Changement de vie.

Chapitre Vingt-Neuf

"Le succès est la somme de petits efforts, répétés jour après jour"

Robert Collier

Point de vue d'Alexander :

Alors que nous étions tous en train de consulter la nouvelle affaire du jour, M. Roland  m'apostrophait :

"Alexander, pourrais-je vous voir dans mon bureau s'il vous plaît ?" Et, sans rien ajouter d'autre, il partit.Je regardai Sophie, cherchant à savoir dans son regard si elle était au courant de quelque chose, mais elle me renvoya le même étonnement que j'affichai à l'instant.

Avec prestance, je me levai de mon siège, ajustai soigneusement mon costume, puis me dirigeai d'un pas hésitant vers son bureau. Chaque pas raisonnait fortement dans ma tête, mais j'essayai de garder mon esprit clair alors que j'approchai de son bureau. Un dernier coup-d'oeil sur ma tenue et ma main vient toquer à la porte.

"Vous pouvez rentrer Alexander" m'indiquait la voix de M.Roland.  

Tel un scribe pénétrant dans les couloirs énigmatiques du savoir, je franchis le seuil du bureau de M. Roland. La lueur tamisée des lampes de bureaux dansaient sur les murs, créant une atmosphère de mystère et de solennité. Le bois sombre du bureau, usé par le temps, témoignait de l'histoire gravée dans chaque fibre de cet antre de sagesse.

D'un geste plein de courtoisie, M. Roland m'invita à m'asseoir sur l'une des deux chaises finement sculptées qui se dressaient en face de lui. Sa prestance imposait le respect, et je ne pouvais m'empêcher de sentir une pointe d'appréhension mêlée d'admiration. Le silence s'étira brièvement, comme pour souligner l'importance de cet instant, puis il le rompit :

"Bon, si je vous fais convoquer dans mon bureau, Alexander, c'est pour tout d'abord vous féliciter pour vos efforts acharnés. Vos talents d'avocat n'ont eu de cesse d'évoluer entre ces murs depuis que vous êtes arrivé ici il y a douze ans maintenant."

Assis je ressentais une émotion mêlée d'humilité. Les paroles du directeur résonnaient telle une mélodie harmonieuse, flattant mon égo tout en embrasant mon désir de perfection. Les années passées au sein de cet établissement juridique avaient façonné mon esprit, l'affûtant comme une lame précieuse forgée par un maître artisan.

"Je vous suis sincèrement reconnaissant pour vos aimables paroles, Monsieur Roland," répondis-je avec une voix empreinte de gratitude. "Ces douze années ici ont été un voyage de découverte et d'apprentissage inestimable. Votre guidance éclairée a été le phare qui a éclairé mon chemin dans l'obscurité de l'inconnu juridique."

Un sourire bienveillant se dessina sur le visage de M. Roland, dont les yeux pétillaient d'une lueur sage. "Vous avez une soif insatiable de connaissance, Alexander, et cela se reflète dans votre pratique du droit. Vous avez su développer vos talents avec diligence et persévérance, et votre passion pour la justice transparaît dans chacun de vos plaidoyers. Votre dévouement envers vos clients et votre intégrité inébranlable vous honorent."

Les paroles de M. Roland caressaient mon âme, tel un doux vent porteur de sagesse. La fierté que je ressentais en cet instant était amplifiée par la reconnaissance de mon mentor. je me sentais comme un érudit dont le savoir était reconnu par le plus éminent des maîtres.

"Je vous suis redevable de toutes ces opportunités qui m'ont été offertes ici, Monsieur Roland," répliquai-je, un brin ému. "Chaque affaire, chaque défi relevé, a été un pas de plus vers l'accomplissement de ma vocation. Votre confiance en moi a été un moteur puissant qui m'a poussé à donner le meilleur de moi-même."