Chapitre 17

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Quelqu'un entre dans ma pièce. Je croise les yeux cramoisis du blond. Il me salut d'un signe de tête, j'en fais de même. Il vient souvent me voir mais aujourd'hui, ça a l'air différent. Il est plus... calme. Il s'installe en face de moi et pose ses bras sur la table. Puis, sans rien dire, il joue avec ses mains. Je hausse un sourcil et demande :

« - Qu'est-ce que t'as ? »

Il lève les yeux vers moi et soupire :

« - J'ai... besoin d'un conseil.

- Un conseil ? Tu ferais mieux de t'adresser aux héros. Je ne suis pas une professionnelle pour faire les bons choix, tu sais ? »

Il me fait un faible sourire puis secoue la tête :

« - Y a personne de mieux placer que toi pour m'aider.

- Si tu le dis. Bon alors ? Tu la craches, ta pastille ? »

Il grimace, grogne, soupire... Bref, il tente de gagner du temps. Mais je fais preuve d'un patience hors du commun. Il finit par lâcher :

« - J'ai... Je sais pas comment je dois agir vis à vis de quelqu'un. »

Je le fixe un long moment puis demande :

« - Et ?

- Bah je sais pas comment m'y prendre. Je sais pas vraiment quoi faire. »

Je soupire, exaspérée :

« - Encore une fois, je pense que tu devrais demander à quelqu'un d'autre. Je suis pas le genre de personne à savoir comment prendre une bonne décision.

- C'est... particulier. »

Voyant que je ne comprends pas où il veut en venir, il ajoute :

« - Vraiment... C'est... Je crois que j'ai fait quelque chose de vraiment mal. Je ne suis pas sûr qu'il pourra me pardonner.

- Si tu me disais ce que tu as fait, déjà. »

Bakugo détourne le regard. Il secoue la tête négativement puis souffle :

« - Tu vas me détester.

- Si tu veux que je t'aide, il va bien falloir que tu me dises de quoi il en retourne. »

Il hésite, se tortille sur sa chaise. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Si peu sûr de lui. Il commence alors à me raconter ce qu'il a fait à Midoriya. Je serre les poings et les dents. Il finit par se taire, puis cherche mon regard. Je grimace :

« - En effet, t'es un bel enfoiré. »

Il ne trouve rien à redire. On dirait vraiment un chiot pris sur le fait. C'est étonnant de sa part. Mais ce n'est pas pour autant que je vais être plus sympathique avec lui. Je crache :

« - Il est possible qu'il t'en veuille pour toujours. Et c'est compréhensible. Je sais même pas comment il fait pour supporter de voir ta sale tronche tout les jours. »

Le blond serre les poings, mais ne répond pas. Je continue de lui en foutre plein la gueule pendant plusieurs minutes. Puis finalement, il me demande :

« - Il y a pas quelque chose que je puisse faire pour me racheter ?

- Va lui présenter tes excuses. »

Il me fixe avec étonnement puis réplique :

« - Tu viens pas de dire qu'il ne me pardonnera jamais ?

- Bien sûr qu'il ne te pardonnera pas. Enfin, dans le cas de Midoriya, ça m'étonnerais pas qu'il lâche une petite larmichette en disant que tu es son ami mais bon. C'est quand même peu probable.

Still Counting - Bakugo x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant