Chapitre 18

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Constantin se trouvait afféré à remettre l'ordre dans le bureau, saccagé la veille.

- Aller ! Dépêche-toi nous avons une rencontre avec des clients ! Au centre ! criait un homme à l'entrée de la pièce

Le jeune homme referma un tiroir.

- J'arrive !

- Nos bureaux ne devraient jamais se retrouver dans un état pareil ! Imagine que le directeur serait arrivé au moment où deux cadavres gisaient à même le parquet ! continua l'homme

- Ce n'est pas de ma faute si des intrus ont réussi à pénétrer ici ! Je ne sais même pas qui c'est étant donné que les deux seuls hommes qui étaient présent ont tous deux étés tués ! répliqua Constantin en replaçant un encrier

L'homme prit une expression agacée.

- Constantin ! cria-t-il, ne te rend donc tu pas compte de la gravité des choses ? Notre activité est pratiquement secrète avec le gouvernement et des citoyens commencent à en découvrir des choses !

- Je sais !

- Alors pourquoi tu oses dire que ce n'est pas de ta faute ?

Consantin était fatigué des questions qu'il recevait.

- Peut être car c'est la première fois que ça arrive ? fit-il à l'intention de l'homme

- Oui, dit-il, j'en suis bien conscient, mais je ne parle pas que de ça !

- Alors à quoi d'autre faits-tu allusion ? demanda Constantin

L'homme tripota sa cravate.

- Au début, répondit-il, il n'y avait que certains habitants qui connaissaient certaines choses, et encore ! Ils avaient juste entendu parler de nos centres mais ne savaient pas bien ce qu'il s'y passait ! Maintenant, on trouve nos bureaux et de plus en plus de nos actions sont découvertes ! Imagine que la fille qui t'ai promise en mariage l'apprenne ?

Constantin se saisit d'une brosse et commença à frotter le tapis rouge.

- Qu'elle l'apprenne ou non, dit le jeune homme, je m'en fous. Elle n'aura pas choix. Les Hermann ont déjà payé la dot !

Son interlocuteur se frappa le front.

- Ce n'est pas le sujet !

- Je ne comprends pas ce que tu veux me dire, fit Constantin qui frottait encore le tapis

- Je veux dire que Gudrun ne doit pas savoir pour le moment qu'elle t'ais promise ! Cela viendrait tout changer !

Constantin était de plus en plus agacé.

- Parle plus clair, Vandam ! cria-t-il

L'homme ferma la porte du bureau.

- Il n'y a personne ici à part nous, dit Constantin, pas besoin de fermer !

Le dénommé Vandam l'ignora.

- Sa mère, dit-il, sa mère ! Elle était promise à ton père !

- Quoi ? demanda Constantin en ouvrant de grands yeux

- Oui ! fit Vandam, sauf qu'elle a appris avant sa majorité ! Elle a donc pu être défendue par des personnes extérieur à notre organisation !

Constantin posa sa brosse et regarda attentivement Vandam.

- Elle a ensuite voulu prendre la fuite pour aller se cacher en France, continua l'homme

- A-t-elle réussi ? demanda Constantin

- Non. Je ne sais quelle personne qui était au courant du stratagème la dénoncée.

Vandam s'arrêta quelques secondes avant de reprendre son récit.

- Il ne lui restait plus que quelques semaines avant sa majorité. Quelques semaines où elle a été maintenue dans une famille adoptive car sa mère, bien qu'aryenne, voulait la protéger.

- Et ? demanda Constantin

L'homme lui fit signe de se taire.

- Une fois ses dix huit ans passés, elle a été forcée à se rendre au centre où, chance pour elle, elle est tombée sous le charme d'un de nos hommes, Pâris Fischer. Ils n'ont eu qu'un seul enfant, une fille, que tu connais très bien.

- Gudrun, dit Constantin

- Le problème, c'est que Pâris n'est pas resté auprès de la mère de l'enfant, continua Vandam, il est parti une fois qu'elle eut donné naissance à sa fille.

- Bien fait, dit Constantin en reprenant sa brosse pour continuer son ménage

Vandam ouvrit à nouveau la porte.

- Les Hermann ont adopté Gudrun une fois qu'elle eut été reprise à sa mère qui refusait de la mettre en adoption, dit l'homme, tu sais comme moi que s'il n'y a pas mariage et le père de l'enfant ne reste pas avec la femme, l'enfant doit être donné.

Constantin mima un oui de la tête.

- Maintenant tu sais tout ce que je sais, conclue Vandam

- Gudrun ne l'apprendra pas, répondit le jeune homme, les Hermann ne savent que trop bien garder les secrets.

Il jeta la brosse, jugeant que le ménage et le rangement étaient terminé.

- Partons, dit-il

Vandam lui emboîta le pas dans le couloir et les tous deux quittèrent le bâtiment en oubliant de fermer la grande porte à clé.

La voiture noire démarra dans un grondement de moteur et quitta la rue. 

INDUSTRY BABY - sera en version papierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant