ch.33

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𝙐𝙉𝙀 𝘼̂𝙈𝙀 𝘿'𝙀𝙉𝙁𝘼𝙉𝙏

pdv Maxime –

     Anna sortait de la voiture et claquait la porte. Elle ne m'attendait pas et traçait vers la porte d'entrée de mon immeuble, les bras croisés contre sa poitrine. Elle avait les sourcils froncés et même si je détestais la voir comme ça, là il était hors de question que je lui donne raison. Elle était en tort et je ne reviendrai jamais sur ce que j'avais dis.

- Tu joues à quoi là ? je demandais.

- Me parle pas. On a dit que je récupérais mes affaires et je rentre chez moi. Je suis pas là pour taper la discute.

- Tu me gaves quand tu fais ça. je lâchais en scannant mon badge pour entrer dans l'immeuble.

- Poses toi les bonnes questions. elle crâchait.

Je soufflais. Je détestais le conflit, mais encore plus lorsque c'était avec Anna. Lors de nos disputes, on avait le don de dire absolument tout ce qu'il nous passait par la tête sans mesurer le poids de nos paroles. Ça pouvait être très explosif entre nous deux, et mieux valait ne pas nous couper puisque dans ce cas là, Anna se mettait à crier sur tout le monde.

Elle était formidable, mais elle pouvait avoir du caractère parfois.

- Salut. elle s'apprêtait à sortir de mon appartement, son sac sur le dos rempli à craquer de ses affaires, mais je lui attrapais le bras et fermais la porte.

- Anna c'est ridicule..

- Je m'en fou. Tu me prends la tête pour un truc nul et en plus tu me rejettes la faute, ça va pas ?

- C'est pas ça Anna, et je te l'ai déjà dis.

Elle soufflait.

- Tu peux souffler je m'en fou, je changerai pas d'avis. je lâchais.

- Ok, bah laisse moi partir. Mais c'est pas la peine de me rappeller cette nuit. Je veux plus te voir.

Je perdais patience et lui lâchais le bras.

- Bah vas-y, rentre chez toi alors.

- Merci bien. elle me souriait faussement et sortais de chez moi. Je soufflais et laisser poser mon front sur le bois de ma porte alors que j'entendais ses talons descendre les escaliers.

- Putain fais chier.

Je ne pouvais pas la laisser en pleine nuit dans Paris alors qu'elle était seule, en tenue de soirée et sans transports. Je me dépêchais de descendre et je la retrouvais sur le trottoir.

- Reste là Anna, il est trop tard tu peux pas rentrer.

- T'es pas mon père.

- Je te demande pas de me parler, mais là c'est une question de sécurité. Je veux pas qu'il t'arrive quelque chose. S'il te plaît.

- Hors de question que je dorme chez toi. J'ai commandé un uber, il arrive dans deux minutes.

- Bien, alors je rentre avec toi.

- Maxime sérieux ?! elle se tournait vers moi.

- Ouais sérieux, jamais de la vie je te laisse avec un inconnu.

Elle essayait de le cacher mais j'avais très bien vu son petit sourire au coin de ses lèvres.

- Monte.. je tentais le tout pour le tout.

- Non.. quelle tête de mule sérieux.. C'est une amie qui vient me chercher, je dors chez elle ce soir sinon j'arriverai trop tard chez moi.

- Tu me le jure ?

- Promis.

Je hochais la tête, content que nous arrivions à communiquer sans crier. Nous nous étions calmés, et sur ce point Anna avait raison, il valait mieux que nous dormions séparés ce soir et nous reglerons tout ça demain.

- Bonne nuit Maxime. disait-elle lorsque la voiture de sa pote arrivait.

- Bonne nuit Anna. je la regardais monter et fermer la portière derrière elle. Son amie me lançait un regard désolé, j'en concluais  que Anna lui avait raconté notre embrouille, alors je lui faisais un signe de la main et leur tournait le dos.

Je me retrouvais seul dans mon appartement qui avait perdu toute la vie que lui apportait Anna. J'allais immédiatement me coucher après avoir prit ma douche, mais je n'arrivais pas à dormir. Je détestais quand on s'embrouillait.. Je ne voulais pas l'énerver ma brune, je voulais la faire rire et sourire moi.

Une idée, sûrement conne, me traversait l'esprit et je chopais mon téléphone pour envoyer un message vocal à Anna. J'espérais qu'elle dormait, comme ça elle verrai mon message que demain matin et là, j'étais sûr que ça lui ferai possible.

- Tu sais Anna, je te fais confiance. Je te fais vraiment confiance mais ouais, je peux pas m'empêcher d'être jaloux alors que je te vois rire avec ton ex. Alors peut-être que je suis allé trop loin en te disant que tu te foutais de ma gueule depuis tout ce temps mais tu sais que je ne le pensais pas. Je sais que tu te fou pas de moi, alors j'espère qu'on pourra en parler à tête reposée demain.. Passe une bonne nuit..

J'envoyais le message et fermais l'application. Difficilement, je m'endormais en espérant que dès demain, notre dispute sera oubliée et que je rerouverai ma petite brune auprès de moi.


——
j'aime pas quand ils se crient dessus..

une âme d'enfantWhere stories live. Discover now