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chapitre 2

Ça fait pratiquement trente minutes que nous sommes arrivées à la fête.  Riama m'a littéralement abandonnée , elle parle avec un groupe de garçon assis vers le bar , quant à moi , je suis arrêtée mal à l'aise à l'entrée de la cuisine comme une petite fille qui avait pissé dans sa culotte.

Je cherche un coin où il n'y a pas assez de monde pour m'asseoir mais c'est peine perdue . Je me fais bousculer par un couple en tentant de retirer mon téléphone de la poche de mon jean. C'est un message de la banque,  j'y ai rendez vous demain.

Seule , je ne trouve pas d'autre solution que de me diriger vers le buffet . Ah la nourriture et moi . Une histoire d'amour assez passionnelle qui ne dit pas son nom. Il y a de tout . Je pense bien que les anciens étudiants se sont surpassés pour nous accueillir. Un peu de Claclo par là, ajoutant des galettes par ci. Avec un peu de jus de gingembre, j'étais pleine.

Il devrait être bientôt deux heures du matin,  je ne retrouvais plus Riama, je décidais donc de rentrer au dortoir . Sur le chemin j'avais un peur bleue.  Je déteste l'obscurité des rues.  Personne à l'horizon j'avais l'impression d'être suivie, accélérant donc le pas pour éviter une quelconque agression. Seule , je me retournais chaque seconde pour m'assurer que j'étais encore hors de danger...

A peine arrivée dans ma chambre, je m'écroule sur le lit et je m'endors plus de peur que de fatigue .
Je suis réveillée en sursaut par mon horloge , je me demande bien qui a eu l'idée d'en créer. 

Je me lève tel un zombie qui danse du moonwalk et me dirige vers la douche...
Une heure plus tard je suis prête pour mon rendez-vous, j'ai porté une jupe crayon nanawax, un chemisier beige, des ballerines beige et une sacoche noire . Pas besoin de mettre des boucles d'oreilles, je ne les supporte pas. J'ajuste mon maquillage et je me rend à la gare de taxi.
Le conducteur me dépose juste devant le bâtiment.  Un bâtiment vitré de teinte transparentes noircissant au soleil semblait m'attendre en disant " il n'y a pas de crédit ici" . Je respire un grand coup , je salue le vigile qui se tient à l'entrée et d'un pas assuré, je me présente à l'accueil.  La jeune femme en face de moi a les traits fermés mais le visage doux . Elle me salue poliment en me tenant une feuille à remplir.

Après avoir finit , je suis conduite dans un bureau où m'attendais un homme de la trentaine révolue .

-Bonjour Mademoiselle Djuna

-Bonjour Monsieur

-Asseyez-vous je vous prie. 

Je prends place donc. 

-Alors , j'ai bien étudié votre dossier, me dit il en feuilletant le document en face de lui .

-Et?

-et je suis dans le regret de vous annoncer que nous ne pouvons donner suite à votre requête,  nous sommes désolés

-Mais monsieur, s'il vous plaît... vous êtes mon dernier espoir . Dis je presque dans un sanglot

-vous devrez faire une nouvelle demande Mademoiselle, votre dossier scolaire est fort impressionnant mais le souci c'est que vous n'êtes pas solvable.  Vous n'avez aucun garant, votre mère est tout aussi insolvable comme vous , vous n'avez de Bien. Imaginons vous ratez votre cursus ou même vous ne trouvez pas de boulot , comment comptez vous nous rembourser mademoiselle ? 
Je suis vraiment désolé

-Mais les cours ont déjà commencé Monsieur s'il vous plaît, faites quelque chose je voyous en prie.

-je ne peux rien faire pour vous désolé.

La conversation semblait être close vu qu'il avait refermé mon dossier et était occupé par son ordinateur.

J'étais brisée , je ne savais vraiment pas quoi faire. Je le remerciais et je sortis de son bureau le coeur lourd de désespoir...