Le malade imaginaire - Chapitre 7

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Le bruit sourd du réveil émergea Jisung de son doux sommeil. Il n'ouvrit pas immédiatement les yeux, laissant les "bips bips" sonner. Quand ils finirent leurs sons agressifs, le brun souffla doucement. Il fronça les sourcils, les paupières toujours closes. Il sentait quelque chose de doux contre sa main droite et quelque chose de chaud contre son buste.

Minho...

Il s'était endormi avec lui. Il se décida à ouvrir les yeux même s'il ne voyait pas grand-chose. Seule la lumière bleutée de son réveil offrait une petite source de lumière, permettant de distinguer les formes les plus proches. Le réveil affichait maintenant 6:02, il n'allait pas tarder à résonner, prévenant le propriétaire de bouger son cul.

En regardant autour de lui, Jisung constata qu'il se trouvait contre le dos du brun, légèrement plus haut que lui. Il comprit aussi que sa main reposait contre son ventre nu, sa chemise étant légèrement relevée. Le brun piqua un fard immédiatement. C'était une position plus qu'incongrue, pourtant il ne bougea pas. Il resta ainsi, sans faire le moindre mouvement. Il profita de l'instant même s'il commençait à avoir beaucoup trop chaud, la couverture n'allait pourtant que jusqu'à sa taille.

Puis 6:05 arriva et le réveil reprit sa tirade. Sauf que Jisung ne pouvait pas le faire taire, il y avait un obstacle entre lui et l'objet du démon. Le brun n'eut cependant pas le temps de réfléchir plus, Minho bougea de son propre chef et s'avança comme il put. Il appuya sur le dessus de l'engin, permettant de le passer sous silence jusqu'au lendemain. Mais en s'étirant vers l'appareil, Minho avait inconsciemment fait glisser la main de Jisung vers ses côtes et le bord de son pantalon. Pourtant, il ne dit rien et se remit dans l'exacte même position.

Cette fois, le lycéen releva sa main, caressant au passage le ventre doux du brunet. Il avait une expression de crainte, il n'était pas sûr de ce qu'il faisait. Il venait de caresser le ventre de Minho, mais celui-ci n'avait absolument rien dit, il avait même poussé un petit soupir de satisfaction. Alors Jisung remonta encore plus sa main, la passant carrément sous le tissu violet, s'arrêtant en haut de ses abdos qu'il pouvait aisément sentir. Encore une fois, le jeune homme ne dit rien. Le brun entreprit des petits mouvements de caresse même s'il savait qu'il pourrait encore moins regarder le brun dans les yeux après ça.

– Tu ne dois pas te lever pour aller en cours ?

Jisung grogna devant la question du brunet.

– Si... Mais je n'ai pas envie.

– Ha, c'est problématique ça.

Le brun souffla longuement avant d'encore plus serrer Minho contre lui.

– Oui, un peu. Je veux rester là avec toi, pour toujours.

Le brunet émit un petit rire avant de se retourner légèrement vers son câlineur.

– Tu sais, on se revoit ce soir, et on pourra recommencer. Et tous les jours d'après.

Jisung enfonça sa tête contre les cheveux fins et délicats de Minho. Même ces cheveux sentaient la framboise.

– Quand bien même, je veux rester ici maintenant. La journée va être trop longue et trop ennuyeuse sans toi. Et puis, je n'ai toujours pas commencé mon tableau, je trépigne d'impatience de poser le premier coup de pinceau.

– Mais c'est important les cours. Tu as besoin d'y aller, tu passes ton diplôme dans 1 mois Sungie. Après, je ne suis pas à la place de tes parents, à eux de voir ce qu'ils en disent.

– Bof, je n'ai qu'à dire que je suis malade. Et puis j'y retourne demain et c'est réglé.

Minho souffla de découragement, le brun était beaucoup trop têtu de toute façon. Jisung finit par se rendormir jusqu'à ce que sa mère ne frappe à sa porte. Il sursauta quand la femme demanda s'il était levé. Il eut peur qu'elle rentre et qu'elle découvre Minho, avec lui dans son lit, sans aucun espace entre eux pour mettre ne serait-ce qu'une feuille de papier. Enfin, Jisung ne savait même pas si les autres pouvaient le voir.

Paraphrénie || MinsungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant