Chapitre 28

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Suite de la discussion entre Noémie et Christine
Il y aura plusieurs points de vue dans ce chapitre.
La fin n’est plus très loin...

×××

- Comment ça de ma faute ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité, m’outré-je.
- C’est exactement ce que je lui ai répondu. Alors il m’a expliqué avoir vu puis entendu quelque chose et il s’est vengé avec la première venue. Je t’ai défendu et j’ai réussi à le convaincre de discuter avec toi. Malheureusement c’est à ce moment là qu’on vous a vu vous embrasser. T’as tout fichu en l’air ! Recommence-t-elle à me gronder. Julien était vraiment sincère dans ses sentiments pour toi. Sinon il n’aurait jamais réagi aussi mal.

     Elle se fiche de moi ? Je n’ai rien compris à son explication bizarre. ”Julien a vu et entendu”, cela ne veut rien dire ! Bon sang  ça m’énerve !  Je n’ai rien fait, ni dit depuis qu’on s’est quittés ma dernière fois. Ça me soûle mais elle a piqué ma curiosité, encore une fois.

- Ça veut dire quoi vu et entendu ? Parce que là je ne vois vraiment pas de quoi il parle.
- Je pense que vous devriez vraiment parler tous les deux. Mais d’après ce que j’ai compris, il t’aurait vu le soir de votre rendez-vous écourté, monter dans la voiture d’Adam. Il n’a pas vu ce qu’il se passait dans l’habitacle mais a vu le véhicule faire des bonds. Je te laisse imaginer ce qu’il a pu envisager. Et le lendemain  il a croisé Adam.
- Qui l’a vu fricoter avec une femme…
- Non ! Seul, enfin, jusqu’à ce qu’il demande à Adam ce que vous fichiez ensemble dans sa caisse. Et devine ce que ton charmant et si honnête Adam lui a répondu !
- Non… non il n’a pas…
- Si ! Il lui a dit que vous aviez passés un super moment ensemble. C’est pour ça que Julien n’a plus donné de nouvelles et qu’il t’a rayé de la liste des VIP.
- J’y crois pas, balbutié-je.
- Moi je le crois ! Et je l’ai convaincu que c’était des conneries et toi, me pointe-t-elle du doigt, toi tu embrasses l’autre énergumène ! Pour qui passe moi ?! Se fâche-t-elle.
- Il m’a manipulée, soufflé-je. Il m’a dit de me venger de Julien, il m’a poussée à l’embrasser en disant que… Putain ! L’enfoiré !  Hurlé-je hors de moi.
- Enfin tu percutes ! Pas trop tôt .
- Nono ! Plan B ! M’écrié-je.
- Euh…

        Tout à coup son visage s’illumine. Elle aussi vient de ”percuter ”. Je m’en veux de l’avoir rejetée comme ça alors qu’elle fait toujours tout pour moi.

- Pardon ma Noémie de t’avoir crié dessus, dis-je en la prenant dans les bras. Mais tout ça m’avait tellement retournée.
- Je sais, je sais, dit-elle en me serrant à son tour. On va trouver une solution pour vous rabibocher Julien et toi.
- Ça m’étonnerait, il m’a vu embrasser l’autre saloperie ce qui a dû confirmer ses doutes. Je n’arrive pas à croire qu’Adam soit si… si… Merde, y a pas de mots.
- Ben si tu viens de le dire ! Une merde, voilà ce qu’il est !
- On va lui pulvériser sa caisse ! M’exclamé-je.
- Et sa réputation ! Continue-t-elle. Mais chaque chose en son temps ma belle. Va falloir un plan pour Julien  et je crois que Bertrand va nous être d’un grand secours.
- Euh, Nono, sans vouloir te vexer, ton cher et tendre est ami avec Adam..
- Était ! Me coupe-t-elle. Quand j’ai tout raconté à mon chouchou d’amour il a pesté contre lui et l’a même appelé pour lui dire qu’il n’avait plus besoin de ses services.
- Sérieusement ? Dis-je étonnée d’une telle réaction.
- Bien sûr ! Comment aurait-il pu réagir autrement ?  Je te signale que tu es la meilleure amie de sa dulcinée ! Et pas touche à l’entourage de l’amour de sa vie, finit elle par un clin d’œil.
- Oh ma Nono,  je suis si heureuse pour toi ! Bertrand est vraiment un homme formidable.  Je te jure que si tu le jettes un jour, tu m’auras sur le dos le reste de ta vie.
- Ça ne risque pas d’arriver, dit-elle malicieuse en secouant sa main gauche où une nouvelle bague brille de milles feux.
- C’est ce que je pense ?dis-je ahurie.
- OUI ! Hurle-t-elle en sautillant de joie. Je vais devenir madame Robert !
- C’est… rapide, non, tempéré-je.
- Je sais mais je suis sûre de moi ! Et vu la vitesse à laquelle il me l’a demandé,  en présence de sa fille qui plus est, je pense qu’il est aussi persuadé que moi que nous sommes faits l’un pour l’autre.
- Félicitations , Hurlé-je enfin en lui sautant dessus.

Shaky LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant