Chapitre 17

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Kayleigh


Un ping sur mon téléphone me fait sourire.

Héloïse est concentrée sur une série bizarre avec des enfants, un truc rétro très années quatre-vingt. J'en profite pour échanger des messages avec Camille. Nous nous sommes croisées avec le groupe de Mia, nous avons échangés des sourires, des clins d'œil discrets. J'avoue que c'est dur. J'aimerais l'inviter à la maison, mais ma situation familiale s'est compliquée. Son parfum me manque, ses caresses. Sentir sa chaleur.

« Pourquoi tu ne l'invites pas ? » demande Héloïse en lisant mes messages par-dessus mon épaule, accoudée sur le rebord du canapé.

« Hey ! Depuis quand es-tu derrière moi en train de lire mes messages ? » demandais-je, surprise, ne l'ayant pas vu et entendu arriver.

« Je ne sais pas, cinq ou dix minutes ? » dit-elle en partant en courant en riant alors que je me retourne pour lui lancer un coussin.

« Camille me demande si tu me parles d'elle » dit-elle, cachée derrière l'îlot de la cuisine.

— C'est vrai ? » demandais-je en baissant mon bras armé d'un coussin.

« Oui, confirme-t-elle en se redressant. « Elle est vraiment gentille. J'irais dehors pour vous laisser de l'intimité. C'est normal, Kayleigh, tu as une vie. Je ne suis que de passage, je sais que c'est temporaire. J'en profite au maximum pour avoir de beaux souvenirs à chérir, même si ce sera dur. Mais on le savait, toi et moi.

— Ne sois pas ridicule, tu peux rester. Par contre, il va falloir que l'on se mette d'accord sur une histoire. Tu es ma cousine, mais de qui ? »

Avant qu'elle ne me réponde, j'ai un appel en visio. Je plonge par-dessus le dossier du canapé pour décrocher. Camille me regarde, penchée, les jambes suspendues en l'air.

« Drôle de position », rit-elle, « tu étais pressée de me répondre. Salut Héloïse. »

Je me retourne pour voir ma cousine intrusive de nouveau accoudée à côté de moi.

« Salut Camille. Je vous laisse votre intimité. Bonne soirée. »

Je me laisse tomber sur le canapé pour pouvoir m'asseoir quand j'entends la porte de la chambre d'Héloïse se refermer.

« J'adore ta cousine, elle est adorable. »

« C'est vrai », confirmais-je.

« Et mignonne en plus. Elle va briser des cœurs. », dit-elle en me faisant un clin d'œil. « Ça te dit que l'on se voit demain, après le travail ? Je pourrais passer chez toi ? »

Je n'ai pas le temps de répondre qu'une boule d'énergie entre dans sa chambre en lui sautant au cou.

« Bonne nuit, Cami. Je t'aime. Oh pardon, tu es au téléphone.

— Kayleigh. Je te présente Laurence, ma petite sœur.

— Salut Laurence. Est-ce que tu as eu une bonne note pour ta fiche de lecture ?

— Oui, je n'aime pas Molière, mais Cami m'a beaucoup aidé.

— Elle est gentille.

— C'est la meilleure. Bonne nuit, Kayleigh.

— Bonne nuit.

— C'est qui ? C'est ta copine ? » l'entends-je chuchoter. « Elle est vachement jolie. Essaye de la garder longtemps celle-là », espionnais-je malgré moi en souriant alors que Camille pousse sa sœur hors de sa chambre.

Cupidon ne doit plus avoir de flèches ou il ne m'a jamais vue !Donde viven las historias. Descúbrelo ahora