Chapitre 30 : Isadora

1.4K 118 281
                                    



Chapitre 30 : Isadora
(Albus)

« Qu'est-ce que tu fais, Al ? demanda Ariel.

— J'écris une lettre à James, rétorqua Albus en mettant fin à son cinquième et dernier post-scriptum.

— Pourquoi ?!

— Parce que c'est mon frère et, aussi étonnant que cela puisse paraître, il s'agit d'un individu que je porte dans mon coeur.

— Mais utilise le téléphone que je t'ai donné ! s'outra Ariel. C'est à ça que ça sert ! Tu dois t'en servir pour savoir s'il fonctionne parfaitement bien !

— Je n'affectionne pas le changement, j'aime mieux écrire des lettres, répliqua Albus en donnant un morceau de toast à sa chouette blanche, Sejam.

— Je croyais que tu aimais le concept de téléphone ! se vexa Ariel.

— En effet mais je crois que je l'apprécierais davantage lorsqu'il y aura Gogole dessus, bailla Albus. Tiens, Sejam, porte donc ça à l'autre Sejam, tu sais de qui je parle, tu es une chouette intelligente, toi » fit-il en caressant les plumes de sa chouette.

    Sejam hulula joyeusement et s'envola en oubliant la lettre.

« SEJAM, REVIENS ICI ! » s'écria Albus alors que sa chouette faisait demi-tour, rentrant sa tête dans son cou, l'air désolé. 

— En tout cas, Ariel, moi j'aime beaucoup me servir du téléphone et il marche très bien, lança Scorpius avec enthousiasme. Tu veux voir toutes les photos que j'ai prises, récemment ? Regarde... ça, c'est Albus qui se brosse les dents... ça, c'est Merlin qui prend son bain... ça, c'est Albus et moi dans mon bureau de capitaine... ça, c'est moi, je fais un sourire, c'est tout... ça, c'est Merlin qui saute sur Renard... ça, c'est Albus qui se coiffe... ça, c'est... euh... c'est le sol de notre dortoir... je ne sais pas comment on supprime... ça, c'est Albus qui marche... ça, ce sont les derniers gâteaux que m'a envoyé ma Grand-mère Narcissa... ça, c'est Albus qui... euh... bah, qui existe... ça, c'est Merlin qui fait du toboggan...

— Viens, on fait un selfie ! lança joyeusement Ariel en approchant sa tête de celle de Scorpius. On n'a pas de photos ensembles ! »

    Albus les ignora et consulta sa montre. À deux jours de ses dix-huit ans, fin octobre, le soleil n'allait pas tarder à se lever et, comme à chaque lever et coucher du soleil, il devait se tenir prêt.

« Il est huit heures et une minute, souffla Albus en pointant sa baguette vers son coeur. Amato Animo Animato Animagus. »

    Cela faisait déjà presque un mois qu'il récitait assidument cette formule en attendant l'orage et, une semaine après avoir commencé, il avait commencé à sentir un deuxième battement de coeur dans sa poitrine. D'après tout ce qu'il avait lu, c'était parfaitement normal, et c'était même bon signe. Il avait demandé au professeur McGonagall si cela annonçait que l'orage n'allait pas tarder mais elle lui avait assuré que cela n'avait absolument rien à voir. Le deuxième battement de coeur, au moment de la formule, finissait par se déclencher tôt ou tard. En général, plus tôt pour les sorciers disposant de prédispositions et de compétences en potions et métamorphose, et plus tard pour ceux qui étaient moins doués. Il était rare qu'un sorcier mette plus de trois mois à entendre le deuxième battement. Cependant, l'orage était un total hasard, il pouvait mettre encore des semaines, des mois, ou pire des années, à arriver mais il ne pensait pas devoir attendre si longtemps. L'automne n'était pas la saison préférée d'Albus pour rien. Il y avait très souvent des orages en automne. Chaque matin, il observait le plafond enchanté de la Grande Salle, tentant de voir si la couleur du ciel semblait favorable mais, pour l'instant, il n'avait pas eu de chance.

Tome 6 - En vol avec les PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant