Chapitre 27

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- Gudrun ! Maxime ! C'est vous ? cria la voix de Vaughn de l'autre côté de la haie de verdure

Gudrun écarta une ronce avant de faire son apparition devant le petit cabanon de bois. Vaughn se tenait devant elle, tenant fermement un journal roulé dans sa main gauche et une expression effroyable peinte sur le visage.

- Dieu soit loué ! s'exclama celle-ci à la vue de son amie puis de celle de Maxime qui venait de traverser la haie à son tour

Le jeune homme lança un regard interrogateur en direction de Vaughn.

- Quelque chose ne va pas ? s'enquit Gudrun en fixant son amie d'un regard inquiet

Vaughn secoua la tête et se mit à déplier le journal à la hâte, les mains tremblantes. Soudain, Thésée fit apparition derrière elle.

- Nous avons des ennuis, lâcha le nouveau venu en posant ses mains sur les épaules de Vaughn

Gudrun sentit les battements de son cœur s'accélérer et se rapprocha de ses amis pour se pencher au-dessus du journal maintenant entièrement déplié.

- C'est le nouveau numéro, fit Vaughn, il est paru aujourd'hui.

- Passe, dit Gudrun

Thésée secoua la tête dans la direction de la jeune fille en guise de réponse.

- Il y a un message d'un des ministres du gouvernement, continua Vaughn en passant son doigt sur le papier fin, nos activités ont été rapportés jusque là-bas.

- Tu déconnes ! fit Maxime

- Pas du tout ! Regarde par toi-même si tu ne me crois pas !

Maxime n'attendit pas la moindre seconde et arracha le journal des mains de Vaughn. Ses yeux parcoururent le papier et son visage se décomposa.

- « Des envoyés du gouvernements sont donc lancés aujourd'hui sur la piste des opposants du système », lu-t-il, putain !

- Pour des peintures... lâcha Matisse depuis l'entrée du cabanon appuyée d'une main contre le mur

Gudrun lança un regard à Vaughn.

- Il ne faut rien lâcher, dit-t-elle

Thésée s'avança.

- Tu déconne Gudrun ! Tu n'as donc rien écouté ?

Le jeune homme avait levé la voix.

- Je te demande pardon ? répondit Gudrun, tu n'as qu'à partir si tu ne veux pas nous aider !

Le cœur de la jeune fille battait à tout rompre à la fin de sa phrase, mais cette fois-ci, se mettre à saigner du nez était bien le cadet de ses soucis. Elle ne comprenait pas pourquoi Thésée réagissait ainsi.

- C'est toi qui dis ça ? continua Thésée qui ne cachait plus sa colère, mais tu es folle ! Tu t'embarque pour te révolter contre quelque chose qui TE pourri la vie et quand ton affaire attise la colère du gouvernement et que tes amis s'inquiètent, tu as l'audace de dire de ne rien arrêter ?

Gudrun sentit sa main trembler. Elle n'avait qu'une seule envie : gifler Thésée.

- Je peux savoir qui t'a permis de lui parler comme ça ? demanda Maxime d'un ton ferme en passant un bras protecteur autour de Gudrun

Thésée eu l'air de réfléchir quelques secondes.

- Ferme ta gueule ! cria-t-il en direction de Maxime, gère donc toi-même la folie de ta petite chérie !

INDUSTRY BABY - sera en version papierWhere stories live. Discover now