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— Alors ?
— Hier... quand je suis rentré de chez Shikamaru, je l'ai croisé au cimetière de Riverside. Il était en pleurs, et il me disait qu'il allait là-bas tous les soirs sur la tombe de sa femme Rin.
— Hm... donc voilà pourquoi il s'absente tous les soirs apparemment, répliqua Sasuke, sceptique. Et qu'est-ce qu'il t'as dit d'autre ?
— Pas grand chose, il m'a parlé de sa vie pendant genre vingt minutes, et franchement il me fait de la peine, je-
— Naruto, tombe pas dans son piège. Les serial killers savent tous verser des larmes, le coupa Sasuke d'un ton grave, les bras croisés sur son buste.
— Attends, laisse-moi parler. J'ai su qu'apparemment la police était quasi sûre que Sakura avait été victime du Carolina Killer vu qu'elle a été enlevée à Hickory, reprit Naruto d'un ton grave, le regard habité par une lueur de chagrin. Ils sont aussi sur le point de retrouver le soi-disant Carolina Killer, parce qu'ils ont les preuves que c'est lui. Ils ont retrouvé des affaires à certaines victimes chez lui, mais aucune victime.
— Je vois. Ça pourrait faire sens, mais j'arrive pas à arrêter de penser que c'est lui. En plus, il sait qu'il est observé, raison de plus pour te faire son petit numéro. Je sais pas comment il le sait mais c'est Itachi qui me l'a dit, et je pense pas qu'il mente.
— Je sais... justement avant de partir il m'a demandé si j'avais vu des activités bizarres dans le quartier ou chez lui parce que quelqu'un y serait rentré, évidemment j'ai dis non...
Un silence s'installa dans la pièce pendant quelques instants, où les protagonistes n'échangèrent aucun mot, avant que le blond ne le brise.
— Tu penses qu'il sait que c'est nous ? reprit le blondinet.
— J'en sais rien, mais si c'est le cas et que c'est vraiment lui le Carolina Killer, il t'as sûrement dit tout ça pour que t'arrêtes de penser que c'est lui.
— Bien vu, et on doit de toute façon voir ce qu'il se cache dans cette foutue trappe.
Naruto soupira avant de tourner la tête vers la télévision trônant au milieu du salon, dont le volume était à peine audible. Cependant, soudain, son coeur négligea un battement en lisant le titre du journal du soir. Était-il en train de rêver ?
— C'est quoi ce bordel ? Sasuke monte le son de la télé ! s'exclama le Uzumaki.
C'est ce qu'il fit.
— Tch, c'est pas vrai... murmura le Uchiha.
Ils n'en croyaient guère leurs yeux.
Ce fut ainsi qu'est apparu sur la petite télévision du salon des Uzumaki, une nouvelle dans le journal du soir qui les laissa bouleversés, les prunelles larmoyantes et le cœur battant à un rythme anormal.
