Chapitre 20

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Coucou mes fidèles lectrices, voilà un petit chapitre, un peu court j'avoue mais comme j'ai toujours pas mal de retard sur l'écriture, j'essaie d'en remettre un en milieu de semaine prochaine.
Bonne lecture ;)

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    La journée est passée très vite. L’affluence des clientes ne m’a pas laissée le temps de penser à mes petits soucis de cœur. J’ai bien été tentée de vérifier mes messages à l’heure de la pause, mais ma copine m’a confisqué mon mobile arguant que même s’il y avait un message de Julien, ce dernier pouvait bien poireauter un peu. Je n’ai pas osé insister. Peut-être parce qu’elle a toujours raison ou peut-être que j’avais peur de voir ma boîte vide. Bref, il est 18h16, on a fini de remettre la boutique en ordre, le moment crucial est arrivé.

- Pfiou, quelle journée, j’ai les pieds en compote, se plaint la geôlière de mon portable. Pourquoi tu me regardes comme ça ?
- Allez, j’ai assez attendu ! Rends-le moi, ordonné-je en tendant la main.
      Elle s’exécute immédiatement et se colle à moi pour voir elle aussi s’il y a une notification. Malheureusement c’est le néant !

- Ne t’inquiètes pas, il n’a sûrement pas eu le temps, entre la bagarre d’hier soir et la mise en place de ce soir, il doit être très occupé, tente-t-elle de m’apaiser.
- Ouais, sûrement, soufflé-je. Au fait, et toi tu vois Bertrand ce soir ?

     Un immense sourire illumine le visage de ma meilleure amie.

- Il passe me chercher à 19h30 pour m’emmener au restaurant !
- Ça a l’air sérieux dis donc !
- Je crois que oui, dit-elle pensive. C’est dingue tous les points communs que nous avons. Ça me fait même un peu peur. J’ai l’impression que c’est l’homme que j’attendais et en même temps c’est trop parfait , trop rapide, je ne sais pas.
- Suis tes propres conseils, profite du jour présent, et l’avenir te dira si tu avais raison.
- Crois-moi, je vais pas le lâcher mon Bertrand d’amour !

     Nous nous séparons devant le magasin en se souhaitant  un agréable week-end et on se promet de s’appeler avant lundi.

     Une fois ma Ducati bien à l’abri dans mon garage, je consulte une fois de plus mon téléphone. Nada, rien, pas même un petit SMS,  pff. Ça m’énerve de m’énerver. Je sais c’est débile ce que je  viens de dire, je suis totalement pathétique.
    Je remonte l’allée qui rejoint l’entrée de mon immeuble et croise Bertrand qui en sort tout juste.

- Hey Christine ! Comment vas-tu ? Me salue-t-il en me faisant une accolade.
- Ça va et toi ? Réponds-je sans enthousiasme.
- Mieux que toi apparemment. Dure journée ?
- Ouais… Bon je ne voudrais pas te mettre en retard et subir les foudres de ma meilleure amie, tenté-je d’abréger notre discussion.
- Ça ne sera pas de ta faute, j’attends mon chauffeur qui s’éternise avec ma fille dans l’appartement, se plaint-il.
- Ton chauffeur… ta fille ?! Depuis…

    Un éclat de rire cristallin venant du hall m’interrompt.

- Ah, les voilà ! S’exclame-t-il soulagé.

     Lorsque je me retourne je me fige. Une petite brune arrive en trottinant joyeusement vers nous, suivi d’un Adam qui me fusille du regard. Je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche que la jeune fille me saute dessus et me serre contre elle.

- Enfin je vous rencontre ! Vous êtes trop beelle ! S’excite-t-elle.
- Calme-toi Mélodie, ronchonne Bertrand. Ce n’est pas Noémie !
- Oups désolée.
- Y a pas de mal, rigolé-je devant ce surplus d’enthousiasme. Mais je suis contente de faire ta connaissance vu que nous allons être voisines. Et par pitié, tutoie-moi ! Je ne suis pas si vieille ! Moi c’est Christine, la meilleure amie de la fameuse Noémie.
- Enchantée aussi. Ben dis donc elle doit être vraiment époustouflante ton amie pour que mon père dise que c’est la plus belle femme qu’il n’ai jamais rencontré.
- Mélodie ! Grogne son père en mode pivoine pour qu’elle cesse de dire tout haut ce qu’elle pense. Sinon, tout est bon pour les plans ?
- Oui papa, on a tout revu avec Adam. Ce sera parfait !

    Mince je l’avais oublié lui. Je me tourne vers lui et son attitude à mon égard n’a pas changé. J’ai l’impression qu’il a envie de me trucider. Je me demande ce qu’il lui prend tout à coup. Je décide de briser la glace.

- Salut, Adam, dis-je en insistant sur son prénom.

    Il me dévisage, le regard noir, baisse les yeux et fronce les sourcils de plus belle. Ça y est, je comprends le problème. J’ai. Mon. Putain. De casque. À la main ! Grillée ! Cramée ! Foutue ! Au secours ! Il n’a vraiment pas l’air de bien le prendre. Il faut que je m’éclipse tant que je le peux encore.

- Bon c’est pas tout ça mais je suis crevée. Passez une bonne soirée ! À plus, dis-je sans attendre mon reste et en faisant volte-face.

    J’entends Bertrand et sa fille me rendre la pareille et me précipite à l’intérieur de l’immeuble. Arrivée à mon étage, je reprends mon souffle en cherchant les clefs de mon appartement dans mon sac à dos.

- Alors comme ça tu ne connais pas le psychopathe à moto de ton immeuble hein !?

Shaky LoveWhere stories live. Discover now