Changement de vie.

Chapitre Vingt-Deux

Point de vue de Jonathan :

Nous arrivions après une vingtaine de minutes à l'appartement, Henry le père d'Alexander m'ouvrit la portière de sa voiture et je me retrouvai en face de l'immeuble. Je lui proposer de monter mais il refusa prétextant qu'il fallait qu'il aille faire des courses avant d'aller récupérer son épouse chez le coiffeur.

Je le remerciai chaleureusement pour le trajet et sortis de la voiture. Henry m'aida à récupérer mes affaires du coffre, puis je lui fis mes adieux en lui promettant de le revoir bientôt. Il me fit un signe de la main alors qu'il s'éloignait en direction du marché voisin.

Je me tournai alors vers l'immeuble imposant qui se dressait devant moi. C'était un vieux bâtiment au charme désuet, avec une façade en pierre ornée de balcons en fer forgé. Je souris en imaginant l'histoire qui devait se cacher derrière ces murs chargés d'histoires et de souvenirs.Après avoir grimpé les quelques marches menant à l'entrée, j'appuyai sur le bouton de l'interphone pour annoncer ma présence à Alexander. Sa voix chaleureuse retentit dans l'interphone, me confirmant qu'il m'attendait avec impatience. Il me déverrouilla la porte d'entrée, et je pénétrai dans le hall aux parquets anciens.

L'ascenseur étant en panne, je gravis les escaliers jusqu'au cinquième étage où se trouvait l'appartement. J'entendais déjà des éclats de rire provenant de l'intérieur, signe que la famille d'Alexander semblait de très bonne humeur aujourd'hui.

En franchissant la porte d'entrée, je fus accueilli par une ambiance chaleureuse et conviviale. L'appartement était décoré avec goût, mêlant habilement des meubles modernes à des pièces vintage, donnant ainsi une atmosphère unique.L'amie d'Alexander, Sophie, était affairée à terminer de se préparer dans le salon. Elle portait une élégante robe et arborait un sourire radieux. Elle m'accueillit chaleureusement, puis vient aller chercher Alexander qui était retourné dans son bureau afin de terminer quelques détails sur son dossier juridique. 

Le temps semblait s'arrêter dans cette douce soirée. Quelques secondes s'écoulèrent, emplies d'une tension palpable, avant que des lèvres que je ne connaissais que trop viennent délicatement se poser sur les miennes. Mon cœur s'emballa instantanément, le souffle coupé par cette surprise inattendue.

C'était Alexander.  Dans ce baiser délicat, je sentis la passion et l'affection qui s'étaient discrètement glissées dans notre relation naissante. Les émotions en moi se mêlaient, créant une douce symphonie de désir et de tendresse.La magie de ce moment romantique se révéla dans la manière dont nos doigts se frôlaient timidement, cherchant à se rapprocher, à se lier davantage. Un frisson parcourut mon échine, une sensation enivrante qui me faisait ressentir que ce moment était bien plus qu'une simple rencontre fortuite.

Nos regards se croisèrent ensuite, remplis d'une connexion profonde et troublante. Les battements de nos cœurs semblaient s'accorder, créant une mélodie enivrante, un langage silencieux qui disait tout ce que les mots ne pouvaient exprimer.

Le temps avait perdu toute signification, et nous restions là, dans l'intimité de ce moment magique, à savourer chaque instant, sans vouloir le laisser s'échapper. La lueur des bougies dans la pièce dansait autour de nous, rendant l'atmosphère encore plus envoûtante.

Doucement, nous nous séparâmes, nos yeux se cherchant encore, assoiffés de cette nouvelle réalité qui s'ouvrait devant nous. Alexander esquissa un sourire tendre, confirmant ainsi ce que nous venions de partager. Les battements de mon cœur résonnaient à l'unisson avec les siens, et je compris que notre amitié avait évolué vers quelque chose de bien plus profond et précieux.Dans un murmure à peine audible, il confessa ses sentiments longtemps cachés, révélant qu'il avait toujours été épris de moi en secret. Je fus émue par la sincérité de ses paroles, réalisant que je ressentais moi aussi bien plus que de sentiments passagers pour lui.