Chapitre 22

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Bientôt 4 jours que nous sommes rentrés à Abidjan.
J'ai pu avoir les nouvelles de Maria , elle se porte mieux . J'ai pu dire au revoir aussi à Mendoça et Julio .
Hugo et moi n'avons pas reparlé de la nuit avant notre départ . Et je trouve mieux . J'ai honte de moi , de ce que j'ai pu faire . Mais tout au fond de moi , une partie de moi même a aimé cette expérience. J'ai pris du plaisir, j'ai joui , je n'avais jamais autant aimé un rapport sexuel de la sorte .

Je suis couchée au bord de la piscine sur le transat quand je sens des mains sur mes clavicules . J'ouvre les yeux et c'est Hugo , il me sourit . Beau comme d'habitude

-hey
-hey
-tout va bien ?
-oui et toi ?
- aussi .

Un silence s'installe, il s'assoit près de moi et semble regarder dans le vide.

-tu sais pour la dernière fois

-non Hugo, je ne veux pas en parler .

-Mais il faudra Aya .

Je me redresse , je le regarde. Il continue

-je veux être sûr que je ne t'ai forcée à rien , et que tu étais consciente de tout ce qu'on a pu faire.

-oui .

-oui quoi ?

- j'étais consciente, je le voulais et tu ne m'as pas forcée.

-bien . Ensuite il faudra qu'on s'entende sur d'autres choses mais je te dirai

-d'autres choses comme ?

-Mon univers , qui je suis réellement. Je pense que je peux te faire confiance . Mais dis toi qu'une fois tu traverseras la ligne, tu ne pourras plus faire machine arrière .

-de quoi tu parles ?

-tu sauras ma douce , sois patiente . Ce soir tu sauras

Il me baise la tête et s'en va .
Moi je commence à paniquer . De quoi il parle quand il dit tout ça ? Je n'aime vraiment pas ce qui se passe .
Du cul assez particulier une fois en passant je veux bien mais si c'est autre chose ça sera sans moi . Je ne vais pas servir de repas à tous ses associés et partenaires d'affaire .

Quatre heures, quatre bonnes heures que j'ai eu cette discussion et je suis stressée. Je ne sais pas quoi faire . Je suis dans la chambre quand Kissi vient m'annoncer que Lionel est là et qu'il souhaite me parler.
Sérieusement ?  Après tout ce qu'il a pu faire ? Il se fout de moi je suis sure .
Je mets des sandales et je le retrouve au salon , il est debout , regardant le tableau de son père .

-bonsoir !
Il se retourne vers moi, il me dévisage un moment

- tu n'es pas encore prête ?

Je ne sais même pas de quoi il parle.

-Prête pourquoi ?

-Mon père ne t'a rien dit à propos d'une soirée aujourd'hui ?

-si mais pas que j'y allais avec vous !

- ben c'est le cas , sois prête dans 10 minutes sinon tu iras à pieds.

Il me  redonne dos. Quel effronté celui là. J'appelle Hugo pour savoir, mais il ne décroche pas . Il me laisse un message pour confirmer ce que je m'apprêtais à lui demander. Il savait pourquoi j'appelais alors .

Je m'apprête rapidement . Je rejoins Monsieur mon professeur et on y va. Nous sommes dans la voiture et peu à peu les lumières des lampadaires disparaissent pour laisser place à de la broussaille

-Mais où allons nous ?
Il ne me répond pas et se contente de conduire et fixer la route.
Je n'insiste pas mais j'avoue avoir peur ! Nous conduisons jusqu'à s'arrêter devant un grand entrepôt. L'endroit me semble lugubre .

-descend . M'ordonne Lionel

Je ne réagis pas , il contourne la voiture et me fait descendre sans autre procédure
Hugo arrive vers nous !

-Bonsoir les jeunes gens !
Il me baise la tête comme d'habitude et me demande de le suivre . Je ne suis pas très à l'aise dans cet endroit car plus nous avançons, plus je rencontre des gens armés et vêtus de cagoules.

Je ne pense pas que le jean, la chemise rose et les talons que je porte sont adéquats pour un endroit comme ça.
Je les suis sans broncher . Lionel disparaît derrière nous en empruntant un autre couloir.
Quant à nous, nous arrivons dans une chambre froide . Nous la traversons et tombons sur une salle remplie de cartons et de sac

- qu'est-ce qu'on fait là Hugo ?

- détends toi. On a un rendez-vous.

-quel rendez-vous ?

-chut ! Me dit il quand apparaissent soudain un groupe d'hommes tous aussi armés que ceux que j'ai pu rencontrer dehors .

L'un d'entre eux s'approche de nous et fait une accolade fraternelle à Hugo, ils discutent et rient sans se soucier de moi !

Moi je n'arrive plus à tenir sur mes talons , la peur et le stress m'ont paralysée.

- c'est qui ?
Lance L'ami balafré de Hugo

- Ma copine

-Ah Sacré Hugo ! Toujours avec des canons, elle est fiable ?

-on le saura bientôt .

Il fait signe à Lionel qui est apparu soudainement de s'approcher . Il a un plateau en main rempli de drogues multiples .
Le balafré déchire un sachet avec son couteau , plonge l'auriculaire et goûte la substance.

-du bon comme d'habitude

-tu as oublié à qui tu as à faire ! Répond Hugo enthousiaste. Ils rient aux éclats .

Finalement on prend place autour d'une table ronde située à notre droite . J'essaie d'oublier tout ce que je viens de voir quand arrive un groupe d'hommes traînant un autre homme qui a l'air mal en point.

Arrivés à notre niveau, à peine qu'il ait levé les yeux pour implorer miséricorde que 8 balles finissent dans sa tête ! Un cri d'horreur et de panique s'échappe de moi . Tant par la scène que par le sang qui a éclaboussé sur ma chemise . La main qui a fait cette horreur est celle de Hugo , je regarde son visage qui ne trahi aucune émotion. Mon dieu ! Où est ce que je me suis trouvée? Putain de Merde...

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