Chapitre 12

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Je me réveille de ma nuit ... elle était calme et douce. Je me prépare pour les cours . Je descends ensuite , j'embrasse Kissi et je dis bonjour à Brice . Je lui demande s'il peut m'accompagner à L'université. Il a l'air étonné
-pourquoi vous n'y allez pas avec votre voiture ? Me demande t'il
- ma voiture ? Quelle voiture ?
-la 3008 que monsieur vous a offert , celle garée dans le parking , vous ne l'avez pas vue?

Je ne comprends ce qu'il dit , à quel moment j'ai eu une voiture moi ?

-Brice je ne sais pas de quoi tu parles , accompagne moi s'il te plaît. A mon retour tu m'expliqueras mieux .

Il comprend que je ne sais vraiment pas et il m'accompagne.
Les cours finis, je rejoins Riama à la cafétéria. Je lui explique ce qui s'est passé, elle est heureuse pour moi et me taquine . Nous finissons de manger et je me rends au bureau de Monsieur Lenoir, j'ai du rangement à faire. Quand j'arrive il est au téléphone, ses yeux ne me quittent pas un instant, il me fixe intensément et je peux ressentir tout le dégoût qu'il a pour moi . Toujours prompt à me juger .

Je lui demande ce que je peux faire, il met une pause à son appel
- tu peux ranger les livres de la bibliothèque et trier les feuilles de devoirs par notes croissantes . Il continue sa communication. Je me mets au travail. Un silence lourd pèse au sein de la pièce quand il raccroche.
Je me dépêche de faire ce qu'il y a à faire pour finir au plus tôt et rentrer . Mon téléphone vibre , c'est Hugo
Hugo « toc toc toc... »
Je souris
Aya « qui est là ? »
Hugo « Hugo :) »
Aya « Hugo qui ? »
Hugo « Hugo qui a envie de voir Aya »
Hugo « tu as réfléchi à ma proposition ? »
Aya «  oui :) »
Hugo «  et? :) »

Je n'ai pas le temps de répondre que j'entends Lenoir de l'autre côté de la pièce . Pour la deuxième fois il m'interrompt.

-vous êtes là pour travailler Mademoiselle, pas pour jouer , nous ne sommes pas dans un manège

- mais voyons . C'est vrai ? Je lui réponds sarcastique. Vous m'avez demandé des choses à faire et c'est ce qui se passe. Qu'ai-je fait pour vous offenser monsieur ?

Il ne me répond pas. Je me lève je commence à ranger mes affaires

- écoutez Monsieur, apparemment je ne suis pas l'assistante qu'il vous faut. Vous pouvez voir l'administration pour qu'on me change

-c'est déjà fait , il n'y a personne. L'idée ne m'enchante pas plus que toi mais on va devoir attendre au deuxième semestre . Alors arrêtes tes gamineries et mets toi au travail. Et n'oublies pas ton assistanat est noté dans ta moyenne .

Il a parfaitement raison . Même si c'est un connard, je lui dois du respect. C'est mon professeur.

Je me rassois et je reprends le travail . Je n'ajoute pas un mot. J'envoie un message rapidement à Hugo pour lui demander de me rappeler un peu plus tard . Je dois finir cette tâche avant de rentrer à la maison.

Deux heures passent, je me suis habituée au silence de la pièce . Lui aussi apparemment, il a l'air presque enjoué. Il tient son stylo machinalement, le tourne et le retourne dans tous les sens sans arrêter de me regarder, narquois.

Son regard commence réellement à me mettre mal à l'aise .

- un problème Monsieur Lenoir ? Je peux vous aider ?
- j'essaie juste de comprendre comment mon père a pu se mettre avec une personne comme toi

Je suis décontenancée par ses mots , je n'ai même pas le temps de répondre qu'il continue

-mais c'est vrai honnêtement, regardes toi ? Tu ne lui arrives même pas à la cheville. Tu es pauvre. Tu es sans attirance. Tu es loin d'être belle . Tu es peut être intelligente et insolente mais de mes souvenirs, mon père a toujours été avec des femmes mûres, raffinées, imposantes. Toi tu fais peine à voir c'est triste. Tu as beau cacher tout ça mais au fond de toi tu sais que tu es là même souillon que j'ai dépassé sur la route.
Mais bon comme on dit, il y a des choses qui ne s'expliquent pas.

Il se lève sans attendre que je place un quelconque mot . Voyant ma mine décomposée il ajoute avant de prendre ses affaires et s'en aller

-s'il finit de bénéficier de tes services et que tu as toujours besoin de clients, n'hésite pas à me mettre au courant . J'ai des amis du même calibre que lui qui pourront te satisfaire financièrement si tu fais bien ton travail de pute.

Mes larmes qui coulent sur mon visage . Je suis en colère. Contre lui mais aussi contre moi . A vouloir choisir la facilite . Aménager dans la maison d'une personne que je connais à peine , signer le contrat avec John et sa femme . Au fond il a raison .
Je ne suis qu'un souillon . Juste ça . C'est drôle.

Je termine quand même mon travail. Hugo m'appelle mais je n'ai pas la force de répondre . Je ne veux pas lui parler .
J'appelle Riama, elle me fait savoir que ma chambre est toujours là. Je vais rester à l'université cette nuit .  Il faut que je réfléchisse à tout ça .
J'éteins mon téléphone .
J'arrive dans ma chambre où Riama m'attend inquiète.
Elle ne me demande rien . Elle me prend dans ses bras  . Et on reste silencieuses. On reste comme ça pendant longtemps avant que je ne me décide à parler.

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