Chapitre 24

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PDV de Sunhi

Quelques jours auparavant

J'étais dans le noir, dos au mur, face à la porte qui me séparait de la liberté, le corps tremblant même s'il ne faisait pas froid. Je ne savais pas depuis combien de temps je me trouvais là, assise, les jambes serrées contre ma poitrine, mes bras les entourant en espérant garder le peu de réconfort qu'il me restait.

Je ne pouvais même pas savoir depuis combien de temps j'étais captive. Combien de nuits avaient passées... Je n'en avais aucune idée, mais j'avais l'impression que ça faisait une éternité. Tout ce que je savais, c'était que j'étais seule, complètement seule, avec ma tête, à penser à la seule chose qui occupait mon esprit : Felix. Je n'avais pas été à la hauteur, les garçons devaient me haïr maintenant. C'était tant mieux pour moi de me retrouver ici...

Même Lucas n'avait pas osé venir me voir. Il était un lâche lui aussi.

Les lumières s'allumèrent au-dessus de moi, me forçant à plisser les yeux. Je relevai à peine la tête, trop épuisée et lasse de faire cet effort. Je vis Mark entrer. Je n'étais pas vraiment étonnée, il était la seule personne que j'avais vue depuis que j'étais ici. Il venait plusieurs fois, pour observer la blessure à mon épaule. Ce qui m'étonna en revanche, fut qu'il ferma la porte.

Il ne fermait jamais la porte.

Il avait d'ailleurs une lueur différente dans ses yeux. Il s'approcha de moi et s'arrêta à ma hauteur avant de s'accroupir.

Mark : Je me suis renseignée à propos de ton ami...

Moi : Quel am... Felix.

Il hocha la tête gravement et je me préparais au pire.

Mark : Il n'est pas mort, Sunhi. Il est encore en vie.

Mon cœur manqua un battement et je sentis l'espoir m'envahir comme une bouffée de chaleur dans cet environnement glacial. Mais aussi vite qu'elle fut arrivée, la joie retomba aussitôt et je devins sceptique.

Moi : Tu mens.

Mark : Non, je ne mens pas.

Moi : Pourquoi viendrais-tu me dire ça? Ça ne te rapporterait absolument rien. C'est Lucas qui cherche à me piéger, c'est ça?

Mark : À toi de choisir si je mens ou si je ne mens pas. Je t'affirme que ton ami est en vie.

Moi : Com-comment es-tu au courant?

Mark : Je me suis renseigné au sujet de tes amis. J'ai fait mes recherches et je peux te confirmer qu'ils sont toujours huit. Tu n'as donc plus à t'en faire avec ça.

Je le regardais, silencieuse. Il y avait certainement un piège... Il veut en tirer profit.

Moi : Il va bien, au moins?

Mark : Oui, il va bien, puisque je te le dis. Maintenant, je dois partir. Je ne suis pas supposé être ici. Si Lucas l'apprend, je peux te confirmer que c'était la dernière fois qu'on se voit.

Il se leva et épousseta son pantalon, comme à chaque fois qu'il se levait. Il se dirigea vers la porte pour l'ouvrir.

Moi : Mark?

Il se retourna en haussant un sourcil.

Moi : Je ne sais pas pourquoi tu fais ça, je ne te fais pas confiance, mais merci.

Il esquissa un sourire en coin et, sans me répondre, quitta la pièce.

Dès que les lumières se refermèrent je retins un cri de joie. Felix était en vie, il était en vie! C'était formidable.

Mafia stray kids (Minho)Donde viven las historias. Descúbrelo ahora