Chapitre 1

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/!\ Je me suis basée sur les SCANS. Donc pour éviter des SPOILERS, il vaut mieux être à jour /!\

 Avant de commencer, petit rappel:

[T/P] = Ton Prénom

[T/N] = Ton Nom

Maintenant, je vais essayer d'expliquer rapidement et simplement tes alters. Ton premier pouvoir consiste en une déformation de l'espace. Autrement dit, tu as la capacité de déformer les trois dimensions. Ça te permet de réduire l'espace qu'il y a entre toi et le point que tu veux rejoindre. Du coup, au lieu de faire une cinquantaine de pas pour aller d'un point A à un point B, tu n'as besoin d'en faire qu'un seul. C'est comme si tu aplatissais la terre pour que la distance soit plus courte. Cette déformation de l'espace n'est visible que pour toi. Les autres personnes autour de toi ne ressentiront rien, sauf si il y a contact et que tu les déplace avec toi. Cependant, transporter une personne sera compliquée puisque tu devras faire attention à chaque partie de son corps, pour que celle ci ne soit pas prise dans la déformation de l'espace. La personne, ou toi, pourriez perdre une partie de votre corps si jamais tu ne fais pas attention. C'est donc assez délicat. De plus, si il y a un obstacle sur ton chemin, tu sera gravement blessée. Tu peux déformer l'espace mais pas passer à travers de objets. Donc tu devras faire attention à créer un chemin sans obstacle. Même si, de l'extérieur, cela ressemble à une téléportation, ce n'en est pas une. J'espère que c'était suffisamment clair... (J'ai un faible pour les alters complexes, désolée...) Ton second alter consiste en une régénération rapide. Ce n'est pas instantané, mais ça permet de réduire considérablement le temps de convalescence suite à une blessure (on passe d'une semaine de soin à deux / trois jours). 

Bien! Maintenant que tout est (à peu près) clair, je m'éclipse.

Bonne lecture ! 

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Toutes les histoires que j'ai vu étant petite montraient des héros avec un passé tragique qui protègent les autres au péril de leur vie. Mon passé pourrait être qualifié de tragique. Je ne me souviens pas de mes parents, si j'en ai bien eu. J'ai vécu un long moment dans un orphelinat. Ce furent les plus belles années de ma vie. Mais ça n'a pas durée. Mon alter ne s'est pas déclenché. Au début, on m'a dit que j'avais un peu de retard. Que ce n'était pas grave. Alors j'ai attendu. Longtemps. Et rien ne venait. J'ai peu à peu pris conscience du fait que je n'aurais jamais d'alter. C'était dur. Mais je voulais être comme ces héros à la télévision de l'orphelinat. Ces personnes fortes et souriantes qui ne se laissent jamais abattre. J'ai sincèrement voulut m'en sortir. J'ai ainsi innocemment passé mes années d'école primaire. Puis est venu le collège. La sixième. Ce fut la descente aux enfers. Pour moi, qui pensais encore et toujours naïvement que les alters n'étaient pas nécessaire pour survivre dans ce monde, j'ai été confrontée de la pire des façons à la réalité. J'ai été harcelée. Insultée. Frappée. Chaque fois, je me relevais avec de moins en moins de volonté. La tentation d'abandonner était chaque jour de plus en plus grande. J'ai perdu espoir. Je me suis mise à penser la même chose que ceux qui m'insultaient : je ferais mieux de disparaître. À quoi bon se débattre ? Je n'ai pas ma place ici. Je ne suis pas assez forte. Je ne peux pas y arriver. Et c'est au moment où j'étais au plus bas que je l'ai rencontré. Il m'a tendu la main. Je savais qu'en choisissant cette voie, je ne serais pas une héroïne. Je savais que je ne pourrais pas ressembler aux personnages flamboyants de la télévision. Mais... En restant telle que je suis, je n'y arriverais pas non plus. J'ai soudainement ressentit la rage de vivre. Cette envie de prendre ma revanche sur le destin. Alors j'ai saisi cette opportunité. Ils m'ont dit que je pourrais changer le monde. Je les ai cru. J'ai reçu un alter. J'ai souffert. C'était douloureux. Ce n'était pas mon alter. C'était celui de quelqu'un d'autre. Mon corps me le faisait savoir à chaque fois que je l'utilisais. Mais cet alter a finit par devenir mien. Je peux maintenant être fière de ce que je suis. J'ai sculpté mon corps, forgé mon mental, comblé mes faiblesses. Je ne suis pas l'image parfaite de l'héroïne que je voulais être étant petite. Je suis devenue une nouvelle version de moi même. Une version entraînée, prête à se battre pour ses idées. Je ne suis pas une héroïne. Je suis allée de l'autre côté. J'ai goûter aux interdits. Mais je ne regrette pas. Je ne retournerais pas en arrière. Car cette nouvelle moi est en vie. L'ancienne version serait morte il a déjà plusieurs années de cela...

***

Une pièce sombre, humide, glauque. Ma chambre. Enfin, une de mes chambres. Dans l'une des nombreuses planques qu'on a. Une chambre presque vide. Juste un lit pour dormir. C'est suffisant. Et puis, il y a cette horloge contre le mur. Je ferme les yeux, étendue sur le lit. Tic. Tac. Tic. Tac. Ça m'agace. Je ne supporte plus ce bruit. Combien de temps est passé ? J'ouvre un œil. Quand est-ce qu'on viendra me chercher ? Je m'ennuie. J'essaie de dormir. Tic. Tac. Tic. Tac. Je me lève d'un coup, attrape l'horloge et l'explose contre le sol. Elle s'éparpille en plusieurs morceaux. Bizarrement, je me fige et fixe les morceaux. Est-ce que je me sens mieux maintenant ? Non. Elle fait encore du bruit. Des tic et des tac, mais un peu plus hésitant. Je lui fous un coup de pied, l'envoyant valser contre le mur. Black Mist ouvre d'un coup la porte, alerté par le bruit. Je tourne la tête vers lui. Je suis encore debout, au milieu des débris d'horloge. Il les remarque et soupire :

« - C'est déjà la sixième que tu casses.

- Elle fait trop de bruit.

- On en prendra une numérique la prochaine fois. »

Je me contente de hocher la tête. Puis, sans prévenir, je demande :

« - Pourquoi t'es sympa avec moi ? Je veux dire, pourquoi tu me passes tout mes caprices ? T'es du genre gâteux ? »

Il me fixe. Enfin, je suppose. Ces lumières jaunes doivent être ses yeux, non ? Il reste silencieux puis répond :

« - Je suis là pour aider Shigaraki.

- Mouais... Je suis juste un outil que tu gardes pour lui, c'est ça ? »

Il ne répond pas. Il ne veut pas me blesser ? Je ne peux pas voir ses expressions faciales, il n'en a pas. C'est terriblement énervant dans des cas comme celui-là, puisque je ne peux pas essayer de deviner ses émotions. Au lieu de répondre, il se contente de partir, fermant soigneusement la porte derrière lui. Bah, c'est déjà ça. J'ai horreur des personnes qui partent sans fermer la porte. Shigaraki, par exemple. On se déteste mutuellement. Mais on fait équipe. C'est d'une bêtise sans nom. Mais bon, je continuerais de le suivre tant qu'il me donne ce qu'il m'a promis : un nouveau monde à notre image.

***

Je me balance sur la chaise de la salle à manger, jetant un œil vers Shigaraki. Il discute avec Black Mist de quelque chose. De quoi ? Aucune idée. Je tends donc l'oreille.

« - Nous devons recruter des personnes pour cette attaque.

- Qu'est-ce que tu proposes ? Passer une annonce ? réplique l'homme aux mains avec cynisme

- On peut toujours utiliser les relations d'All for one. Je suis sûr qu'il connaît des vilains par ici. Et ensuite, ce sera du bouche à oreille.

- Mmh... Tu as raison. Ça me semble être une bonne idée. Le soldat anti-All Might est prêt ?

- Oui. Ils l'ont nommé ''Nomu''. Et il semble opérationnel. »

Je suis de plus en plus intéressée par cette conversation. Je demande soudainement :

« - C'est pour quand, l'attaque ? »

Black Mist se tourne vers moi. Je n'arrive pas à savoir si il est surpris ou non. Est-il capable d'avoir des émotions ? Shigaraki rétorque sèchement :

« - On a pas besoin de mioches sur le champ de bataille. »

Je le fusille du regard. Il est sérieux ? Je ne me démonte pas et réponds sur le même ton :

« - Je vois pas l'intérêt de me garder dans une chambre toute ma vie. Pourquoi je suis ici ? Si ce n'est pour me battre ? »

Le disciple d'All for One ricane et me regarde avec un air condescendant :

« - C'est à cause du vieux que t'es là. Tu nous intéresses pas du tout. J'ai pas besoin de toi dans mes rangs. Alors arrête de te la jouer cool et rend toi à l'évidence. Tu servais à rien et tu ne serviras jamais à rien. »

Je claque les mains sur la table et me lève d'un coup, à deux doigts d'en venir aux mains. Mais avant que je ne puisse faire quoi que ce soit, je me retrouve dans ma chambre. Je hurle :

« - BLACK MIST ! »

Il m'a envoyé dans ma chambre, comme une gamine que l'on met au coin. Je suis furieuse. La porte est bloquée. Ils m'ont enfermé. Je crie, tape contre la porte, contre les murs, rien n'y fait. Alors je me laisse tomber sur mon lit et essaie de trouver le sommeil, cherchant à oublier ma frustration et ma colère.

Still Counting - Bakugo x readerWhere stories live. Discover now