14. Entre de mauvaises mains

219 6 0
                                    

Je perds le fil de mes pensées, quand soudain, un coup de feu résonne. Mon cœur se serre, j'ai eu l'impression de partir, de rendre l'âme. Quelques coups de feu ont suivi, j'ai ouvert les yeux pour voir ce qui se passait et j'ai vu un type tirer en l'air comme un cinglé.

J'ai automatiquement bouché mes oreilles avec mes mains pour ne plus avoir à entendre ce terrible son, pendant que le type en question vidait son chargeur.

Il s'est arrêté après quelques coups de feu avant d'affronter le chef de gang en pointant son arme sur sa tempe. L'homme avait l'air d'être extrêmement en colère, on aurait dit qu'il était possédé par un démon. Ses veines saillaient le long de ses bras et ses yeux étaient rouges. Sa respiration... Sa respiration devenait de plus en plus rapide à cause de la colère. 

Baisse ton arme, Vito ne fait pas de connerie ! Ordonna-t-il a Vito

Vito reste impassible. Comme si la pire des choses qui soit, n'était pas de se retrouver avec un révolver sous la tempe.

Qu'est-ce que tu fous là, bordel ?

Tu sais très bien ce qui m'amène, je viens récupérer ce qui m'appartient !

« Je viens récupérer ce qui m'appartient ! »

Mais de quoi parle-t-il au juste ? Il n'y a rien qui lui appartienne ici à ce que je sache. Est-ce qu'il fait référence à Willow ?

Vito regarda autour de lui avec un sourire narquois après avoir entendu les paroles de cet homme.

Je suis peut-être vieux, mais j'ai encore toute ma tête. Du peu que je me souvienne, cette fille est l'une de nos filles. Qu'elle vive ou qu'elle meurt, c'est à nous d'en décider. Maintenant tu vas me faire le plaisir de retourner d'où tu viens en me laissant faire mon boulot tranquillement !

De quoi parle-t-il, que veux t'il dire par " cette fille est l'une de nos filles " ?

Je repartirai, mais seulement avec elle !

Le ton entre les deux hommes commençait à monter. J'ai peur que ce Vito perde patience et me tire une balle en pleine bouche.

Baisse ton arme Alessio !

A la mention du prénom " Alessio ", son visage s'assombrit. Sa respiration devenait de plus en plus rapide. On dirait qu'il venait de sniffer de la coke.

Pour la dernière fois, ne m'appelle pas comme ça, bordel de merde, ou je te fais exploser le crâne devant tous tes hommes.

Mais vas-y, qu'est-ce t'attends, assez parlé, descends le une bonne fois pour toutes !

On est beaucoup plus nombreux que toi, il me sera plus facile de me débarrasser de toi et de cette petite saute.

Vas-y, qu'est ce que t'attend, hein ! Vas-y ! Et puis baisse ton arme en premier, Vito !

Des menaces, des menaces et encore des menaces, quand est-ce qu'il y aura des actes ? Je commence à perdre patience, je ne peux même pas parler bordel de merde.

J'ai cru t'avoir dit de rester en dehors de ça !

Et moi, j'avais bien fait comprendre que je voulais cette fille vivante. C'est si compliqué à comprendre ?

Et pourquoi donc tu tiens tellement à la récupérer ? Tu penses lui soutirer des infos au sujet de ton défunt frère.

Allesio serre les poings, ses traits se déforment sous l'effet de la colère. Tout aussi rapidement, ses traits s'adoucissent.

L'imposteur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant