17. COUP DE PRESSION

48 12 62
                                    

13 août 1986
10:37 PM
Birch Street, Asheville



13 août 198610:37 PMBirch Street, Asheville

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.





— Merci pour tout, M.Uchiha.



— Attends, Naruto. J'ai juste une dernière question, le stoppa-t-il avant qu'il ne tourne les talons.



— Je vous écoute ?



— Est-ce par hasard... t'aurais remarqué des activités bizarres dans notre quartier ou aux alentours ?




                  À l'entente de cette question étrange, une expression interrogative se dessina sur le visage basané du protagoniste. Il ne faisait pas la moindre idée de quoi il parlait.



— N-Non... pourquoi ?



— Il y a quelques jours, je pense que quelqu'un s'est introduit chez moi. Il me semble qu'il ne m'a rien volé, mais je voulais quand même savoir si t'avais peut-être vu quelque chose... dit-il en fronçant les sourcils, les yeux ancrés dans ceux du blondinet.



Le cœur de Naruto négligea un battement. Ils auraient dû prêter davantage attention à ce détail. Obito est atteint d'un certain toc, depuis la mort de sa femme Rin violemment assassinée lors d'un cambriolage car elle avait oublié de fermer la porte à clé, bien que cela n'aurait peut-être guère empêché ce massacre. Ce toc était celui de constamment fermer derrière lui et de vérifier un nombre incalculable de fois si la porte est bien fermée.




Putain de merde ! On a oublié de refermer la porte arrière !



Si une des deux portes était ouverte lorsqu'il arriva dans sa demeure, il savait que ce n'était pas lui. Naruto imagina qu'il avait dû peut-être remarquer lorsqu'il se rendit chez lui avec Naori, pour récupérer ses toiles lorsqu'ils étaient au grenier, que la porte arrière était ouverte. Il supposait par ailleurs que si cette histoire de toc était réelle, il n'avait pas paniqué et exprimé son effroi, car Naori était là.




N-Non... mais si je vois quelque chose, je vous le dirais, répliqua-t-il en déglutissant péniblement.




                   Obito fit un signe de la tête, signifiant pour le blond qu'il allait cesser ses questions dont il niait avoir la réponse. Or, en repensant à ce qui est arrivé à la femme d'Obito, et aux traumatismes qui en découlèrent, Naruto ne put s'empêcher, malgré ses suspicions envers le policier persistantes, d'éprouver de l'empathie qui se traduisit en quelques mots.




— Je suis désolé pour ce qui est arrivé à votre femme Rin, d'ailleurs, murmura-t-il.




— Merci beaucoup Naruto. Kushina a de la chance d'avoir un fils comme toi, dit-il avec un grand sourire, suivi d'un silence de quelques secondes. Bien, je m'en vais. Je te ramène ?




Non ça ira, merci beaucoup. Je vais rentrer à pied, refusa poliment Naruto, ne pouvant tout de même pas laisser la pitié s'emparer de lui et éradiquer ses jugements sur le policier.




— D'accord, bonne nuit Naruto, répondit-il.




— Bonne nuit, M.Uchiha.




En quittant les lieux et en accélérant le pas jusqu'à Holland Street, Naruto sentit les yeux du Uchiha le suivre pendant quelques secondes, jusqu'à ce qu'il tourne lui aussi les talons et rebrousse chemin jusqu'à sa voiture.




De nombreuses questions se formèrent dans son esprit, qui vinrent perturber son fil de pensées raisonnées. Il y avait des pièces manquantes et importantes qui étaient nécessaires pour la résolution de ce mystère. Beaucoup de réponses qu'il détenait déjà se contredisaient, laissant paraître au blondinet que quelque chose n'allait pas. Sans oublier la peine naissante qu'éprouvait son cœur pour l'histoire de Rin, qui était un élément lui aussi perturbateur, car il se sentait presque coupable d'avoir des doutes sur ce dernier.




Or, il savait qu'un allié était prêt à l'écouter et à mieux le guider à travers cette tempête de questionnements. Cependant, avant cela, Naruto devait faire face à une menace bien plus conséquente que le Carolina Killer, c'est-à-dire sa génitrice en colère qui avait senti l'odeur de sa bêtise, la cigarette, quelques jours auparavant.




— Alors ? J'attends des explications.



À suivre...

MURDER MYSTERY ⁿᵃʳᵘᵗᵒ ᵃᵘOù les histoires vivent. Découvrez maintenant