Chapitre 30

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Lucas

Je ne croyais pas qu'il était possible qu'une telle rage puisse s'emparer un jour de moi, mais il paraitrait que si. Il était tard dans la nuit, ou tôt dans la matinée, et plus rien ne semblait être important maintenant que mon chauffeur venait de stationner la voiture dans la rue et que j'avais devant moi mon restaurant adoré, dévoré par les flammes. La majorité de mes hommes était en train d'éteindre le brasier vivant qui se dressait devant nous, les autres étaient affairés à panser des blessures à leurs camarades.


Mais qu'est-ce qui s'est passé ici?

Putain de merde.


Mon chauffeur se précipita pour m'ouvrir la portière de la voiture. Je repoussais la main qu'il me tendait et je sortis en claquant la portière pour défouler une partie de ma colère. Le cœur battant sourdement, je me dirigeais à grandes enjambées vers mon restaurant pour apprendre ce qui était arrivé et pourquoi ils avaient laissés quelque chose d'aussi révoltant arriver. Mes hommes s'inclinaient sur mon passage, mais je les ignorais parce que si je croisais le regard d'un seul d'entre eux, je serais la dernière chose qu'ils verraient avant que je ne les tues.

Ils le savaient aussi. C'est pour cela qu'ils gardaient les yeux rivés au sol.

Yuta m'avait téléphoné, il y a une dizaine de minutes, pour m'informer du désastre qui était arrivé au restaurant. Je ne croyais pas que c'était un incident d'une si grande ampleur. Je trouve que ses mots atténuent beaucoup la réalité. Comment est-ce que ça avait pu arriver? ICI? DANS MON RESTAURANT? Mes prisonniers ont tous du périr dans le feu!

Je continuais à frayer mon chemin au travers de la foule de gens qui était éloignée par mes hommes. Je poussais quelques civils qui s'écartèrent vivement en me reconnaissant, il ne fallait pas me contrarier davantage. Je vis un policier qui se rapprochait rapidement de moi. Je sortis de ma poche une liasse d'argent que je lui plaquais violemment sur le torse. Je m'assurais ainsi qu'il n'y aurait plus aucun policiers, ni pompiers dans les alentours. Dans cette ville, tous les habitants étaient plus corrompus les uns que les autres. Une somme d'argent était facilement transférée pour qu'ils acceptent de fermer les yeux sur les disparitions et les meurtres qui survenaient par ma faute. Ils me laissaient faire ce que je voulais et ils ne mettaient pas leurs nez dans mes affaires.

Le jeune policier hocha la tête, pris la liasse d'argent que je lui tendais et repartis, aussi rapidement qu'il était arrivé, dans le sens inverse.


Où étaient Yuta et Johnny quand j'avais justement besoin d'eux?


Je sentais la colère monter en moi à chaque seconde et c'est à ce moment que, dans un gros bruit sourd, la partie gauche de mon restaurant s'effondra.


J'allais tuer la personne qui avait fait ça.


Soudain, Yuta apparu à mes côtés le regard légèrement troublé derrière son masque impassible, il n'avait dans ses mains que sa tablette tactile. Il s'inclina devant moi.

Yuta : Lucas.

Je lui jetai un regard noir.

Moi : Je veux le rapport complet de la situation. Quelle est l'étendue des dégâts? Je veux les noms de chaque personne qui était présente ce soir, liées ou pas à ce feu. Je veux savoir comment mes hommes ont pu laisser quelque chose de la sorte arriver.

Mafia stray kids (Minho)Where stories live. Discover now