arriver à ma poitrine.
Toujours ses lèvres dans mon cou, elle s'arrêta et me demanda :

-enlève ton haut.

Je pris quelques secondes avant d'assimiler ce qu'elle venait de me demander et j'exécutai.
Ma poitrine était à l'air libre, je sentais le souffle de Soane s'en rapprocher peu à peu jusqu'à ce que qu'elle arrive face à mon sein gauche qu'elle n'hésita pas à mettre dans sa bouche ce qui me fit me cambrer de plaisir.
Elle sembla s'arrêter et elle remonta la tête vers moi.

-Si tu savais tout ce que je voudrais te faire là maintenant...

-Fais-le.
Répondis-je sans aucune gêne.

-Non.
Je vais rentrer chez moi, et tu vas rester ici à me désirer pendant que je penserais à tout ce que je pourrais te faire.

Elle se leva et me fit un rapide bisou sur mon front avant de partir en direction de ma porte. Jusque-là, j'étais restée sans réaction, sans un mot et c'est quand elle allait franchir le pas de ma porte que je me levais pour la rattraper, je lui attrapais le bras, la tirai du plus fort possible pour qu'elle s'arrête de marcher. Une fois immobile, je me mis sur la pointe des pieds afin de lui faire face et je pris mon courage.

-S'il te plaît, occupe-toi de moi...

Elle ne réagit pas, elle ne me regardait même pas.

-s'il te plaît...
Insistai-je

Elle réfléchit un instant puis elle baissait les yeux vers moi.

-C'est ce que tu veux ?
Demanda-t-elle

-Oui...
Dis-je dans un soupir

-Explique-moi exactement ce que tu veux Alice.
Parles.
Insista-t-elle

-Je veux que tu me fasses sentir bien...
Dis-je toujours les yeux dans les siens.

-Comment ?

-Avec tes lèvres, tes mains, ton corps.
Tout !
S'il te plaît...

-Supplie-moi.

-Je t'en supplie Soane...
Fais-moi jouir, fais-moi tout ce que tu souhaites, touches moi.

-mets-toi à genoux.
Ordonna-t-elle

Je restais figée quelques instants avant de faire ce qu'elle avait demandé.
Ses yeux suivirent mon mouvement.
Elle aimait me voir me soumettre, je le voyais dans son regard.
Elle baissa sa main vers mon menton puis elle remonta ses doigts vers mes lèvres qu'elle caressa, ensuite elle ouvrit ma bouche et elle y entra deux de ses doigts qu'elle enleva aussi tôt.
Elle me contourna et elle sortit de ma chambre en disant :

-T'es excitante quand tu me supplies.

La porte de ma maison devait avoir claqué depuis au moins une dizaine de minutes, mais j'étais restée là, à genoux sur le sol, toujours bouche bée par tout ce que j'avais pu dire et faire.
J'avais l'impression d'avoir rêvé, comme si tout cela était le fruit de mon imagination. Ça ne pouvait pas être réel, c'était trop fou, trop parfait, trop impossible.

Je finis par me lever et je fis face au miroir qui révéla toutes les marques que Soane avait laissées dans mon cou me prouvant que je n'avais rien inventé.
Mon cou était couvert de marque de morsure et de suçons laissant penser qu'un animal s'était attaqué à moi.
Cette pensée me fit rire, Soane, un animal ?
Quel type d'animal, elle pourrait bien être ? Un lion ? Un animal puissant en tout cas.

Je me frayais un chemin jusqu'à mon lit et je m'y affalai avec tout le poids de mon corps tant j'étais fatiguée.
Je me remémorais tout ce qui venait de se passer jusqu'à ce que je m'endorme.

Madame La Professeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant