Chapitre 25

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J'arrive à l'endroit indiqué, Lionel est debout avec un bourbon en main et l'autre main dans sa poche . Il a l'air décontracté. Il s'arrête de parler un instant quand il me voit . Ma belle robe moulante de couleur rouge sang et mes escarpins vernis de couleur vert pomme contrastent agréablement avec ma peau . Je me redresse et je m'avance vers lui d'un pas sur et déterminé

-rebonsoir

Il lève son verre en signe de réponse . Je sens une main pressée mes hanches , je sursaute légèrement

-je priais le bon Dieu que cette sirène soit de la partie et je crois qu'il m'a exaucé

Je pense qu'il s'agit du partenaire en question , je m efforce de sourire . C'est un homme de tout ce qu'il y a de plus banal , de type caucasien. Il porte une boucle à l'oreille gauche et un piercing au niveau de l'arcade sourcilière. Il est vêtu de manière décontractée. Lionel et lui se saluent cordialement. Ils ne s'aiment pas c'est sur .

Nous prenons place et il insiste pour que je m'assois près de lui . Je cherche Lionel du regard mais il reste insensible. Je n'ai pas d'autres choix .
Pendant qu'ils discutent sans s'occuper de moi, il ne se gêne pas pour poser sa main de manière très ferme sur ma cuisse.

C'est le geste de trop car Lionel réagit

-C'est la copine de mon père , fais attention à toi et comment tu te comporte . Tu le connais et je ne pense pas qu'il va apprécier si je lui raconte comment tu te comporte en ce moment avec sa copine .

Le partenaire contracte les mâchoires, les deux hommes se regardent silencieux , se défient presque avant d'avoir un rire jaune .

- tu aurais du me dire plus tôt , là je ne pensais qu'à la baiser et la prendre de partout juste après cette réunion . Mais pour l'amitié qui lie mon père au tien . Je vais essayer de me calmer

Il me lèche quand même le cou et l'oreille comme un chien devant un os. C'est dégoûtant .

-je l'aime bien cette fille . Si elle me dit de signer
Je signe

Il se met encore à rire . Je n'aime pas du tout cette situation pas du tout . Je n'ai jamais été autant calme de toute ma vie . Quand il comprend qu'il ne peut pas m'avoir , les choses se passent assez vite

Ils se mettent d'accord sur les conditions. Moi je suis là en pot de fleur et objet de convoitise . Quand il s'en va, Lionel se détend

-tu veux qu'on commande à manger ? J'imagine que tu as faim .

Je réponds par l'affirmative. Nos repas sont servis, je mange sans me faire prier.
Nous sommes tous les deux silencieux, seuls les bruits des couverts se font entendre. J'ai les yeux dans mon assiette.
Je suis tirée de mes pensées par la voix de Lionel:

- ça ne t'a pas dérangé qu'il te touche de la sorte apparemment

Je lève mes yeux vers lui, je suis déjà agacée et c'est assez dur de me contenir. Sa voix emplie de dégoût n'arrange pas les choses.

- affirme t'il d'une voix haineuse . Je réponds sarcastique.

-ce n'est pas drôle pute

-je n'ai jamais dit que ça l'était . Oui je suis une pute je ne nie pas. Au final tu avais raison de me le dire même la première fois qu'on s'est rencontrés.
Je suis une pute au service de la famille Lenoir avec un marteau de Thor sur la tête

-on dit épée de Damoclès

-je m'en fou . Tu peux dire aussi « Bite de Rocco » si ça peut te faire plaisir.
En moins d'un mois vous me faites comprendre que ma vie n'est rien et je devrais me
Plaindre qu'un client qui détient le droit de vie ou de mort sur moi me touche ? Je ne savais pas que j'avais mon mot à dire

Je sens la rage parcourir son corps un instant, il se contient . Il n'ajoute rien de plus.

Au bar du restaurant je sens le regard d'un jeune homme sur moi , quand je le regarde à mon tour il me sourit . Je lui renvoie son sourire.
Lionel qui a suivi la scène ne peut s'empêcher d'intervenir

-dépêche toi de finir ton repas et d'aller au lit . Nous avons des choses à faire, des choses plus importantes  que de te faire sauter par un inconnu qui te sourit depuis des heures. Il l'a remarqué aussi

-serais tu le secrétaire de Ton père ? Tu pourrais lui raconter ce que tu veux, honnêtement je m'en fou .
Je le laisse là et je me dirige dans ma chambre énervée.
Mais pour qui se prend t'il cet enfant pourri gâté, je fais le tour de ma suite à réfléchir à la manière que je pourrai utiliser pour le remettre à sa place.
Qu'Hugo se comporte comme ça avec moi je peux encore l'accepter mais lui ? De quel droit ?
Je suis encore dans mes pensées quand j'entends ma porte s'ouvrir et je vois Lionel arriver en trombe sur moi , je recule par instinct. Il a les yeux tout rouge et il sent le rhum. Il pose sa main sur mon cou dans le serrer et respire bruyamment, est ce qu'il va me tuer ?

-tu me cherches hein , depuis le début tu me cherches

J'essaie de rester calme

-je ne sais pas de quoi tu me parles

-ne joue pas la maligne avec Moi !

-tu es saoul , tu devrais rentrer te reposer

-Non!

Il serre ses doigts autour de mon cou,Je sursaute

-tu as peur de moi Aya ?

-Non... dis je incertaine

-tu devrais... je suis pire que Hugo croit moi .
Sur le terrain c'est moi la plupart du temps .
Si tu n'as pas peur de moi , tu devrais commencer

-tu m'étouffes

Je le dis de manière inaudible. Il ne réagit pas , il respire de plus en plus fort en me regardant avec la même colère qui se transforme en désir... attends ! En désir ? Je me fais des films
Tout devient calme, sauf le son de son souffle sur mon visage. Je ne compte pas baisser les yeux.
Je suis déjà morte comme ils le disent donc qu'est-ce que je perds ? Rien !
Cette situation est embarrassante pour moi . L'adrénaline et la peur ont toujours eu un effet inverse sur moi. Je sens de la mouille couler entre mes jambes, sous mon peignoir .

- si tu n'étais pas là copine de mon père...

Chuchote t'il pour se calmer. Il ressent cette même vibration dont je parlais à l'instant

-tu m'aurais tuée je sais

-Non Aya . Il rapproche sa tête encore plus de la mienne , et me chuchote à l'oreille

-je t'aurai baisée là. Je t'aurai puni pour ton insolence

Il veut jouer ? Jouons alors

-ton père me l'a déjà dit, et contrairement à toi. Il l'a fait car il a le droit .

Je pose ma main sur sa taille , je tiens fermement sa ceinture et je réplique son mouvement en approchant mes lèvres de ses oreilles avant d'ajouter .

-mais pour toi je resterai un mystère ! Un fruit défendu. Une fontaine dont tu ne boiras jamais de son eau et c'est ce qui te rend si amer.

Je me détache de lui . Maintenant je te demande de sortir de ma chambre . Je veux dormir .
Je n'attend pas sa réponse . Je laisse tomber le peignoir au sol et je me mets au lit . Il sort de ma chambre plus énervé que jamais . Mais honnêtement je m'en fou.

On ne peut pas tuer une chèvre deux fois . Tant qu'on y est . Plaçons le damier.

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