Chapitre Douze

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"Plaire n'est qu'un jeu"

Delphine De Girardin

*****


Point de vue d'Alexander

Mon réveil retentit délicatement, tirant doucement mes paupières vers le haut. Mon regard se posa tendrement sur Jonathan, encore enveloppé dans les bras de Morphée.

Je contemplais son visage, même dans son sommeil, une beauté qui me captivait. Un sourire s'esquissa sur mes lèvres alors que je m'approchais, déposant un baiser doux sur sa joue, murmurant d'une voix douce :

"Il est temps de se lever, mon amour."J'eus pour seule réponse un petit bruit, mais il restait immobile. Je réitérai ma demande, mais avant que je ne puisse finir, deux lèvres vinrent se sceller sur les miennes.

Dans un élan de bonheur, je répondis à ce doux baiser, étant émerveillé d'être épris de lui. Nos lèvres se séparèrent finalement et il me dit :

"Bon matin, mon amour", prononça-t-il d'une voix si suave que je dus me concentrer mentalement pour résister à l'envie de lui faire l'amour ici et maintenant."Comment as-tu dormi ?", lui demandai-je alors que je me levais et me dirigeais vers la penderie pour choisir mes vêtements.


"Très bien, et tu veux savoir pourquoi ? Parce que j'étais avec quelqu'un d'extraordinaire", prononça-t-il, ses mots résonnant avec une douce mélodie qui fit éclore un sourire sur mes lèvres. Je me saisis de mes vêtements choisis et me dirigeai vers la salle d'eau pour savourer une douche revigorante. Alors que je m'apprêtais à fermer la porte, un pied se glissa avec malice dans l'encadrement :"Est-ce que je peux venir avec toi ?", demanda Jonathan d'une voix empreinte d'une innocence enfantine qui fit fondre mon cœur.


"Uhmm, je ne sais pas", dis-je clairement, jouant avec lui. Il comprit immédiatement et entra dans le jeu."Ah oui, et même si je fais ça", s'exclama-t-il, arborant un visage si attendrissant que je craquai rapidement."Tu vois, je gagne toujours", dit-il fièrement en se dirigeant vers la douche."C'est ce que tu crois, mon cœur", répliquai-je en tournant brusquement le robinet, laissant l'eau froide jaillir avec force."Ah mon dieu, arrête, c'est froid", hurla-t-il. Je fus pris d'un fou rire incontrôlable, si bien que je ne le vis pas saisir ma main et tirer si fort qu'il m'entraîna dans la douche. Mon corps, encore chaud, subit un changement brutal de température qui me figea instantanément. Mes dents s'entrechoquaient comme des castagnettes et ma peau, habituellement si douce, devint aussi rugueuse que celle d'un poulet.


"Alors, comment trouves-tu l'eau ?", demanda Jonathan en se tenant les hanches, un large sourire illuminant son visage."À ton avis ?! Froide", répondis-je, déçu d'être tombé dans mon propre piège."Oh, tu trembles ?" dit-il en se rapprochant davantage de moi.


"Oui, mais tu peux m'aider à me réchauffer", murmurai-je en lui offrant un sourire complice."Ah, je vois ce que tu veux, mais je te promets que ce soir, tu seras transporté au paradis... Enfin, si tu peux patienter, mon cœur", susurra-t-il avant de m'embrasser tendrement, puis il tourna le robinet vers l'eau chaude. Mon excitation était telle que je ne pus attendre et je le plaquai doucement contre le mur, l'embrassant avec fougue et passion.


Il y répondit et passé un moment il m'autorisa par un hochement de la tête à le faire. Je lui redemandais s'il était d'accord de le faire et que je ne voulais pas qu'il se force pour moi, mais la seule réponse que j'ai eue fut une longue plainte :

« Ohh pitié ne me fais pas languir mon Alex » dit-il en me donnant un coup de bassin pour marquer son impatience. Je ne lui redemandais pas une seconde fois et j'entrais doucement en lui. Il planta légèrement ses ongles dans mon dos à la suite de mon action et je commençais à donner des petits coups légers pour ne pas lui faire mal.

Au bout d'un moment j'accélérai légèrement le rythme ce qui eut pour effet de lui faire crier mon nom tout en me disant de continuer. J'étais heureux vraiment, nos deux corps en parfaites harmonies et se suivaient admirablement. Jonathan ouvrit ses yeux et je fus comme aspirés dedans, il vient me faire un suçon puis il commença à attaquer mon oreille ce qui me fis perdre tous mes moyens et quelques minutes plus tard j'étais arrivé à mon apogée. Nous nous regardions le cœur battant à la suite de notre ébat amoureux puis nous nous dîmes mutuellement :

« Je t'aime ».

« Je t'aime ».

Une fois lavés et habillés, nous nous dirigeons vers la cuisine où une odeur de crêpes vient nous chatouiller le nez. Frida était en train de préparer le déjeuner tout en chantant, lorsqu'elle nous voit, elle nous adresse un sourire puis vient nous saluer.

« Bonjour Mr. Brown, avez-vous bien dormi ? Et toi Jonathan, comment vas-tu ? »

« Bien merci beaucoup Frida », dis-je en lui souriant tout en tenant mon John par la taille.

« Quant à moi, je crois que je n'ai pas besoin de dire quoi que ce soit », prononce John en lui adressant un sourire. Elle ne dit rien puis nous conduit à la salle à manger où je peux voir que la table est couverte de bonnes choses. Croissants, chocolatines / pains aux chocolat, confitures, crêpes, café, tout a été pensé pour régaler au moins un régiment entier.

Nous nous installons puis je demandai : « Mais dis-moi, où sont les enfants ? » « Oh, les enfants sont chez ma cousine Patricia, elle les emmènera à l'école, ne vous inquiétez pas. J'ai pris cette initiative pour vous permettre de profiter de votre soirée et de votre matinée tranquillement », s'explique Frida en nous adressant à tous les deux un grand sourire.

Jonathan se lève de sa chaise et vient lui offrir une étreinte tout en la remerciant, puis il dit : « Pour tout ce que tu as fait pour nous, je te propose une journée shopping, suivie d'un petit restaurant. Qu'en dis-tu, Alex ? »

« Je suis d'accord avec John. Ce que vous avez fait pour nous est tellement gentil que nous vous devons bien cela », réponds-je. « Oh non, je ne peux pas accepter, c'est vraiment trop... je... » bégaye-t-elle tout en essuyant frénétiquement une assiette. « Ah non Frida, ne dis plus un mot. Cela nous fait plaisir, donc tu n'as pas le choix », s'exclame John en faisant les gros yeux, ce qui fait rire toute l'assemblée.

Le petit-déjeuner terminé, j'embrasse John et lui dis que je vais m'occuper de réserver une table pour trois personnes au restaurant. Il me répond par un autre baiser puis murmure à mon oreille : « Passe une bonne journée, Mr. Brown », avec sa douce voix. Je souris puis je pars les laissant planifier leur journée.

Point de vue de Jonathan :


Une fois qu'Alex est parti, je regarde Frida qui a un grand sourire aux lèvres, je lève un sourcil et lui demande ce qui la fait sourire comme ça. Elle me répond : « Vous êtes vraiment mignons tous les deux. On peut sentir que vos sentiments mûrissent et deviennent de plus en plus forts l'un envers l'autre. C'est un très beau tableau que j'ai la chance de voir tous les jours. » Dit-elle en même temps qu'une larme vient mourir sur sa joue gauche. Je la remercie pour ces magnifiques mots et lui dis : « Allez, direction le centre commercial », dis-je en prenant mes clés et mon manteau. Frida va chercher son sac à main Longchamp noir et blanc, puis nous partons pour passer, enfin je le croyais, une bonne journée.

Changement de vie.Where stories live. Discover now