𝗧𝗥𝗢𝗨𝗕𝗟𝗘𝗠𝗔𝗞𝗘𝗥

➼ Chap. 05

𝑷𝑫𝑽
𝑱𝑶𝑯𝑨𝑵𝑵𝑨

Je soupire une énième fois alors que personne ne se pointe à l'entrée. Je vérifie l'adresse sur mon téléphone. Une fois le cœur apaisé, je frappe avec plus d'intensité pour signaler ma présence. Toujours rien.

Voilà la huitième fois que je tambourine sur cette maudite porte et que je traite Tyler de tous les noms d'oiseaux. Je parie qu'il fait exprès, ce fils de luciole. C'est bien son genre.

Je grommelle des mots incompréhensibles et la porte s'ouvre par miracle alors que j'étais sur le point d'assigner un autre coup violent.

— Ça ne va pas de frapper aux portes comme ça, grogne-t-il et j'ignore ses mots.

— Enfin, ce n'est pas trop tôt, lâché-je en le poussant nonchalamment pour me frayer un chemin à l'intérieur.

— Vas-y, ne te gêne surtout pas. Fais comme chez toi, peste-t-il en fermant la porte après lui.

— Bien. Commençons déjà. Le plus tôt on aura commencé, le plus tôt on aura terminé.

— Ce serait mieux de travailler en pleine air. J'ai déjà aménagé l'espace.

— Bonne idée.

Je le suis et on passe par la cuisine pour accéder au jardin. Il nous dirige vers une table extérieure près de la piscine, où un parasol nous abrite du soleil. Pendant qu'il va chercher ses affaires, je m'installe et sors mes affaires.

Tyler revient avec son sac qu'il balance avec désinvolture sur la table. Le choc brusque envoie quelques de mes notes valser, froissant les pages de mon manuel d'histoire au passage.

— Non mais, ça ne va pas la tête ! Grommelé-je d'un air outragé.

Il m'ignore et s'assoit en face. Je pousse un grognement sourd et prends une grande inspiration pour me motiver. Une fois le terrain préparé, j'accorde enfin mon attention à Tyler qui n'a même pas encore sorti ses affaires.

— Qu'est-ce que t'attends ?

— Bah, ton signal pour commencer.

— Où sont tes notes ?

— Quelles notes ?

Il semble confus et mes sourcils se rétractent.

— Ben, tes notes d'histoire, évidemment.

— Je n'en ai pas.

— Que, quoi ? Tu ne prends pas note en histoire ? M'étonné-je et la ride qui a apparu sur son front me rend perplexe. Attends, t'es vraiment sérieux ?

— J'ai la tête à plaisanter ?

Mon étonnement l'irrite et son sérieux me déconcerte — m'inquiétant presque. S'il ne prend pas de note en histoire, comment s'en est-il sorti jusque-là ? Je passe mes paumes sur mon visage tout en poussant un profond soupire.

— Heureusement que j'ai apporté les miennes. Tiens, mes notes, dis-je en le tendant mes notes.

Il plisse le front à cause de l'épaisseur de l'objet et saisit le cahier. Il feuillette d'une manière brève les pages, montrant son enthousiasme inexistant.