11. Paroles

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TW // traumatisme possiblement ravivé /

Logan

Elle est partie sans dire un mot après mon aveu.

Intérieurement, je me dis qu'on va pouvoir en parler quand elle rentrera mais je sais pertinemment qu'elle va faire comme si je n'avais rien dit.

C'est plus simple pour elle.

J'ignore depuis combien de temps je suis en train de fixer le plafond.

Peut-être une heure, je n'en sais trop rien.

Je me lève, enfile un t-shirt et descends au rez-de-chaussée.

J'entends du bruit, sûrement la télévision.

En dévalant les escaliers, j'aperçois un homme affalé sur le canapé.

L'odeur de clope envahit mes narines.

Il tourne la tête dans ma direction et dit dans le plus grand des calmes :

– Moi c'est Ivan, Iryna m'exploite et je suis accessoirement le mec de Roy. Tu sais qui c'est rassure moi ?

– Si c'est un grand, tatoué et musclé aux yeux gris et cheveux noir ? On parle du même.

– Oui, c'est lui. Tu veux fumer ?

J'acquiesce et descends les dernières marches avant de le rejoindre.

Il me donne une clope accompagné d'un briquet.

– Logan, c'est ça ? Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Iryna avant que j'arrive ?

C'est de ma faute ?

Est-ce que je dois lui dire la vérité ? Non.

– Non pas que je t'accuse mais vous n'étiez que tous les deux.

– C'est rien, tu connais Iryna, dis-je avec un grand sourire.

Iryna

J'essaie de ne plus penser à ce que m'a dit Logan.

Ses mots...

« PARCE QUE JE NE TE DÉTESTE PAS LE MOINS DU MONDE IRYNA PUTAIN ! »

Sa révélation...

« Je ne déteste pas comme tu peux le penser ! »

Et puis sa sincérité...

« Je m'inquiète pour toi parce que je tiens à toi ! »

A l'instant ou ces phrases sont sorties de sa bouche, c'était une claque énorme.

Je pensais tout savoir. Je pensais qu'il me détestait. Je pensais à tout sauf ça.

Pas à tout ducoup.

Oui bon ta gueule.

Il s'est livré à moi et qu'est-ce que j'ai fait ?

J'ai fuis. Pas parce que j'aimais peur mais, parce que je détruis tout ce que je touche.

Je suis humaine, j'ai un cœur, même s'il ne fonctionne pas toujours, et je ne veux pas lui infliger une telle souffrance.

J'ai beau le détester, je ne peux pas oublier qu'il s'est confié à moi.

Il m'a dit les choses comme il les voit. Comme il les ressent.

Depuis que je sais qu'il peut m'aider, peu importe où je suis, l'anxiété n'est pas revenue.

Vérité Where stories live. Discover now