Chapitre 14

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Je rejoints mon bureau la colère coulant dans mes veines. Que m'a t'il prit d'être aussi amical avec Mlle Heaven? Comment ais-je pu lui offrir un baiser , même si ce n'était que le front, jamais je n'aurais dû agir de la sorte! Je ronchonne fortement en m'enfermant dans mon bureau, même le double scotch que je me sers ne ralentit pas l'énervement que ce rapprochement m'a infligé!

Je me vautre pitoyablement sur mon fauteuil avant de reporter mon regard sur le dossier que j'ouvre pour l'observer plus attentivement. Est-ce à cause de ce que je découvre que la pitié envers ma captive m'a envahit et que j'ai agis ainsi?, bordel! Grondais-je. Ou est-ce dû à sa confidence sur sa tentative de viol? Je souffle profondément avant de rejoindre ma chambre et tenter de trouver ce putain de sommeil qui ne vient pas.

Le matin est là, je déplie le journal m'indiquant les nouvelles assez tumultueuse sur le député Aventorm.

-Pablo! Clamais-je pour qu'il me rejoigne. Assures-toi que ce cher Aventorm n'oublie pas notre petit arrangement, remets le sur la piste, il part en vrille, déclarais-je tout en lui plaçant l'article devant les yeux.

-Bien, patron! Annoncait il avant de se préparer au rôle qu'il va jouer contre cet homme.

Les heures passent lentement quand Rizio arrive vers moi les traits tirés. J'observe mon homme de main, mon second, mon meilleur ami depuis la primaire. Rien n'a de secret pour lui, il sait tout de ma vie tout comme je sais tout de la sienne, les secrets n'existent pas entre lui et moi.

-Il y avait une chance sur combien pour que cela se produise? Me demandait il en se plaçant devant moi sur la chaise. Je constate qu'il a prit réception du double du dossier.

-Une chance sur jamais je dirais, répondais-je en portant mes orbes sur l'azur. J'aurais dû le sentir, me souvenir!

-Ouais mais elle ne porte plus le nom de son père! Précisait il en acceptant le café que ma gouvernante lui apporte. Merci soufflait il en lui souriant. Tu vas faire quoi maintenant que tu sais cela?

-Rien, je ne vais pas changer mes projets pour elle! Déclarais-je froidement tout en sachant ce qu'il veut me faire comprendre. Je sais que j'ai fais une promesse à cette gamine quand elle avait dix ans, c'était un bébé qui ne doit même pas se souvenir de moi.

-Je le conçois Dante, j'étais présent, ne l'oublie pas! Grondait il. N'oublie pas aussi que tu n'as pas tenue ta promesse!

-J'étais encore qu'un gamin, j'ai eue pitié de cette pauvre gosse, déclarais-je pour ma défense. J'avais quoi dix-neuf ans.

-A dix-neuf ans mon ami, quand on a une vie comme la tienne, nous ne sommes plus des gamins! Je sais qu'il a raison, une promesse est une promesse et rien ne peut l'anéantir et moi, j'ai brisé cette promesse sans me soucier un seul instant qu'il y aura des répercussions. Si mes souvenirs sont bons, tu as surveillé cette gosse jusqu'à temps que toi tu rencontre Amélia. Mes poings se serrent, l'entendre prononcé ce prénom me perturbe, me plonge dans un passé de souffrance. Ton père approuvait ton soutien envers cette petite, après tout, elle était la fille d'un de ses plus fidèles amis!

-Tu sais que je n'aime pas quand tu parles de ma femme! Grondais-je les dents serrés. Tout cela est du passé! J'en ai assez entendu! Concluais-je pour le faire taire.

-Tu sais que je n'en ai que faire de tes menaces, je sais juste une chose Dante, son retour dans ta vie est peut-être la chance de te racheter envers elle! Clarifiait il avant de se lever. Réfléchis et prends la meilleure des solutions! Aboyait il en entrant dans ma demeure.

Je n'en ai que faire de ses conseils, je rentre les poings serrés dans ma demeure, tout en me dirigeant vers mon bureau, je fais un détour dans la chambre de Mlle Heaven, sans frapper, je pénètre dans son antre, elle sursaute à mon intrusion.

-J'aurais pu être nue! Clamait elle le regard inquiet. Sans un mot, je pose un genoux devant elle. Mais que faites-vous? Sa voix tremblante m'amuse.

-N'ayez crainte, je vous place un bracelet de cheville, avouais-je en relevant l'ourlet de son pantalon, mes doigts effleurent sa peau quand je place le bijoux qui retombe joliment sur son épiderme. Tout en me relevant, je la domine de ma hauteur. Dedans se trouve un traceur, je saurais où vous êtes en temps réel. Confiais-je durement en reprenant le chemin inverse à mon arrivée.

-Mr Brucinni! Clamait elle , obligeant mon corps à se tendre. Vous tiendrez votre promesse? Me questionnait elle d'un timbre tremblant tout en ancrant ses prunelles aux miennes.

Je la regarde, malgré sa petite taille, je reconnais que les semelles compensées se coordonnent avec son pantalon cargo noir, que la chemise violine fermé jusqu'au cou, lui donne un air stricte. Je contracte ma mâchoire, ses mots me replongent il y a treize ans en arrière, me ramènent à l'époque où je l'ai connu.

flashback

     J'ai approché après avoir entendue reniflé dans la penderie de sa chambre, lentement, j'ai ouvert la porte et je l'ai trouvé blottie contre le mur, tenant fermement son ours en peluche contre elle. Elle avait relevé ses orbes sur mon visage,  les yeux dégoulinant par les larmes, ce regard qu'elle m'avait offert, envahit par la peur, par la confusion mais surtout par la détresse qu'ils dégageaient.     je lui avais sourit en lui offrant ma main qu'elle avait saisit sans savoir si j'étais un danger pour elle. Ses petites mains s'étaient blottie autour d emon cou alors que je la portais pour l'extraire de ce lieu baigné de cruauté.

Tendrement, je l'avais fais prendre place sur un tabouret à la cuisine.

-Comment t'appelles-tu?

-Gemma, m'avait elle répondus en reniflant. Le monsieur est partit? Ils sont où mes parents? Sa voix brisée refait écho dans mes entrailles, délicatement, j'avais posé une main sur sa joue évitant qu'elle ne perçoive le corps de ses parents étendus dans la pièce à coté, une balle dans la tête.

-Enchantée de te connaître Gemma avais-je susurré.

-Mon papa et ma maman sont morts? Avait elle demandé d'une façon si triste que j'ai sentit une part de moi agoniser face à sa détresse. Comment une gamine de dix ans pouvait savoir cela, comment elle pouvait me poser cette question. Je suis toute seule maintenant? Sanglotait elle en serrant fortement son doudou contre son coeur avant d'exploser en larmes dans mes bras. Mon père et Rizio étaient là, observant mon comportement avec cette enfant, ils ne disaient rien.

- Je serais là Gemma, je serais toujours là! Je t'en fais la promesse solennelle. Avais-je juré en lui offrant une étreinte de protection sous le regard des deux hommes qui ont vu avec le temps, me détourner de ma promesse dès que j'avais rencontré ma femme.

fin du flashback

-Je.. tiendrais ma promesse cette fois! Avouais-je en fermant la porte derrière moi pour fuir son regard interrogateur à mon égard.

L'italienWhere stories live. Discover now