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— Je pense encore que c'est lui.
— Comment ça ? s'étonna Naruto.
Naruto, étonné par l'affirmation de Sasuke, s'arrêta net et le regarda avec les yeux écarquillés. Est-ce que leurs soupçons provenaient d'une même source ?
— Il est un peu bizarre ce mec, on va pas se mentir, mais bon on peut être chelou sans forcément être un serial killer, souffla Sasuke entre deux bouffées de cigarette.
— Oui... du coup ? dit Naruto, en haussant le sourcil.
— Tu vois... un peu plus d'un an avant le meurtre de ma mère, y'a eu l'enlèvement de Yumino Nagasaka, fille aussi d'un collègue à mon père, Ishi Nagasaka. C'était le dernier enlèvement en 1985 avant qu'Asano Hisashi soit arrêté.
Naruto se rappelait brièvement des affiches qui trônaient sur les arbres, les murs et les bâtiments de Asheville, et dessina une esquisse du visage de cette Yumino dans sa tête à l'aide de ses vagues souvenirs qui demeuraient dans sa mémoire.
— Enfin je sais pas, une fois je passais devant chez lui un soir parce que je sortais avec Itachi et sa copine et j'ai vu une meuf qui lui ressemblait de malade chez lui, je suis même quasi sûr que c'était elle. Deux jours après même pas, elle était déclarée disparue. Chelou non ? J'ai direct eu des doutes sur lui et à l'époque, plusieurs fois par semaine, le soir, je le voyais revenir avec je ne sais pas combien de kilos de terre. Ce qui était encore plus chelou.
— Et ensuite...
— Quand ma mère a été assassinée, donc un an après, Obito est venu chez nous et j'ai clairement câblé, et je lui ai tout balancé à la gueule devant mon père et mon frère. Mon père a vraiment pas kiffé donc il m'a forcé à m'excuser auprès de lui, aussi comme quoi c'était impossible que ce soit lui blabla... bref il défendait son collègue et cousin de mes accusations sans queue ni tête d'après lui.
— T'inquiète pas, mes parents me feraient aussi la morale s'ils apprenaient que j'avais JUSTE des doutes sur lui... se plaignit le blond.
— Mais voilà y a genre une semaine, j'étais seul à la maison, et ça sonne à la porte. Tu l'auras deviné, c'était lui qui venait s'excuser et pour m'expliquer qu'il montrait ses tableaux à la fille d'un ami à lui. En voyant que je le croyais clairement pas, il a essayé d'appeler cette fille pour me prouver qu'il était pas le Carolina Killer, mais bon personne a décroché. Quand il est parti, j'ai eu l'idée de juste check le numéro qu'il avait appelé. Et...
— Et ?
— C'était le numéro de chez lui. Ce gros con avait appelé chez lui.
— QUOI ? Et tu l'as dit à personne ? s'exclama Naruto, les yeux si écarquillés qu'ils étaient sur le point d'être expulsées de leurs orbites.
— C'est pas une preuve suffisante et mon père est encore super vénère contre moi, donc non. T'es le premier à qui je dis ça et clairement je veux pas me faire tuer en me mêlant à ça.
Un long soupir s'échappa des lèvres blêmes du noiraud. La situation était complexe. L'histoire de l'appel téléphonique était étrange, toutefois pas assez grave pour s'en plaindre aux forces de l'ordre qui lui ricaneraient au nez. Or, il ne voulait absolument pas enquêter lui-même, par peur de finir comme sa défunte mère.
— D'ailleurs, tu devineras jamais qu'est-ce qu'on a fait avec Shikamaru, Sakura, Hinata et Chôji... rigola Naruto.
— Un peu... mais bon on a rien trouvé de fou, les autres ont abandonné l'enquête parce que c'était trop con et ça pouvait vite devenir dangereux et je peux comprendre, mais maintenant que tu m'as parlé de l'histoire de l'appel, ça m'a rappelé qu'y avait quelque chose qui a vraiment attiré mon attention...
— Dis-moi tout, surenchérit le Uchiha.
— En gros je me suis cassé la gueule en courant pour sortir de chez lui, et en tombant je me suis fait super mal aux genoux parce que le sol était apparemment méga dur...
— Hn ? En quoi c'est suspect ?
— Je suis quasi sûr qu'il y a une trappe sous son tapis.
