Au détour d'un Grand Prix : Passion à Grande Vitesse

Préparation

Les deux jours suivants, Sol se consacra entièrement à Flamenco, son fidèle étalon, et à leur préparation commune en vue du stage en Equipe de France.
Les matins, frais et ensoleillés, Sol favorisa les séances de monte, où elle travaillait les mouvements de ses reprises : appuyés au trot, au galop, changement de pieds, passage, piaffé... Les après-midis, Sol préféraient le travail à pied, une discipline qui lui tenait à coeur parce qu'elle permettait de renforcer le lien et la confiance qui les liaient elle et son fidèle compagnon, mais également d'améliorer la communication entre eux.

Le jeudi, Sol prit le temps de brosser, panser et chouchouter Flamenco. La cavaliète veilla à ce que chaque détail soit parfaitement en place, que ce soit pour la selle, la bride, le tapis ou le matériel de soin ; le tout rangé dans le coffre de son VL. Les affaires de chacun étaient prêtes, vérifiées plusieurs fois. La franco-espagnole avait rassemblé tout ce dont elle aurait besoin pour les jours à venir, et avait même, comme à son habitude, prévu des matériels en doublon, au cas ou.

Lorsqu'elle jugea que tout était en ordre, elle caressa une dernière fois son étalon gris pommelé et quitta les écuries pour rentrer chez elle. Le crépuscule allait bientôt tomber sur la vallée de la Loire ce qui conférait aux paysages un aspect presque féérique.

Sol arriva chez elle une vingtaine de minutes plus tard. Après avoir pris une bonne douche, elle se mit en pijama, puis alla dans sa cuisine pour se préparer une salade composée qu'elle mangea devant une série Netflix.
Alors que la soirée avançait et qu'elle allait bientôt se coucher, Sol sentit son téléphone vibrer. Elle sourit en voyant que c'était un message WhatsApp de Morgan, son amie et coéquipière depuis bientôt 3 ans en Équipe de France.

Ils étaients quatre cavaliers sélectionnés par Jean Morel. Sol comptait parmis ce quatuor depuis près de trois ans. Elle était, depuis, entourée de cavaliers d'expérience tels que Morgan Barbançon Mestre, Alexandre Ayache et Maxime Collard, des talents confirmés et respectés dans le milieu équestre. Les médias spécialisés présentaient la franco-espagnole comme le futur de l'équipe de France de Dressage et la décrivaient comme une cavalière dont le potentiel et la grâce savaient déjà captiver l'attention de tous.

Au fil des évènements (stages fédéraux, concours, soirées de gala...), Sol avait réussi à se faire une place au sein de ce groupe d'élite malgré son jeune âge. Sa détermination, son assiduité sans faille et sa personnalité humble l'avaient rapidement propulsé sur le devant de la scène.

Dès le début, la franco-espagnole avait été accueillie à bras ouverts par ses coéquipiers. Ils l'avaient prise sous leur aile, reconnaissant son potentiel et sa passion. Elle était devenue rapidement très amie avec Morgan Barbançon Mestre, en particulier. Les deux femmes, toutes deux franco-espagnoles, partageaient une complicité rare, résultat de nombreuses heures passées à s'entraîner ensemble, à échanger des conseils et à partager des moments de joie mais aussi de frustration.

Morgan était devenue une sorte de mentor pour Sol, elle la guidait et la conseillait, partageait son expérience personnelle sans porter de jugement sur les erreurs de Sol, car ils en commettaient tous. Leur amitié s'était renforcée au fil des mois, se transformant en une relation où elles se soutenaient mutuellement sur et en dehors du terrain.

Elle ouvrit le message avec le sourire.

"Salut Sol ! Ça va ? Prête pour le stage ?" lui demandait Morgan

Sol saisit son téléphone et commença à tapoter sa réponse.

"Salut Mo' ! Très bien et toi ? Je suis super excitée, j'ai trop hâte !" répondit la cavalière franco-espagnole.

Elle appuya sur "Envoyer" avec un sourire, sachant que Morgan était sûrement tout aussi excitée qu'elle. Sol savait qu'elle pouvait toujours compter sur Morgan, Alexandre et Maxime. Ils formaient une bonne équipe et c'était le principal.