En Tempo

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Sol et Carlos furent rejoints par le couple monégasque en fin de matinée. Ils se retrouvèrent pour déjeuner avant d'accompagner Sol jusqu'au box où celle-ci commença à réellement se préparer pour son épreuve à venir. Elle brossa soigneusement Flamenco, laissant son pelage étincelant. Ensuite, elle laissa quelques minutes ses amis pour se changer et enfiler un pantalon et un polo de concours blancs.

Elle chaussa ses bottes et s'attela à les faire briller sous le regard attentif de Carlos, répondant en même temps aux questions d'un Charles Leclerc curieux. Charlotte vint à son secours en l'aidant à mettre la résille dans ses cheveux, puis la cavalière termina de préparer l'étalon espagnol.

Une fois tout en ordre, elle enfila ses gants blancs, sa veste noire et son casque avant de sortir Flamenco de son box.

"Je pense que je n'ai rien oublié" ajouta la jeune femme en observant une dernière fois autour d'elle. Puis, avec souplesse, elle se mit en selle, prête à affronter la compétition.

Carlos, Charlotte et Charles l'accompagnèrent jusqu'à la détente où l'attendait déjà Jean Morel. Celui-ci les salua chaleureusement avant d'inviter les amis de la cavalière à assister à la détente. Le trio resta au bord de la piste, écoutant le sélectionneur prodiguer conseils et indications à la jeune française qui les appliquait consciencieusement.

Charles et Charlotte remarquèrent alors le regard que Carlos posait sur la cavalière française, suivant chacun de ses mouvements avec attention.

Charles ne manqua alors pas de taquiner son coéquipier à ce sujet « Tu la lâches pas du regard, tu sais ? »

Carlos reporta son regard sur son ami « Tu trouves ? »

Charlotte pouffa de rire et décida d'en profiter pour savoir comme s'était passée leur matinée « A peine un peu ! D'ailleurs, comment était votre matinée en tête à tête ? »

L'espagnol ne put s'empêcher de sourire en repensant au moment qu'il avait passé avec Sol « C'était très agréable »

« T'aurais pu répondre « c'était sympa » ou « cool » mais non, c'était carrément « très agréable », ne serais-tu pas en train de tomber sous le charme innocent de notre petite française ? » le taquina son coéquipier

Carlos répondit alors, essayant de paraître honnête : "Non, on se connaît à peine"

"Même pas un peu ? Tu vas pas nous la faire hein" insista le monégasque.

Carlos se retrouva coincé et il soupira avant de sourire à nouveau. A quoi bon nier l'évidence ? "Elle me plait oui. Mais on apprend à se connaître petit à petit, même si j'apprécie tout ce que je découvre chez elle."

Charlotte ne rajouta rien, même si elle était plutôt contente que Sol se laisse approcher par un garçon comme Carlos, un homme en qui la monégasque avait confiance.

Cette fois encore, Sol passait dans les derniers cavaliers de l'épreuve. La France était première au classement provisoire par équipe et ses trois coéquipiers, Morgan, Maxime et Alexandre étaient déjà passés, réalisant de bonnes performances. Mais l'Allemagne venait de leur passer devant pour seulement quelques points.
Tout reposait donc sur Sol et Flamenco. Et la cavalière en était consciente, ce qui ne faisait qu'accroître son stress et la tension sur ses épaules. Concourir pour elle-même était une chose, mais représenter la France était totalement différent. Elle devait, comme ses coéquipiers, donner le meilleur d'elle-même, porter fièrement les couleurs tricolores. Elle ferait tout pour pouvoir monter sur la première marche du podium et entonner la Marseillaise avec eux.

Au détour d'un Grand Prix : Passion à Grande VitesseWhere stories live. Discover now