Vérité

30. Traître

TW / Violence, 🌬️🌬️/
Iryna

Mes yeux s'ouvrent lentement alors que je sens une légère brise de vent caresser mon visage. La lumière agresse mes pupilles mais je me rends compte que nous sommes encore sur le balcon.

On a vraiment passé notre nuit ici ?

Logan a une main sur ma poitrine alors que ma tête est toujours sur ses cuisses.

– Trésor, tu es réveillée ? M'interroge-t-il doucement.

J'acquiesce sans vraiment trop savoir quoi répondre d'autre. Les événements de la veille me reviennent en pleine face avec une force extrême. J'essaie de prendre du recul sur la situation en me disant qu'il ne l'utilisera jamais contre moi.

J'ai confiance en lui, jamais il ne me trahira. Enfin j'espère...

Une légère douleur au cœur me fait grincer des dents et il s'en rend compte. Il me porte jusqu'à la cuisine et m'assoie sur un tabouret qui entoure l'îlot central. Sur le plan de travail, je vois deux boîtes de médicaments qu'il finit par attraper après m'avoir servi un verre d'eau.

– Prend ça. Trésor, c'est pour ton bien. Pour qu'on puisse continuer à partager des moments simples comme ceux d'hier soir...

J'attrape les gélules et les mets dans ma bouche puis je les avale à l'aide de l'eau. Il sourit, fier de moi. Ou pour autre chose, je n'en sais rien mais je préfère me dire que c'est parce qu'il est fier de moi.

Il regarde son téléphone puis relève la tête vers moi en disant :

– Continue de te reposer, regarde un film. Tout ce que tu veux mais assure toi d'être prête à vingt et une heures pétantes. Ce soir, on va à une fête pour garder un œil sur mon père.

*

Ma robe en satin noire sur mon lit n'attend qu'une chose. Que je l'enfile. Le problème, c'est qu'il y a une fermeture éclair que je ne peux pas fermer toute seule.

Avant, c'était Kayla qui m'aidait mais ce soir, elle n'est pas avec moi. Je dois donc demander à Logan.

Après l'avoir mise, je l'appelle en espérant ne pas passer pour la plus grande des débiles à ne pas savoir fermer une simple robe. Il rentre dans la chambre et s'arrête net en me voyant. Il détaille chaque partie de mon corps.

Il a une chemise noir avec quelques boutons de détacher qui laissent apparaître sa chaîne en argent. Son pantalon est assorti au haut. Ses cheveux sont en batailles et encore humides.

– Je suis horrible dedans. Laisse tomber je vais me chan-

– Tu es putain de parfaite avec ou sans cette robe, me coupe-t-il en s'approchant de moi pour fermer ma robe.

Ses mots me redonnent un peu de confiance en moi même si je préférerais qu'on ne voit pas mes cuisses. Avant qu'il ne puisse la fermer, je cours dans la salle de bain.

A première vue, on pense que je suis sûre de moi et que je n'ai aucun complexe. C'est entièrement faux.

Je l'entends crocheter la serrure.

A quoi je pensais en faisant ça. Je suis putain de stupide.

Stupide.
Stupide.
Stupide.

– Iryna... je ne voulais pas te forcer. Va te changer si c'est ce dont tu as besoin, dit-il pour essayer de se faire pardonner même s'il n'a rien à voir avec le fait que je sois complexée par mon corps.