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*Prof* Alice ?

Elle me secoue le bras.

*Prof* Alice aller réveille-toi, tu as cours après.

*Alice* Quoi ?!?

Je me suis endormi ?
Mais c'était tellement réel !

*Prof* Qu'est-ce qui était réel Alice ?

Oups, j'ai pensé à haute voix.

*Alice* Rien.

*prof* Ça n'empêche pas que tu es collée demain pour ton comportement, je doute aussi que ce soit de bonnes manières que de s'endormir à ton premier cours de l'année.

*Alice* Mon premier cours de l'année ?

*prof* Alice, est-ce que ça va ?

*Alice* Mais tout ce qui s'est passé, il s'est écoulé une semainedepuis le premier cours !

*Prof* Alice, je te taquine, bien sûr que nous ne sommes pas le premier jour de cours !

*Alice* J'ai eut vraiment peur, j'ai cru que j'avais rêvé de tout ce qui s'est passé entre nous ?

*Prof* Et que se passe-t-il entre nous ?

*Alice* À vous de me le dire, madame ?

*Prof* Et bien il nous arrive de sortir, parler, rigoler en dehors des cours, comme de bonnes amies.

*Alice* De bonnes amies hein ?

Je me lève, blessée de la manière dont elle nous a qualifiées, des amies ?
Est-ce ce qu'elle le pense réellement ?
Elle nous voit comme des amies ?
Elle ne pouvait rien dire de plus blessant que ça.
Je suis maintenant devant la porte de mon prochain cours, c'est-à-dire biologie, j'ai les larmes qui commencent à monter, comment pouvait-elle nous qualifier d'amies alors qu'il y a quelques jours encore, elle était en train de marquer mon cou par sa bouche, c'est absurde, irréel, injuste et surtout méchant, gratuit, blessant.
Mais je m'attendais à quoi, quelle me dise que je suis quoi sa "petite amie" ?
Elle n'a pas le même âge que moi, je le sais, c'est ma prof, je le sais, je ne suis pas censée aimer la femme JE LE SAIS !
Mais je n'ai pas le droit d'espérer c'est ça ?
Je suis punie ?
Punie d'aimer, de désirer, fantasmer ?
Tout ça pour quoi un âge, un travail, une SEXUALITÉ ?!?!
Pire encore un amour non réciproque.
Voilà ce mot était maintenant dit, Amour c'était ça, je ressens de l'amour, mais non réciproque, et ça je ne peux rien y changer moi maniaque du contrôle, pour une fois dans ma vie, je suis dans une situation où je ne peux rien contrôler.
"MAIS DANS QUELLE SITUATION JE ME SUIS FOURRÉE ?"
Me reprochais-je.

Je suis là, au 3ᵉ rang, à droite de la porte de mon cours de bio, avec un vide qui s'est emparé de mon corps, de mon cœur, des papillons qui autrefois valsaient dans mon ventre, il n'y avait plus rien, un néant, à part cette douleur dans mon cœur qui faisait à chaque seconde que de s'agrandir.

Je passai la matinée avec mes réflexions existentielles, ma haine, ma colère, ma tristesse et surtout mon amour unilatéral qui me pesait bien plus que le retour de mes parents.

12 h 05

Je suis maintenant sur le chemin pour rentrer chez moi.
J'ai envie ou plutôt besoin de musique là maintenant.
Je cherche dans ma poche de jean, dans ma veste, mon sac et re ma poche de jean, mais rien n'y fais, mon téléphone n'est pas décidé à sortir de sa cachette.

*Alice* Merde, MERDE !

Rien ne pouvait être pire que la situation actuelle.
Bien évidemment, conne que je suis, j'ai oublié mon téléphone chez Soane.
Je ne pouvais pas tomber plus bas.
J'accélère le pas pour rentrer chez moi le plus rapidement possible, je ne veux pas prendre le risque de la croiser, pas aujourd'hui, je n'en ai pas la force.
Ce qui finalement est contradictoire, car s'il y a bien un endroit où j'aimerais être en ce moment, c'est bien dans ses bras, chez elle, sa main dans la mienne…
NON, NON, je dois m'y résoudre, ça n'arrivera pas ou du moins que de manière amicale.
Mais aurai-je la force d'accepter une amitié avec elle, de mettre mes phantasmes de côté, de voir ses câlins comme de simples câlins, de ne pas regarder ses lèvres et m'imaginer les kidnapper le temps d'un baiser ?
Je ne sais pas et je ne veux, pour l'instant, y réfléchir, c'est trop pour moi.

Je rentre chez moi, m'attendant à voir mes parents et pourtant aucuns signes de leurs présences sauf ce mot posé sur la table à manger.

Bonjour chérie, nous sommes rentrés aux alentours de 10 h 00 avec ton père, tu devais sûrement être en cours, car tu ne répondais à aucun de nos messages, voilà pourquoi je t'ai laissé ce mot.
Ton père et moi devons nous déplacer trois jours de plus, nous n'avons même pas eut le temps de mettre un pied dans la maison que le travail nous a appelé nous demandant de nous rendre sur place pour le lancement du projet de notre client, tu sais le client lourd, celui que nous suivons depuis maintenant un an, tu comprends donc que c'est assez important et nous nous devons d'être là.
On t'aime fort, fais attention à toi !

Je suis habituée à leurs petits déplacements, bien déplaisants qu'ils soient, mais je ne peux pas leur en vouloir, leur travail ce sont leur drogue, leurs journées sont rythmées par ça, semaine comme week-end.
Ils sont dans le commerce international, je n'en sais pas beaucoup plus, je ne m'intéresse pas vraiment à leur travail, car rien que d'aborder le sujet avec eux c'est source de stress et de disputes, j'en ai donc conclu avec les années que moins, je m'y intéressais mieux, je me portais.

Madame La Professeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant