4. Le début d'un long cauchemar

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Qui est cet homme ? Pourquoi ai-je l'impression qu'il m'a vu par le passé, alors que je ne me souviens pas l'avoir déjà vu ?

Et si ce n'était pas moi le problème ! Et si... Et s'il connaissait Pedro? Mais oui, il peut très bien être un dealer aussi dans le quartier, l'un n'empêche pas l'autre.

Est-ce que c'est son collègue ?

Si c'est le cas, je viens de creuser ma propre tombe et celle d'Alma. Je suis tellement stupide, j'aurais dû y penser avant.

Les choses s'annoncent très mal pour moi !

J'ai immédiatement baissé la tête, me levant brusquement de la chaise sur laquelle j'étais assis. Et quitta le bar sous le regard intrigué de l'homme.

L'homme est resté assis sur sa chaise et n'a pas pris la peine de me suivre. Il semblait être bouleversé. C'était comme s'il avait vu un fantôme.

Qu'est-ce qui vient de se passer? me demandai-je en essayant de reprendre mon souffle.

Je n'ai pas réfléchi ! Je me suis laissé guider par mes impulsions.

Comment ce détail a pu m'échapper?

Ici, tout le monde connaît tout le monde.

J'aurais dû passer par Chavo, au lieu de me mettre inutilement en danger. Cela m'aurait permis de conserver mon anonymat.

Une fois dans le taxi, loin du lieu du rendez-vous, ma respiration est devenue de plus en plus régulière.

J'avais les larmes qui me montaient aux yeux. Je viens de me mettre dans un bourbier pas possible.

Une fois dans mon appartement, j'ai verrouillé la porte derrière moi, de peur que quelqu'un ne me suive.

La tension est toujours présente, je tremble de peur comme une feuille !

J'ai regardé par la fenêtre qui donnait sur la rue principale et il n'y avait personne.

Il n'y a rien signalé, tout semble... NORMAL !

Soudain, un bruit me fit sursauter : quelqu'un cogna violemment à ma porte.

Mon cœur s'est mis à battre à 100 à heure. Je suis au bord du malaise. Je crains le pire, je ne veux pas être retrouvé assassiné chez moi. Quelle triste fin !

Attendez ! Ces cognements...oui... ces cognements, je les reconnaissait.

Alma, c'est bien toi ?

Je m'approchai de la porte les pieds tremblants. Par peur de ce qui se cache derrière.
Après ce qui m'a semblé une éternité, la personne derrière la porte a finalement répondu.

Oui, c'est bien moi... Je... Je comprends que tu ne veuilles pas m'ouvrir la porte. Je suis désolée de ne pas t'avoir donné de nouvelles plutôt.

J'étais heureuse de savoir que c'était elle et personne d'autre.

Sa voix a emporté toutes mes peurs. Étrangement, j'allais un peu mieux. 

J'ai immédiatement déverrouillé la porte et l'ai prise dans mes bras avant qu'elle ne puisse bouger d'un pouce.

Je ne sais pas ce que je ferais si je te perdais ! me confiais-je à elle, encore bouleversée par les événements.

Désolé de t'avoir fait peur, mon amour ! Tu es la personne la plus importante pour moi. Tout va bien maintenant, tout est fini.  je suis là maintenant, me rassurera-t-elle.

Alors que je la serre fort contre moi, comme si c'était la dernière fois, mes yeux tombèrent sur une valise, non loin d'elle. 

Dis notre colocation tient toujours... même si... même si, je t'ai abandonné en cours de route ?

L'imposteur Where stories live. Discover now