Chapitre 4

1.6K 153 14
                                    

   Comme je ne pourrais pas publier samedi et dimanche, je vous place les chapitres qui correspondent à ces jours. Passés un très bon week-end et de gros bisous à vous.

                                    *******************************

Cela fait une semaine que je vis cloîtré dans cette chambre, oh certes, elle est spacieuse et très belle, mais ce n'est pas mon petit appartement, celui qui savait me rassurer et apaiser mes tensions.

L'homme qui me garde enfermé ne c'est jamais représenté à moi depuis la mort de Léo. Je fais encore des cauchemars, je revois sans cesse son meurtre, son corps se lève recouvert de sang, il approche de moi, je suis allongée totalement paralysée par sa présence, il arrache chaque vêtements qui recouvre mon corps et il reste debout à me regarder, je ne connais pas la suite car à chaque fois, je me réveille en sueur le corps tremblant.

J'ai découvert que l'homme qui m'apporte chaque jours mes repas se prénomme Pablo, qu'il travaille depuis plus de trois ans pour le «patron». Je ne sais même pas pourquoi j'ai entamé la conversation avec lui, peut-être est-ce dû au fait que je me sens seule, que travailler les fleurs me manque, que de créer des compostions, ce qui était mon défi quotidien, n'est plus présent pour entretenir le désir de vivre.

Lascivement, je repousse mon assiette avant de me rendre sur le lit où je m'allonge en fermant les paupières, je sens la fatigue s'emparer de mon corps, il n'est que douze heure trente mais le goût des choses ou le désir de faire quelque chose n'est plus en moi. La seule sujet qui m'intéresse maintenant c'est de dormir, de rester le regard dans le vide à attendre que les jours s'écoule. Je ne sais pas comment obtenir la confiance de l'homme qui me garde ici, comment le pourrais-je, il n'est jamais là et jamais il ne m'a fait part en quoi ou comment je ferais pour rembourser ma dette qui n'est pas justifiée à mes yeux.

-Mlle Heaven, le patron vous attends! La douce voix de Pablo résonne dans mon subconscient, je le chasse de mon rêves en lui soufflant dessus, il s'évapore alors que sa voix continu à retentir. Mlle Heaven! Hurle t'il sous la secousse que mon corps subit.

J'ouvre les paupières, mes orbes se posent sur Pablo qui m'observe le regard dur. Je me redresse lentement, reprenant peu à peu mes esprits.

-Hâtez-vous Mlle Heaven, le patron n'aime guère attendre.

-Je m'en fou, moi j'attends depuis une semaine, qu'importe qu'il attende dix minutes de plus, cela ne le tueras pas! Osais-je répondre en me levant.

-Le temps est précieux pour le patron, ne dites pas cela devant lui, c'est un conseil que je vous donne Mlle Heaven. M'avisait il alors que nous sortions de la chambre.

Je ne préfère pas répondre, décidant de continuer ainsi jusqu'à me trouver devant le patron, là je lui dirais ouvertement le fond de mes pensées, j'ai une colère qui loge en moi, une contrariété de ne plus avoir un seul droit sur ma propre vie. Les poings serrés par l'agacement de ma situation, je suis Pablo jusqu'à une porte noire à la largeur phénoménale. Mon visage se lève pour poser mes orbes sur le haut de la palissade. Pensive, je me demande si des géants vivaient ici autrefois....

-Entrée Mlle Heaven. Son buste se glisse sur le côté pour me laisser passer. Je lui souris avec sympathie avant de porter mes orbes sur le bureau qui me fait face au fond de la pièce. Le diable comme je le nomme maintenant est assis sur son fauteuil en cuir, légèrement penché en arrière, il tapote son stylo hors de prix sur le chêne de son bureau sans jamais me quitter du regard.

Comme la dernière fois que je l'ai vue, il porte du noir, seul ses boutons de chemise et ses manchettes sont blanches. La lumière qui traverse la grande baie vitrée me permet de mieux l'observer. Sa mâchoire carré accueille une barbe dégradé de 6 jours divinement bien entretenue. Je découvre un homme au cheveux sombre, long mais pas trop et court sur les cotés. Pour moi, il ressemble à tous les hommes que j'ai pu croiser dans ma vie.

L'italienWhere stories live. Discover now