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Ellipse jusqu'au soir, 19 h 07

PDV ALICE

Nous sommes dans la voiture, direction le même restaurant où nous avons été avant que je vienne chez elle, il y a maintenant un mois et des poussières, le restaurant de mon oncle, pardon, LE prestigieux restaurant de mon oncle Cedric.
Soane a trouvé que ce serait une bonne idée d'y retourner étant donné qu'elle avait A-DO-RÉ les plats que nous avions commandés, elle dit que ça lui donne envie de tous les goûter et que ce soir, elle a tellement faim qu'elle prendrait peut-être deux plats principaux.
Moi, ce n'est pas que je n'ai pas envie d'y aller, c'est que, le serveur de la dernière fois m'a vraiment énervée, les regards incessants, ces petites phrases, TOUT de ce qu'il faisait, j'étais dans une rage folle.
J'espère réellement qu'il s'est fait virer entre temps.
Soane me sortie de mes pensées.

*Soane* Ne t'inquiète pas, si tu veux savoir, il n'est pas à mon goût.

De quoi parlait-elle ?
Avais-je pensé à haute voix ?

*Alice* Comment ça, de quoi tu parles ?

*Soane* Je sais très bien à quoi tu pensais

Mes joues se mirent à virer au pourpre.

*Soane* TU ES JALOUSE !

*Alice* Non !

*Soane* Alors, je peux embrasser le serveur.

J'attendis que Soane gare la voiture.
Pour la prendre par le bras et la coller contre le mur d'une petite allée non loin du restaurant.
Elle fut surprise de mon acte, mais ne me repoussa pas pour autant.

*Alice* Écoute bien, si tu oses faire quoique ce soit avec ce serveur Soane, il y aura des répercussions.

Je regardai à gauche, à droite, rien, personne, même pas l'ombre d'un chat.

Je lui volai un baiser.

Nous sommes maintenant devant le restaurant, cette fois-ci, je ne prends même pas le temps de signaler mon identité au portier et m'empresse de rentrer, toujours accompagnée de Soane.
Je remarque que mon oncle est dans la salle, il parle à une table de clients assez fortunés, vu leurs tenues et leurs manières de se comporter.
J'attendis qu'il finisse sa discussion pour l'interpeller.

*Alice* Tonton !

*Cedric* Ma nièce préférée !

Il me prend dans ses bras.

*Alice* Et surtout ta seule nièce.

*Cedric* Même si j'en avais 10, tu serais toujours la numéro une.

*Alice* C'est gentil tonton.
Avec mon amie, on aimerait diner ici, ce serait possible ?

*Cedric* Ah, ça risque d'être compliqué…
La salle n°1 est complète, mais la salle privée n'est pas réservée pour ce soir alors, je pense que ça pourrait faire l'affaire.
Je vais chercher les clés et j'arrive.

*Alice* D'accord merci beaucoup.

*Soane* Une salle privée ?

*Alice* Je n'en avais même pas connaissance.
Ça doit être pour les GRANDS clients, ceux qui se déplacent de l'autre bout de la terre pour manger ici, ou les grands chefs d'entreprise,

*Alice* Ah le voilà !

*Cedric* Allez suivez-moi.

Nous traversons toute la salle principale.
Un grand escalier en bois sombre se présente à nous et est vêtu d'un grand tapis rouge.

*Cedric* Je vous laisse monter, vous trouverez directement où vous devez vous asseoir, j'ai des clients difficiles qui m'attendent.
Bonne soirée.

Il me serra une deuxième fois dans ses bras et accorda un sourire à Soane.

*Alice* On y va ?

*Soane* Non, je me disais qu'on aurait pu camper devant l'escalier.

Je lui tire la langue et cours à toute vitesse dans les escaliers comme une enfant qui aurait improvisé une course.
Elle me rejoint, on découvre une énorme salle avec des canapés noirs en cuire, une énorme véranda avec vu sur la tour Eiffel.
C'est la plus belle vue du monde.
Nous nous asseyions sur les grands canapés, des cartes sont posées sur la table face à nous.
Nous prenons le temps d'examiner les plats.

*Soane* Mais ce ne sont pas les mêmes plats que la dernière fois ?

*Alice* Dans un restaurant aussi réputé la carte change souvent, les plats les plus réputés reviennent de temps en temps pour faire plaisir aux clients, mais sinon mon oncle doit se creuser les méninges toutes les semaines pour inventer de nouvelles recettes.
Même les boissons change, la seule chose qui ne bouge pas, c'est le vin, il est très proche de ses fournisseurs de vin et il ne compte pas en changer.

*Soane* Woah, tu connais bien la biographie de ton oncle et de son restaurant dis donc.

*Alice* Ce restaurant, c'est le fruit de son travail, il en parle comme si c'était son enfant, alors au bout de plusieurs années à l'entendre en parler, j'ai fini par être une experte.
Sinon, tu as choisi ?

*Soane* Hummm, je pense que je vais prendre un tartare de saumon.
Je ne mange pas de viande, mais je compte faire une exception pour ce soir.

*Alice* Tartare de saumon accompagné des patates douces ou celui avec les pommes de terre sautées ?

*Soane* Patate douce.

*Alice* Excellent choix.

*Soane* Et toi ?

*Alice* Une daube provençale mijotée.

*Soane* Daube ?

*Alice* Écoute, je n'ai pas décidé le nom du plat moi.

*Soane* Tu vas prendre quoi à boire ?

*Alice* Un cocktail aux fruits rouges estivaux

*Soane* J'allais prendre exactement la même chose !

*Alice* Je vois que madame a les mêmes gouts que moi.

*Soane* Je vois que tu as de bons goûts alors.

*Alice* Ça va tes chevilles ?

*Soane* Oui parfaitement bien, d'ailleurs si tu peux te mettre à quatre pattes pour me servir de repose-pied, ce serait aimable de ta part.

*Alice* Tu vas te prendre un coup de pied au cul, tu vas moins rire.

*Soane* Ton langage Alice.

*Alice* Je t'emmerde !!

Elle m'attrape la joue et coince ma lèvre entre ses dents.
Quand on entend des bruits de pas se rapprochant.
Soane se replace correctement et mets sa main sur ma cuisse.
C'est un serveur qui fait apparition.

*Serveur* Excusez-moi, je viens prendre vos commandes.

*Alice* Alors, on aura une tartare de saumon accompagné de patates douces et une daube provençale mijotée.

*Serveur* Pour les boissons ?
Si vous le souhaitez, nous avons un château pierron.

*Alice* Non non merci, nous n'allons pas prendre de vin.
Il y aura juste deux cocktails aux fruits rouges estivaux.

-Estivaux.
Marmona-t-il en finissant de noter.
-Ce sera tout ?

Je me tournais vers soane et la questionnai du regard.
Elle me fit un non de la tête.

*Alice* Oui, ce sera tout merci.

Le serveur quitta la salle.

*Soane* On en était où ?

*Alice* À là.

Je pris Soane par la taille et l'embrassais avec passion.

*Soane* On avait dit pas en public !

*Alice* Pardon, c'est vrai, tu as raison.

Madame La Professeur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant