Chapitre 37

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 J'ai acquis la maison , je n'ai pas cherché, j'ai offert une grosse sommes pour l'acheter au lieu de la louer, en deux heures tout était préparé par mon avocat, je dispose d'un bien qui me sert à rien mais maintenant, je suis propriétaire d'une maison aussi simple soit elle mais qui me permet d'observer celle pour qui j'ai dégagé ma fierté.

Assis sur mon fauteuil que j'ai placé de façon à avoir vue sur la maison de Gemma, je m'imprègne de ses va et vient. Ce soir, quand elle a vomit, je me suis redressé prêt à bondir pour l'aider, mais je me suis abstenus de le faire à contre cœur.

La nuit est tombée depuis de longues heures maintenant, comme chaque soir depuis quatre jours, je sors vêtue d'un jogging, d'un sweat à capuche et je me faufile discrètement devant les fenêtres de la maison de Gemma.

Ma capuche ancrée sur mon crâne, je l'épie discrètement, ce soir je suis au bord de la colère, ce que je vois de la fenêtre m'horrifie, Gemma vide une bouteille de vodka, elle tente de se lever mais retombe aussi vite avant d'exploser en larmes. Je me déteste de l'avoir mené dans un état aussi lamentable. Pourquoi ais-je chassé le désir de l'avoir à mes coté? Car je suis un con sans cœur, sans âme qui se fou royalement de son prochain.

Je ne peux pas la laisser se détruire ainsi, je me dirige vers la porte d'entrée, premièrement, je tourne la poignée qui par miracle me permet de me glisser à l'intérieur.

Ce que je perçois me replonge dans le passé, tout est à l'identique comme dans mes souvenirs. La seule chose qui diffère du passé, c'est Gemma complètement ivre vautrée sur le canapé.

Lentement, je m'approche d'elle, m'assurant que son crâne soit plus élevé que son estomac, je ramasse les cadavres de bouteilles planqués sous le canapé. Putain, elle devient alcoolique par ma faute, pestifie -je en moi. Je mène les bouteilles à la cuisine à la recherche de la poubelle, quand le bruit d'une personne qui régurgite me chatouille l'oreille.

Rapidement, je suis à la hauteur de Gemma qui vomit tripes et boyaux sur le parquet du salon. Je m'assure de lui maintenir les cheveux tout en l'obligeant à se redresser. Je veux éviter qu'elle s'étouffe.

-Lucas, souffle t'elle, qu'est-ce que tu fou ici? Me demande t'elle en maintenant sa tête entre ses mains. Ton rendez-vous était à chier! Ricane t'elle. Tu sais quoi, ne dis rien, mon crâne est dans une grotte qui multiplie les sons, alors ce soir, le jeux du roi du silence est requis!

-Tu as bu! Murmure-je d'une voix différente d ela mienne.

-Je suis désolé Lucas, je t'ai mentis, la douleur que l'absence de Dante m'inflige est trop puissante, je n'arrive plus à dormir, je ne pense qu'à lui, je voudrais réussir à l'oublier, à le chasser de ma mémoire, mais je n'y arrive pas! Sanglote t'elle en se remettant à vomir. Je te demande pardon de t'avoir mentit, reprends t'elle en calant sa nuque sur le renflouement du dossier de son canapé et sans attendre, Gemma plonge dans les songes.

J'incruste ses mots en moi, je me lève pour me rendre dans la chambre où je l'ai trouvé enfant, cette maison a tant de souvenirs que je me demande la raison pour qu'elle veuille la mettre en vente. Je prends place sur le lit tout en plongeant mon regard dans l'armoire où elle était caché, je revois son visage, sa façon de se blottir dans mes bras. La nostalgie de mon passé me revient, l'homme que j'étais à cette époque est toujours en moi, et Gemma est la seule qui a réussit à le faire remonter à la surface.

Je promène mes orbes sur l'enfance de Gemma qui comble sa chambre d'enfant, mon oncle lui a arraché le droit de savourer le bonheur d'avoir ses parents, Ariana lui a volé le droit de vivre une adolescence épanouie, heureuse. Et moi,je ne vaut pas mieux qu'eux, je lui ais volé le droit de connaître la vie d'adulte, l'amour et le plaisir de savoir qu'une personne vous attend chez vous...

Je réalise en descellant mes paupières que je me suis endormie sur le lit d'enfant de Gemma. Rapidement, je me redresse avant de me mener vers le salon, où Gemma dort profondément, j'inspire en portant mes orbes sur le liquide gluant au sol. Je lève les sourcils en remontant mes manches et je m' attelle à nettoyer, je reste encore à observer Gemma, lentement, je me dirige vers son front avant d'y déposer un baiser remplis de promesse.

-Dante, laisse t'elle extraire de ses lèvres avant de tourner pour se caler sur le flanc. Je la recouvre d'un plaid poussiéreux avant de partir, en m'assurant de fermer correctement la porte.


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Je me réveille les yeux toujours clos, ma tête, soutenue par ma main posée sur mon front, me martèle, je me lève tout en titubant jusqu'au comptoir de ma cuisine pour récupérer mes cachets que j'ingère avec un verre d'eau. Je laisse le café couler dans la cafetière et je m'avachis sur le tabouret en croisant mes bras sur l'ilot, je dépose ma tête sur ces derniers tout en soufflant.

-Plus jamais je ne bois de ma vie! Déclare-je au silence qui m'entoure.Tu as fais fort hier Gemma. Ricane-je en tentant de retrouver une contenance de mon état d'ivrogne. Je tente de me souvenir, j'ai bu, vomis, lucas était là, en pensant en lui, je grimace, je suis triste que son rencard avec son ex se soit mal passé. J'aurais espéré qu'au moins, un de nous deux puisse retrouver un semblant de bonheur.

-Nous sommes condamnée à vivre reclus comme un vieux couple. Ironise-je alors que ma porte d'entrée s'ouvre sous la voix joyeuse de mon ami qui vient prendre place sur le tabouret à mes côtés. Ses yeux se plissent quand il porte ses orbes sur moi. Je relève le visage.

-Eh ben, commence t'il, tu as une sale gueule! Me lance t'il franchement. Tu es blanche comme un cul! Continu il alors que je lève les yeux au ciel.

-J'ai compris pas la peine d'en rajouter! Grogne-je en quittant la cuisine pour me rendre à la salle de bain. J'inspire en passant devant ma chambre d'enfant, la seule pièce où je n'ai pas pu entrer depuis mon retour, je m'assure que la porte soit toujours fermé, je ne veux pas être obligé de reagrder à l'intérieur. Je me tétanise en voyant que cette dernière est ouverte.

-Lucas! Crie-je alors qu'il arrive rapidement à ma hauteur. Il m'observe alors que mes larmes baignent dans mes orbes. Dit moi que c'est toi qui a ouvert la porte et que c'est toi qui a dormis dans mon lit! Réclame-je en croisant mes bras devant ma poitrine.

-Gemma, déclare t'il en me prenant par les épaules, ce n'est pas moi, j'ai passé ma nuit avec Julio. Me dévoile t'il. Mon souffle se fait rare, la boule dans mon estomac m' empêche de respirer, je me débat de Lucas, j'ai besoin de sortir, de sentir le vent m'entourer. Cette maison devient trop petite pour moi en une fraction de seconde, j'étouffe. Je cours à l'extérieur, tombant à genoux sur la verdure de mon jardin.

- Quelqu'un était chez moi cette nuit, une personne que je ne connais pas, avoue-je à Lucas qui me prend dans ses bras. J'ai peur Lucas! Déclare-je en explosant en larmes .

-Gemma je suis là, personne ne s'en prendra à toi. Je vais dire à Julio de nous rejoindre ici. M'assure t'il, mais je ne veux pas, je ne désire pas les avoir chez moi, je veux, malgré la peur qui me tiraille, être seule avec moi-même.

-Non, déclare-je faiblement, je... ne veux pas. Je vais prendre des dispositions pour agrémenter mes fermetures. Précise-je alors qu'une voiture aussi sombre que la nuit s'engouffre dans l'allée de la maison des Reynardo. Je jurerais que ce véhicule est celui de Rizio, mais la femme qui en sort me confirme que mon intuition s'est entièrement trompée.

-Gemma,

-Non Lucas, si cette personne voulait me tuer, elle l'aurait fait hier soir! Déclare-je , dans l'espoir de le rassurer, même si moi je ne crois pas un seul des mots que j'ai prononcé, j'ai le sentiment que cette personne ne me voulait aucun mal, et, sans jamais perdre du regard la femme revenir dans sa voiture pour la rentrer dans le garage, je me libère des bras de Lucas.

L'italienWhere stories live. Discover now