Chapitre 22

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 La soirée est si féerique, je m'imagine vivre un rêve, Dante à mes cotés converse plus concentré que jamais avec l'homme qui lui fait face, dès qu'il entame la conversation, il glisse une main sur le dossier de ma chaise.

Je réalise que ce monde ou l'argent ne manque pas, est un monde totalement irréel, je mange avec des couverts en argent, je me désaltère dans des verres en cristal. Ma voisine ne cesse de parler de Gauthier, de Dior et Gucci, qu'elle venait d'acquérir le dernier sac à main du créateur paré de diamant. Je suis estomaqué par cette confidence car mon sac à main, pour moi, c'est la poche arrière de mon jean. Je ne fais partie de ce monde, je triture nerveusement mes doigts sur mes cuisses quand une main chaude et imposante couvre mes doigts. Je tourne mon visage sur Dante qui est toujours en grande conversation, une pression de sa part sur mes mains m'étirent un léger sourire avant qu'il ne retire son contact pour replacer son bras sur le dossier.

L'ennui me gagne, toutes les personnes qui m'entoure sont dans des conversations qui sont guère plaisante pour mon ouïe, les femmes parlent de spa, de bijoux, les hommes parlent de placement, de bourse. Je jette un regard panoramique à l'assemblée autour de la grande table quand mes yeux se posent sur Rachel qui me regarde un sourire aux lèvres. Elle se lève afin de venir vers moi.

-Venez Gemma! Me précisait elle en posant une main sur l'épaule de Dante qui la questionne du regard. N'ais crainte, je vais lui montrer un truc de filles! Expliquait elle en me prenant la main. Son geste si affectif me perturbe, jamais je n'ai ressentis ce sentiment si jovial qu'elle vient de faire émettre sur mon épiderme.

Elle me conduit loin de tout le brouhaha du repas.

-Tu sais, au début, j'étais comme toi, mal à l'aise avec les sujets de conversations totalement irréel pour des femmes aussi simple que toi et moi. Je n'ai jamais grandis dans autant de luxe. Me confiait elle en nous faisant entrer dans un bureau. C'est le bureau de Francesco, m'annoncait elle, je viens m'enfermer ici quand je n'arrive plus à supporter tous les chichis de ces femmes guindées et avide d'argent. Ironisait elle en me montrant un siège. Mais tu dois savoir que les frères Brucinni ont un standing à respecter, pas au point d'avoir des protocoles mais ils se doivent de perpétuer l'héritage de leu père.

-Il est décédé? Demandais-je faiblement

-Non, Ricardo coule des jours heureux avec son épouse sur une île, me rassurait elle en posant délicatement sa main sur la mienne. Ils devaient être là ce soir mais malheureusement, l'avion a été annulé à cause d'un orage. Ils sont merveilleux, si gentils.

Je lui souris timidement, je reconnais les dires de Rachel sur Ricardo, cet homme est la bonté même.

-Tu dois être spéciale aux yeux de Dante pour qu'il accepte que tu viennes avec lui ce soir.

-Je ne comprends pas. Avouais je

-Quand j'ai connu Dante, commençait elle tout en se collant au dossier de son fauteuil, il était continuellement au bras de nouvelles midinettes chaque semaines. Jamais la même fille. Soufflait elle en posant s amain sur son ventre rond. J'en avais marre de toujours devoir faire la conversation à des femmes qui seraient au bras de mon beau-frère que pour une nuit. Un jour, je l'ai pris à part, ricanait elle en se laissant happer par ce souvenir, oh il n'était pas très heureux, et je lui ais dit que je ne voulais plus jamais le voir avec une femme à son bras chez moi, que la seule femme qu'il me présentera sous mon toit, sera celle qu'il aime et qu'il compte épouser!

L'italienWhere stories live. Discover now