La danse - Chapitre 13

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Jisung rentra en premier dans sa maison, et courut presque vers sa chambre. Il en avait tellement marre de cette journée. D'être entouré de gens, de devoir parler et sociabiliser. Tout ce qu'il voulait s'était retrouvé Minho. Il ouvrit la porte de sa chambre et trouva l'autre brun debout. Il regardait une des peintures accrochées au mur. Elle le représentait assis par terre, sur une nappe en carreau. Il mangeait un gâteau à plusieurs étages, avec sa petite cerise au-dessus.

Le jeune homme se retourna en entendant la porte se fermer. Il voulut réagir mais il n'eut le temps de rien faire, deux bras venaient de l'encercler. Comme d'habitude lors des câlins, Jisung enfonça sa tête dans le cou bien chaud de Minho. Le plus vieux posa une main dans le bas du dos du brun, une autre dans ses cheveux qu'il ébouriffa.

– Tu m'as tellement manqué.

– Toi aussi tu m'as manqué Sungie. La pièce est bien vide sans toi.

Jisung sourit à s'en décrocher les pommettes. Il aimait tellement être contre Minho et son corps chaud. Il adorait entendre sa douce voix contre son oreille, encore plus quand il disait des choses adorables. Le lycéen se décala légèrement de Minho pour le regarder droit dans les yeux. Sa pupille noire cachait tout son iris marron clair, son regard brillait d'une intensité éclatante, illuminé par la beauté qui se trouvait face à lui.

Encore une fois, le brun avait juste envie de lui rouler la pelle de sa vie. Mais encore une fois, ça serait un geste beaucoup trop déplacé, qui risquerait de gâcher leur relation. Si Minho le prenait mal, ou ne voulait pas de Jisung dans ce sens-là, il n'agirait plus de la même façon. Il pourrait s'éloigner et même ne plus revenir.

À la place, le lycéen trouva une autre alternative. Avec ça, il pourrait jauger la réaction de l'autre brun. Il se pencha donc en avant, tournant légèrement la tête. Déjà, Minho ne bougea pas d'un poil. Il ne bougea pas non plus quand Jisung posa ses lèvres sur sa douce joue blanche. Le brun se remit dans sa position initiale et fit face à un Minho souriant, avec de légères teintes rouges sur le bout des oreilles. Jisung souffla, sa réaction n'était pas mauvaise, elle était même assez bonne, surtout quand Minho en fit de même. Il posa ses délicates lèvres sur sa joue rebondie. Joue qui vira vite au rouge quand l'autre brun se redressa.

– Bon... Il faudrait peut-être que je continue de peindre...

À contrecœur, Jisung se sépara de Minho. Il aurait voulu rester collé à lui, mais il était gêné de ce contact un peu plus rapproché de lui. Même s'il avait beaucoup aimé le bisou, qui lui avait donné des papillons dans le ventre. Minho eut un léger rire en voyant le brun paniqué, il venait de faire tomber sa palette en l'attrapant.

Comme les autres fois, Jisung peignit sous l'œil aguerrit de Minho qui se contentait d'observer dans le silence. Il continua son œuvre, remplissant les trous de couleur dans le paysage, jusqu'à ce que son père ne l'appel pour manger. Durant le repas, la mère de famille posa des questions sur le rendez-vous avec Kim. Jisung resta très vague, il préférait ne pas en parler. La mère de famille le comprit et changea vite de sujet. Malheureusement, elle parla d'un autre sujet que le lycéen voulait oublier, la suite de ses études. Il commença donc à s'énerver, parlant plus fermement et durement. Une fois le repas finit, il fila dans sa chambre pour en ressortir presque immédiatement. Il prit une bonne douche bien fraîche et retourna dans son cocon.

Il peignit encore un petit peu, puis, il commença à en avoir marre. Il se tourna vers Minho, qui était assis sur le bord du lit. Le jeune homme pencha la tête sur le côté, en voyant le peintre se tourner d'un coup vers lui. Jisung posa sa palette et son pinceau sur la petite table à ses côtés, avant de prendre la parole :

– J'ai une question, tu fais quoi quand tu es tout seul ici ? Genre, aujourd'hui, tu as fait quoi ?

– Le plus souvent, je m'allonge sur ton lit, me laissant guider par mes pensées. Ou alors, j'admire tes œuvres. Et aujourd'hui j'ai dansé. Sans musique, parce que je ne pouvais pas faire autrement, mais j'aime bien.

Paraphrénie || MinsungOù les histoires vivent. Découvrez maintenant