BECAUSE I LOVE YOU

CHAPITRE 13

13

Vérité ou mensonge ?

KARA

Une horrible douleur me vrille le crâne tandis que je me redresse tout en essayant de m'habituer petit à petit à la luminosité de la pièce. Je cligne des yeux à plusieurs reprises et une fois que je ne suis plus aveuglé par le soleil, je balaye des yeux la chambre dans laquelle je me trouve, mais en constatant avec effroi qu'il y a un mec endormi sur le lit à côté de moi, je fais un bond de dingue qui me fait tomber du matelas et m'envoie directement le cul sur le sol.

Putain, c'est quoi ce délire ?!

Réveillé par le bruit, le brun se réveille aussitôt et se redresse avant de poser un regard curieux sur moi.

— Salut, comment tu te sens ? Pas trop la gueule de bois ?

Je me relève, perdue et légèrement dans le flou concernant hier soir.

Je suis habillée. Complètement habillée, c'est qu'il ne s'est rien passé, pas vrai ?

— Tu ne te souviens pas de moi, c'est ça ? poursuit-il en me souriant. Je suis dossard numéro 3. Kôme, tu as vomi sur mes baskets hier soir.

— Oh ?! Ohhh... c'était toi, je réponds gênée de me souvenir de ça.

— Ouais, c'était moi. Du coup, je suppose que ça fait de moi un mec spécial à tes yeux.

Je grimace un peu et il se met à rire.

— Détends toi Kara, je plaisante.

— Attends ! Tu connais mon prénom ?

— Mmm... c'est toi qui me la donnée, juste avant de me vomir dessus. Ou peut-être que c'était après... je ne me souviens plus très bien.

Je grimace à nouveau.

— Est-ce que tu peux arrêter de parler de « ça » s'il te plaît. J'ai encore un peu mal au coeur alors si tu ne veux pas que te vomir dessus devienne une habitude, tu ferais mieux d'arrêter.

Kôme me sourit et je croise les bras, toujours aussi mal à l'aise de mettre réveillée dans le même lit que lui.

— Où est-ce qu'on est ? je m'empresse de le questionner. Pourquoi on a dormi ensemble ? Et qu'elle heure il est exactement ?

— On est chez moi. Hier soir je t'ai proposé de te ramener chez toi, mais tu t'es endormie avant de me filer ton adresse, du coup, j'ai improvisé.

— Improvisé ?

— Mmm.

— Et ta présence dans le lit ? Tu m'expliques ?

— Ah... ça... crois-le ou non, mais à la base je me suis installé sur le fauteuil pour veiller sur toi, mais impossible de dormir alors je me suis dit que tu ne m'en voudrais pas si je squattais le lit avec toi. Et comme tu peux le voir, t'as toujours tes fringues donc ça ne sert à rien de me regarder avec cet air-là. Efface ton air dégoûté s'il te plaît, je ne t'ai pas touché. Promis. Note que si ça avait été le cas, tu t'en souviendrais.

Je lève les yeux au ciel, dépitée d'entendre ce genre de conneries.

— Je suppose que je dois te dire merci.

— Te sens pas obligé, réplique-t-il en souriant un peu plus.

— J'ai compris, tu es le genre de mec qui aime avoir le dernier mot, c'est ça ?

— Bravo. Tu m'as percé à jour.

Je me pince les lèvres et lève à nouveau les yeux au ciel, agacée.