L'italien

Chapitre 9

Francesco ne cesse de me fixer, voilà bientôt deux heures que lui et moi sommes assis autour d'une tasse de café sur le patio qui surplombe le jardin.

-Dante, tu sais que je ne fais pas partie de ton monde ou celui de nos parents. Annonçait il avant de porter ses orbes sur Pablo qui approche. Si je suis l'homme que je suis maintenant, inspirait mon frère, c'est grâce à toi. Je...

-Patron! Entonnait Pablo , coupant la parole à mon cadet. Calmement, je lui fais signe de parler. Mlle Heaven s'est comment dire, la gêne ou la peur baignait dans sa voix.

-Parle! Grondais-je

-Elle s'est enfermée dans la salle de bain, Rizio tente d'ouvrir la porte mais elle a coincé la poignée avec une chaise.

Éreinte de son attitude, je me lève en laissant mes phalanges craquer avant de me tourner vers mon frère qui m'offre un sourire d'amusement.

- Francesco, laisse moi te présenter la pire des emmerdeuses qui puisse exister au monde! Scandais-je en partant rejoindre la chambre de ma captive.

Nos pas étouffés par le long tapis qui longe le couloir, nous permettent d'entendre Rizio jurer sur Mlle Heaven. J'observe Francesco qui orne toujours son sourire sur le bord de ses lèvres. Lui, mon petit frère qui était opposé de moi, timide, introverti, puceau encore à dix-sept ans, jamais un sport de combat, jamais une réponse cinglante à nos parents, il était l'enfant parfait, le modèle dont tous parents désireraient, et il y a eut Rachel, une jeune fille déjà tutrice de sa petite sœur, à dix-huit ans, filles de parents violents, elles ont fuient loin de chez elles. Il a fallut que je pousse mon cadet à inviter Rachel pour qu'il puisse enfin se libérer de sa timidité, Et depuis c'est le grand amour... Je l'ai protégé de ce milieu, encourager à suivre des études et maintenant il est quelqu'un de bien, un homme respectable, je suis fier de ce qu'il est devenu ainsi que sa femme qui porte la vie, il a su engendrer ce bonheur, un bonheur qui m'a été arraché il y a de cela des années.

-Dante, tu es avec nous? Je reprends mes esprits quand je vois la main de mon cadet s'agiter devant moi. Tu étais à mille lieux de nous!

-Non, je pensais comment tuer cette nana qui, je reconnais, n'a jamais à demander à être là! Avouais-je sous les yeux ronds de Pablo. Rizio! Laisse je vais m'occuper de notre invitée VIP! Clamait je pour qu'elle puisse m'entendre.

-tout le matériel est là, me précisait Rizio en me laissant seul avec mon frère qui prends place sur le lit.

-Mlle Heaven! Appelais-je, pourquoi réagir comme une petite fille?

-Je veux rentrer chez moi! Je n'ai jamais demandé à être retenue comme une esclave chez vous! Pleurnichait elle. Mes muscles se contractent dangereusement. Je vous en Prie, laissez moi retourner dans ma boutique s'il-vous-plait! Je jure de vous remboursez , pas comme vous, vous l'entendez mais comme moi je le peux! Argumentait elle. J'ai failli mourir à cause de vous, ma grand-mère ne s'en serait jamais remise, cela l'aurait tuée!

-Ouvrez cette porte, et nous pourrons en discuter. Clarifiais-je en espérant que cela fonctionne. Je n'ai guère envie de défoncer ma porte de salle de bain Mlle Heaven, si cela se produit, expliquais-je en regardant mon frère étudier la chambre où nous nous trouvons, je serais dans l'obligation d'ajouter cela sur votre dette et croyez moi, vous n'aimeriez pas qu'une telle somme gonfle votre note!

-Qu'est-ce qui me prouve que vous n'allez pas encore me traiter comme une moins que rien? quémandait elle alors que les yeux de mon cadet m'observent. J'inspire en pressant l'arête nasale tout en contractant les muscles de ma mâchoire. Cette fille a le don de m'exaspérer, de me retrancher dans des recoins de mon être qui réveille en moi la bête qui sommeille.