L'après course

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Son cœur battait la chamade lorsqu'elles pénétrèrent dans le QG de Ferrari. Les mécaniciens s'affairaient autour des deux monoplaces, chacun ayant un rôle bien précis. Sol sentit légèrement l'odeur de l'essence, mêlée au bruit des outils et aux voix des membres de l'équipe.

Au milieu de ce tumulte, son regard tomba sur Charles et Carlos qui se tenaient à quelques mètres, en train de discuter ensemble. Un troisième homme se tenait à leur côté, brun, habillé d'un jean et d'une chemise bleue claire. Les deux pilotes portaient toujours leurs combinaisons de course à moitié ouvertes, laissant le haut de leurs combinaisons tomber négligemment sur leurs hanches.

Les trois hommes avaient le sourire aux lèvres, et discutaient dans la bonne humeur. Sol observa Carlos avec une certaine fascination. Ses cheveux en bataille, sa prestance, et son énergie le rendaient plus séduisant à ses yeux encore.

"C'est Carlos, le cousin de... Carlos" lui expliqua Charlotte.

Sol acquiesça. Elle savait que le cousin de Carlos, qui était aussi son manager, le suivait sur tous les Grands Prix. Et en regardant avec plus d'attention, la ressemblance entre les deux hommes sautait aux yeux.

Charles les remarqua alors. Il donna un coup de coude qui se voulait discret à son coéquipier et celui-ci reporta son regard dans la direction que lui indiquait son ami d'un signe de tête. Il vit alors que Charlotte et Sol venaient de pénétrer dans les stands. Son regard ténébreux et profond se posa sur la cavalière et son sourire s'élargit plus encore qu'il ne l'était.

Sous le regard impétueux de l'espagnol, Sol se sentit rougir, maudissant intérieurement sa timidité qui l'handicapait. Les battements de son cœur s'accélérèrent à nouveau, et elle tenta tant bien que mal de reprendre contenance devant ce regard intense.

Charlotte ne rata rien de leur échange, ni ne put ignorer le trouble de sa meilleure amie. Elle décida alors d'agir, attrapa le bras de Sol avant de la tirer à sa suite pour rejoindre les deux pilotes. Charles salua la cavalière chaleureusement avant de s'approcher de sa petite amie pour l'embrasser tendrement.

Carlos s'avança alors vers Sol et la prit dans ses bras, la prenant au dépourvu. Son cœur battait la chamade, mais Sol se sentait incroyablement bien dans les bras de l'espagnol.

Elle murmura alors « Felicidades por la carrera! No me perdí nada. »
(félicitations pour la course. Je n'ai rien loupé)

« Gracias, preciosa. Tu presencia me motivó mucho. Tenía muchas ganas de abrazarte... y más... » répondit le madrilène en resserrant ses bras autour des hanches de la jeune femme.
(Merci ma belle. Ta présence m'a beaucoup motivé. J'avais très envie de te prendre dans mes bras... et plus...)

Par chance, elle put cacher le rouge qui lui monta jusqu'aux joues à cet instant. Si son cœur battait déjà la chamade, il galopait à présent à vive allure. Ça lui faisait presque mal, tout en étant agréable. Elle ne pouvait pas ignorer les sous-entendus de l'espagnol, pourtant Sol ne voulait pas croire ce que cachaient cette simple fin de phrase.

Ils finirent par se séparer, mais Carlos continua de l'observer intensément, ce qui fit à nouveau rougir Sol qui détourna le regard.

Le brun, taquin, rompit alors le silence qui s'était installé entre eux « Esta camiseta te queda perfecta. »
(Ce tee-shirts te va à ravir)

Il retira doucement la casquette de Sol et enleva celle que lui même portait, floquée de son nom, de son numéro, le 55, et du drapeau espagnol. Il la posa alors sur la tête de la brune en lui adressant un sourire charmeur.

« Pero con mi gorra te queda mejor. » ajouta-t-il.
(Mais avec ma casquette ça te va mieux)

Sol était aussi rouge que son tee-shirts. Le geste du pilote l'avait beaucoup touché et elle ne put s'empêcher de se mordre la lèvre inférieure, attirant le regard onyx de Carlos sur sa bouche. L'espagnol eut bien du mal à se contenir et à ne pas fondre sur elle pour l'embrasser.

Au détour d'un Grand Prix : Passion à Grande VitesseWhere stories live. Discover now