Vérité

16. Combat contre elle-même

Iryna

Je sens Logan se tendre à côté de moi.

J'ai envie de le rassurer, de lui dire que ça va bien se passer mais je ne peux pas me permettre de lui faire de faux espoirs.

– Logan et toi, vous irez le voir et vous lui parlerez de ton frère, dit Roy nous regardant à tour de rôle.

Warner attrape ma main et ne veut plus la lâcher.

– Et on lui propose quoi en échange de ses informations ? Demandé-je.

Je regarde nos mains puis ses yeux saphirs au bord des larmes.

Il tourne sa tête vers moi et je comprends qu'il angoisse rien qu'à l'idée de revoir son père.

– Tu devras rendre Logan à son père...

J'écarquille les yeux alors que mon cœur se serre et ma gorge se noue.

Tout sauf ça... s'il te plaît dis moi que c'est une blague...

Les larmes quittent les yeux de celui qui me tient la main. J'essuie ces dernières à l'aide de mon pouce.

– On vous laisse, formule Kayla.

Je me tourne vers elle et la remercie d'un hochement de tête.

Une fois seul, je le prends dans mes bras. Il se tend mais comprend que ce n'est que moi et m'enlace en retour.

– Ne m'abandonne pas trésor... je ne veux plus jamais sortir de ta vie... s'il te plaît...

Toutes ses phrases qu'il m'a dit.

« Plus tu t'obstines à haïr une personne, moins ton cœur voudra la détester. »

Mon cerveau le déteste parce qu'il a peur de ce que je pourrais ressentir à son égard et me protège pour que je ne refasse pas la même erreur qu'avec Garrett.

Mon cœur n'arrive pas à faire taire ce qu'il a envie de crier.

Est-ce que la flamme que mon père a éteint s'est ravivée grâce à Logan ?

– Je te promets que tu ne sortiras plus jamais de ma vie...

*

Los Angeles. 07h30.

Après une nuit de remise en question, nous sommes devant la maison de Warner senior.

– Tout va bien se passer, le rassuré-je avant de sonner.

Il agrippe ma main dès que la porte s'ouvre.

– Qui êtes- Logan ! S'exclame son père qui vient pour l'enlacer.

Il sert un peu plus ma main mais je ne proteste pas.

– C'est vous qui avez enlevé mon fils, dit-il en se tournant vers moi.

Son regard s'abaisse sur nos mains enlacées puis il nous observe chacun notre tour. Il s'arrête sur son fils avant de cracher :

– Tu es sérieux Logan. Je t'ai déjà dit que l'amour rend faible. Lâche la et rentre.

– Non. Pas sans elle, conteste-t-il en plongeant ses pupilles dans les miennes.

Il nous fait entrer à contre-cœur.

Comment le père et le fils peuvent être opposés à ce point ?

Logan s'assoit sur le canapé, je fais de même sans lâcher sa main.