Vérité

22. Trop plein

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Logan

– Tu es sûre de vouloir y aller ? L'interrogé-je avec très peu d'envie de voir les gens qui ont détruit mon trésor.

Ma main sur sa cuisse, je l'observe et lui demande aussi à travers mon regard si elle veut réellement.

Je sens qu'il va y avoir des mâchoires cassées ce soir s' ils ne la respectent pas assez à mon goût.

Elle pose ses doigts brûlants sur les miens avant de les entrelacer. Ce vert émeraude rejoint mes pupilles.

– Si il faut les voir pour avoir des réponses, je suis prête. Et puis, j'ai ce qu'il faut, déclare-t-elle en relevant légèrement sa robe sur ses cuisses pour laisser apparaître un couteau ainsi qu'un flingue.

Je touche le mien caché par ma veste de costume noir, de mon autre main.

Nos yeux ne se lâchent plus jusqu'à ce qu'on entende un hurlement venant de l'intérieur de la maison.

– On y va, dis-je en ouvrant ma portière.

Les trois escaliers qui mènent au porche sont blanc, comme tout le reste de la façade de la maison.

Cette couleur est souvent assimilée à l'innocence, à la simplicité. Tout le contraire de ce qu'est réellement cette famille horrible.

Iryna m'a tout raconté.

Elle ouvre la porte d'entrée en grand et s'exclame d'une facilité hors normes :

– Un mensonge, une balle. Une parole de travers, une balle.

– Iryna ! S'exclame une femme blonde aux yeux marrons. Elle n'est pas morte ?

Je sors mon flingue et tire à deux centimètres de son bras afin de lui faire peur.

– Manquer lui de respect, et la prochaine fois se sera entre vos deux yeux vu que vous n'avez pas de cœur pour pousser votre nièce d'une falaise, craché-je sans retenu.

Une vieille avec son dentier près à se barrer de sa bouche débarque. Cheveux blancs, rides... Rien ne manque.

Le grand-père ne tarde pas à arriver avec un fusil à la main.

– Qui êtes-vous et que faites-vous dans ma maison en plein repas de-

– Tu oses appeler ça une famille ? L'interrompt Iryna. Range ton fusil et tout le monde retourne s'asseoir à table. Maintenant !

Personne ne bouge, ils se contentent de la fixer encore choquée de notre entrée massacrante.

La mâchoire d'un homme que je reconnais un peu trop bien se décroche en nous voyant, flingue à la main, prêt à tuer n'importe qui même s'il s'agit des Ivanov, famille paternelle de Iryna.

Fédor est le seul à retourner à sa place alors je passe à la vitesse supérieure. Je tire une balle dans la jambe de la tante blonde qui ne l'est pas seulement à l'extérieur.

– Elle vous a dit de vous asseoir, maintenant.

Ils accourent jusqu'à leur chaise respective afin de ne pas finir comme l'autre conne.

On s'adresse un bref regard avant de les suivre jusqu'à la salle à manger. L'endroit ou leur plus beau cauchemar débutera.

La blonde est la dernière à s'asseoir. Elle me fusille du regard mais ça ne me fait qu'amplifier mon sourire malsain. Ce qui lui fait prendre peur et baisser la tête vers le sang qui coule de sa jambe.