16

5.1K 320 32
                                    

Tyron.

Debout au milieu du jardin j'observe la scène d'horreur qui se présente devant moi. Cet arbre où l'on avait l'habitude de jouer étant petits, n'avait plus aucune magie. Les cris de ma famille résonne dans mes oreilles, mon petit frère et mon père essayent de descendre son corps pendu à l'arbre. Elle s'est pendue...

Elle s'est pendue...

Elle s'est suicidée...

Je m'effondre au sol,sous le choc. Mon père réussi à rattraper son corps inerte. Ma mère crie d'effroi.

Mes frères pleurent aux côtés de mon père qui ne réagit pas. Le corps gît sur le gazon à peine arrosé. J'arrive à me lever et approcher le corps inerte. Je m'assois près d'elle avant de la soulever et la poser sur mes genoux.
Son corps frêle ne répond pas... La corde est toujours accrochée à son petit cou.
D'habitude, elle se serait réveillée en me disant que c'était une blague. Mais là, son corps est froid.

Je regarde mon père qui n'ose pas me rendre la pareille. Ma mère pleure au fond du jardin en empêchant mon plus jeune frère de voir la scène. J'ai soudainement réalisé le manque qui m'habite ,je me sens si vide...

Tout est de ma faute.

























Je me réveille en sursaut ,le corps humidifié par ma transpiration. Ma respiration se fait rapide et courte tandis que des tremblements secouent mon corps tout entier. Je descends rapidement du lit et cours dans la salle de bain à la recherche de mes somnifères. Il fallait absolument que je dorme,je ne peux pas supporter une autre crise. Mais avant même que je n'y parvienne,mes membres lâchent et je tombe brutalement au sol.

Les yeux mi-clos ,j'aperçois sa silhouette au loin. Elle me tend la main,je n'arrive pas à l'attraper car tous mes membres sont cloués au sol.

Moi: pardonne moi...





[...]



J'ouvre différemment les yeux à cause de la lumière du jour. Je me lève tout aussi difficilement après m'être rendu compte que j'étais allongé par terre. Je rejoins la salle de bain et rentre sous la douche,vêtu de mon bas de jogging. J'ouvre le robinet d'eau froide et laisse l'eau couler sur mon corps.

Je n'avais pas eu de crise aussi violente depuis des mois. Ça m'arrivait à chaque fois que je pensais être un peu plus heureux. Ces crises sont comme des rappels à l'ordre. Je ne mérite pas d'être heureux.



























Aurora.

Je dépose la dernière paire de snickers dans le rayon. Je m'étire bruyamment. J'ai affreusement mal au dos,un bon massage ne me ferait que du bien.

Sawyer: hey Aurora.

Moi: hum?

Je me retourne et me cogne contre lui. Je n'avais même pas remarqué qu'il était si proche de moi. Si proche que je peux sentir son souffle sur moi.

Moi: tu peux te pousser ? L'espace personnel tu connais ?

Sawyer : *rire* désolé.

Moi: ça n'a rien de drôle. Arrête de faire des choses comme ça.

Sawyer est très envahissant, surtout depuis qu'il m'a avoué ses soit disant sentiments. Il passe son temps libre à me coller au train. J'en ai clairement marre.

𝑨𝒑𝒑𝒓𝒆𝒏𝒅𝒔 𝒎𝒐𝒊 𝒂̀ 𝒂𝒊𝒎𝒆𝒓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant