Chapitre 38

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   J'ai réussi à convaincre Lucas de me laisser seule, pour la simple raison que j'ai accepté qu'il m'installe des verrous en plus sur ma porte. La nuit est là, j'ai éteint toutes les lumières de la maison, je surveille, attentive au moindre bruit qui me signalerait que la personne est revenue.

La batte de base-ball de mon père en main, je me positionne sur le canapé attendant stupidement seule dans le noir que cet homme ose revenir, et vus l'accueil que je lui réserve, il ne reviendra pas de sitôt!

L'ennui me gagne de plus en plus alors que les minutes se transforment en heure. L'horloge me signal qu'il vingt trois heures passé. Je me résigne à m'allonger sur le canapé en m'assurant de garder mon arme à porté de main.

Un coup à la porte m'annonce qu'une personne attend que je vienne ouvrir. A part Lucas, je ne vois personne d'autre qui pourrait venir, si c'était l'inconnu, lui aurait tenté d'ouvrir directement, un deuxième coup plus léger comme Lucas le fait, m'indique que c'est mon ami qui est là!

-Lucas, clame-je en ouvrant les trois verrous en plus de ma serrure. As-tu oublié quelque chose? Demandé-je en ouvrant la porte que je claque aussi vite après avoir découvert la personne qui a frappé. Va t'en! Gronde-je à travers le bois.

-Gemma! Entonne Dante en essayant d'ouvrir la porte. Je dois te parler!

-Non! Clame-je froidement, je n'ai plus rien à te dire. Je t'ai dis de partir! Crache-je en ouvrant violemment la porte. Tu es sur ma propriété, je te laisse cinq seconde pour la quitter avant que je ne prévienne la police! Jure-je

-Tu étais plus docile hier soir! Balance t'il alors que ma main s'écrase sur son visage.

-Tu dégages! Je t'ai demandé de me foutre la paix! De sortir de ma vie! Siffle-je les poings serrés.

-Une gifle, parfait! Laisse moi rectifier un point. Annonce t'il en ancrant ses orbes aux miennes. Depuis vingt minutes, tu n'es plus sur ta propriété mais la mienne! Précise t'il alors que mon sang se glace. J'ai investis dans ta maison! Reprends t'il alors que je vacille légèrement.

-Tu.. je te déteste Dante, je te hais, tu m'entends! Crie-je en le poussant de mes mains, tu n'avais pas le droit d'acheter ma maison! Hurle-je en le giflant de nouveau. Ses mains entourent mes poignets m'obligeant à cesser mes gestes. Le souffle court, je plonge mes orbes dans les siennes avant de reprendre. Tu ne vaut pas mieux que ton oncle! Jure-je alors qu'il lâche mes bras, laissant retomber les siens le long de son corps. Je regrette de m'être donné à toi pour ma première fois, j'ai trahis ma famille en faisant cela. Je me suis donné à un homme qui mérite bien son surnom, tu es le diable Dante! Ponctue-je froidement avant de rentrer chez moi et claquer la porte. Je me laisse glisser le long de cette dernière avant de blottir mon visage entre mes bras, calés sur mes genoux. Un torrent de larmes silencieuses glissent sur mes joues alors que mon corps prit de spasmes, se laisse tomber au sol.


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Je tourne en rond dans le salon de la maison que j'ai acheté, Rizio qui est venue caché dans la voiture que sa femme conduisait, m'observe d'une œillade inquisitrice.

-Kidnappe là! Rétorque t'il en me faisant cesser ses pas. ça fait une heure qu'elle t'a balancé tout ce qu'elle avait sur le cœur, et je suis sur qu'en ce moment même, elle est dans le même état que toi!

-Elle m'a comparé à mon oncle! Gronde-je en posant les deux mains sur mes hanches. A ce fils de pute d'assassin!,

-Elle a mal Dante, tu l'as quitté sans même lui parler alors qu'elle, elle t'ouvrait son cœur en petite culotte et sous la pluie! Me remémore t'il tout en se levant. Si ma femme m'avait fait le millième de ce que t'a fait Gemma, ce soir-là Dante, crois moi, je ne l'aurais pas laissé partir!

-Tu n'es pas moi! Gronde-je en me vautrant sur le canapé.

-C'est vrai, moi j'ai un cœur! Ricane t'il en me lançant une clope. Tu perds pied mon ami, Gemma te rend dingue, preuve que quelque part sous cette carcasse d'homme sans cœur, il y en a un qui bat!

-Pourquoi elle? Demandé-je en allumant ma cigarette,

-Elle est différente de tes partenaires habituelles, elle est franche, remplis de gentillesse, elle ne t'a jamais jugé même le soir où tu lui as ordonné d'assister à la mort de Léo.Argumente t'il d'une voix calme, cette fille est entrée dans ta vie comme une tornade sans que tu ne t'attendes à te lier à elle. Je t'ai vu ce soir là Dante, tu étais si protecteur envers elle, que l'espace d'un instant, j'ai crû que tu allais demander pour qu'elle vive chez toi, sous ta garde. Et Ariana est arrivé, dévoile t'il sans plaisir, elle a foutu le bordel et tu as laissé tomber petit à petit Gemma jusqu'à la chasser de ta mémoire.

-Je l'ai jamais chassé de ma mémoire, je l'avais relégué aux oubliettes. Et il y a fallut que je retombe sur elle! Déclaré-je alors que des coups violents tambourinent à ma porte. Rizio se presse de se planquer dans un angle sombre alors que moi, calmement je me dirige vers la porte que j'ouvre rapidement, faisant sursauter mon invitée.

-Je veux que tu annules ton achat! M'ordonne Gemma les yeux rougis par les larmes.

-Non! Précise-je en me décalant pour la laisser entrer, il serait préférable que tu entres, les voisins n'ont pas lieu de connaître nos différents.

-Non! Les voisins tout comme toi, je m'en fou! Enrage t'elle. Je veux que tu annule ton achat! Réitère t'elle en croisant ses bras devant elle.

-Non car l'achat a été signé par ta grand-mère, et je tiens à te dire, qu'elle est soulagée que tu te débarrasse de cette maison.

-C'est ma maison Dante!

-Alors pourquoi l'avoir mise en vente?

-Car je voulais m'en débarrasser mais je suis revenue sur ma décision, toute ma vie avec mes parents a eue lieu dans cette maison! Il me reste des souvenirs avec eux,que je ne pourrais jamais trouver ailleurs. Alors s'il-te-plait, reprends t'elle en reprenant son souffle, si tu as un soupçon d'humanité ou un quelconque respect pour moi, annules ton achat. Conclut elle les larmes aux yeux. Je t'en supplie Dante.

-Ta grand-mère a reçu le paiement.

-C'est impossible Dante, susurre t'elle en laissant ses épaules tomber.

-Rien est impossible quand tu as les moyens Gemma.

-Il est vrai, que j'avais oublié, lance t'elle en relevant le visage sur moi, que toi, tu as les moyens de briser la vie des gens! Sa voix brisée me fait mal, si elle pouvait me laisser m'expliquer elle comprendrait pourquoi j'ai acheté sa maison. Mais au lieu de vouloir me confronter, je l'observe partir.

-Rattrape là! M'ordonne Rizio, cours lui après! Clame t'il alors que je me lance à la poursuite de Gemma. Je la rattrape au niveau de sa porte d'entrée. Elle cri quand je la pousse à l'intérieur en claquant la porte derrière nous. Son regard apeuré me fait sourire.

Elle me fait face, les bras le long de son corps, sa poitrine qui se soulève rapidement attire mes orbes, je redécouvre son anatomie sans honte, je la déshabille du regard. Ma douce rougit par mon geste invisible. Elle se tourne pour rejoindre le salon où elle prend place sur un fauteuil. Du menton, elle me montre le canapé. Je prends place à mon tour obligeant nos regards à fusionner. Ce soir est une soirée où tout va se jouer, demain sera, pour moi soit un jour heureux, ou un autres dans lequel je vis dans la noirceur de mon âme.

L'italienWhere stories live. Discover now