Chapitre 29

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Vaughn actionnait la sonnette du pavillon de Matisse pour la quatrième fois.

- J'arrive ! cria la voix de la petite brune depuis l'intérieur

La porte d'entrée s'ouvrit à la volée. Matisse eut un mouvement de recul en voyant Vaughn se tenir face à elle.

- Tu as des cernes ! s'écria Matisse, qu'est-ce qu'il t'est arrivé ?

Vaughn secoua la tête. Il était hors de question de mentionner la maladie qui la rongeait chaque seconde un peu plus.

- Rien ne t'en fais pas ! J'ai juste eu quelques insomnies cette nuit, répondit-elle pour rassurer son amie, rien de plus !

Matisse se posa une main sur le cœur.

- Dieu merci ! fit la jeune fille

- Il faut faire vite, reprit Vaughn, on doit aller aux bureaux du centres !

- Aux bureaux ?! Maintenant ? Mais tu es complétement folle Vaughn ! On n'a prévenu personne !

- Ce n'est pas le problème Matisse ! Et puis... Gudrun est au courant ! menti Vaughn en baissant le regard vers ses chaussures

Matisse n'avait pas l'air bien convaincue.

- Je te jure que ce ne sera pas long ! dit Vaughn en continuant sa plaidoirie

- Bon... fit Matisse, si tu as prévenue les autres...

- Ils le savent !

Vaughn avala sa salive. Elle s'en voulait cruellement de mentir de la sorte.

- Mais qu'est-ce que tu veux faire ? interrogea Matisse d'un air un peu inquiet

- Il faut qu'on trouve des papiers, expliqua Vaughn, et qu'on les apporte à Gudrun.

Matisse considéra Vaughn avec un regard interrogateur.

- Je veux bien mais... Quel genre de papier ?

- J'ai eu une idée de génie, répondit Vaughn, avec des papiers qui prouvent l'existence et les pratiques des centres, la révolte sera plus simple et les retombées forcément en notre faveur ! Personne mis à part le gouvernement et quelques adeptes n'accepteront de tolérer ce genre de choses !

- Il est vrai que tu as raison, approuva Matisse avec un mouvement de tête

Vaughn avala à nouveau sa salive et réprima un frisson.

- Ces papiers se trouvent forcément dans les bureaux, fit la jeune fille, quand on les aura, on les rapportera à Gudrun.

- Mais... Comment on va faire si on tombe sur des travailleurs des centres là-bas ?

- J'ai tout prévu !

Vaughn extirpa de son petit sac de toile deux revolvers. Matisse ouvrit des grands yeux à la vue des armes.

- Je les ai volées à monsieur Bauer qui est absent en ce moment, expliqua Vaughn face à l'expression sidérée de son amie

Matisse glissa sa main dans le petit sac et tourna un des revolvers dans sa main, passant ses doigts sur l'acier noir. Vaughn extirpa un rouleau de bandage couleur peau du sac et le fourra dans les bras de la brune.

- Tu l'attache sous ta robe autour de ta cuisse avec ça, dit la jeune fille en tournant une mèche blonde autour d'un de ses doigts

Matisse cligna plusieurs fois des yeux. Vaughn la surprenait de plus en plus, et, à ce point-là, c'était une autre qui se tenait devant elle, serrant son sac de toile.

INDUSTRY BABY - sera en version papierWhere stories live. Discover now