XVIII

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Je passe ma main dans ses cheveux.

Ses cheveux sont si doux, je crois que je ne réalise pas à quelle point j'ai de la chance de pouvoir enfin les toucher, combien de fois, j'y ai pensé, je les aient imaginés, leurs odeurs, leurs douceurs.

*Alice* T'as des mains super douces.

*Soane* Elles sont aussi très agiles, tu sais ?

*Alice* Ahhhh, je ne veux pas savoir !!

*Soane* Tu rates quelque chose, je te le dis.

*Alice* Si tu le dis.

*Soane* Au fait merci encore pour cette soirée, je sais que ça avait mal commencé avec ma crise, mais honnêtement t'as vraiment bien géré la situation et j'en suis vraiment reconnaissante, ça faisait longtemps qu'on ne m'avait pas fait me sentir aussi bien depuis bien longtemps.

J'ai pu réellement découvrir une nouvelle facette d'Alice, la Alice en dehors des cours, elle est beaucoup plus détendue et intéressante, elle paraît elle-même, ce qui est agréable à voir.

*Alice* Pour une fois, je peux dire que ta compagnie m'a été plaisante.

Aïe ça fait mal.

*Soane* Comment ça pour une fois ?
Tu veux que je t'en mette une, c'est ça ?

*Alice* Non non c'est bon merci.
Si tu le fais, je dirai au principal que tu frappes tes élèves.

*Soane* Et moi, je dirais au principal que tu fais des suçons à ta prof d'anglais.

*Alice* Et bah moi que tu en fais à tes élèves.

*Soane* À UNE élève.

*Alice* Comme si j'avais quelque chose de spécial.

Si elle savait à quel point elle l'est à mes yeux.

*Soane* Si tu es ici dans mon lit, c'est que t'es spécial Alice, tu crois que je ramène toutes mes élèves comme ça chez moi ? Je ne fais pas ça, donc si je prends un tel risque, c'est parce que c'est toi et pas quelqu'un d'autre.

Je sais que je ne devrais pas voir une élève en dehors des cours, mais Alice pour moi, c'est pas juste mon élève, c'est quelqu'un de spécial, elle me fait me sentir bien, j'ai l'impression d'être à ma place quand je parle avec elle, même si je pense que ce n'est pas réciproque, elle s'est quand même beaucoup ouverte à moi aujourd'hui mais je ne pense pas que ça change la manière dont elle me voit et ce qu'elle pourrait envisager avec moi, mais bon, je ne vais pas forcer les choses, c'est là vie tout ne peut pas toujours aller dans mon sens.

*Alice* Ouais, c'est vrai, mais bon, je ne suis pas non plus, je ne sais pas, je ne suis pas différente des autres je veux dire, j'ai tout d'ordinaire.

*Soane* Bah alors là laisse-moi rire, t'es tout sauf ordinaire, tu n'es pas ces moutons de lycéens, qui rigolent comme des cons et qui sont incapables, t'es beaucoup plus réfléchie et intelligente que ça Alice.

Je crois comprendre qu'elle n'aime pas qu'on la complimente, mais ce n'est pas comme si je lui jetais des fleurs tous les jours donc bon ce soir, je m'autorise à lui dire ce que je pense réellement.

*Alice* C'est gentil, mais après ça je veux plus de compliments sinon c'est coup de genou dans le nez, c'est compris ?

Tu peux toujours rêver, je t'en ferai tous les jours si ça me permet de décrocher ne serait-ce qu'un sourire de ta part.

*Soane* Chef oui chef.

*Alice* Très bien, repos soldat.

*Soane* Es-tu fatiguée toi ?

J'espère qu'elle va dire non, j'ai encore envie de parler avec elle pendant des heures moi, de rigoler, de se raconter notre vie, mais pas de dormir maintenant.
S'il te plaît dis non…

*Alice* Non pas vraiment et toi ?

Yesssss

*Soane* Non pas du tout !

*Alice* En vrai, elle a des douces lèvres Louise.

*Soane* je ne veux pas savoir !!!!

*Alice* Elle embrasse tellement bien.

Mais putain à quoi elle joue.
Mon ventre me brûlait comme si deux dragons s'amusaient à se défier à un combat de feu dans mon estomac, était-ce de la jalousie, de la colère ? Je ne le sais pas, mais ce que je peux en dire c'est que ce n'est pas agréable.

*Soane* C'est une débutante ta Louise, elle embrasse comme une gamine de 11 ans, c'est tout.

*Alice* Tu ne peux pas savoir, et de toute façon, on ne critique pas si on fait pas mieux.

Alors là, c'est mal me connaître.
Elle me cherche, mais je ne vais pas rentrer dans son jeu, je suis plus maligne que ça.

*Soane* J'embrasse mieux qu'elle.

Putain, je rentre dans son jeu, je le fais exprès ou quoi.

*Alice* Oui, bien sûr, on y croit.

Je m'approche d'elle jusqu'à me placer au-dessus d'elle.
Je descends mes lèvres vers les siennes.

*Soane* Crois-moi, je suis 10 000 fois mieux qu'elle.

Je me recule et me replace comme avant.

*Alice* Putain mes parents rentrent bientôt.

*Soane* Tu t'entends pas bien avec eux ?

*Alice* Ce n'est pas ça, c'est juste que ça fait du bien de respirer un peu et d'avoir personne sur le dos.

Je me remémore mes souvenirs, et c'est vrai que j'étais pareil à son âge, j'aimais être seule et pouvoir me sentir autonome, ne pas recevoir d'ordre de mes parents, comme tous les ados quoi.

*Soane* Bientôt, tu pourras avoir ton chez-toi tu n'en fais pas, ça arrive plus vite qu'on ne le pense.

*Alice* J'attends que ça, honnêtement, je donnerai tout pour avoir ma maison, genre faire ce que j'ai envie de faire quand j'en ai envie sans que personne ai un mot à dire.

*Soane* Tu sais si jamais ça ne va pas, tu peux toujours venir chez moi, ma porte est ouverte.

Je sais que c'est un peu osé comme proposition, mais bon si elle ne se sent pas bien et qu'elle n'a nulle par où aller ce serait con, je préfère qu'elle sache que je suis là pour elle.

Alice entrouvre la bouche comme si elle allait commencer à parler…

Madame La Professeur Where stories live. Discover now