Chapitre 8 ☽ Selena et Usoa Colombe

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Dès qu'elle ouvrit les yeux, elle sentit qu'elle n'était plus chez elle. Alors qu'elle l'avait presque oublié à cause de la fatigue, maintenant, elle ne pouvait plus en douter.

Le lit était bien plus confortable que celui de chez elle, à Ipérion. Tout comme les draps qui étaient bien plus doux. Elle aurait même pu rester allongée dans ce lit encore de longues heures, mais malgré ça, elle savait qu'elle devait se lever.

Il faisait noir dans la chambre, elle crût même un instant qu'il était déjà la nuit. Mais elle pouvait entendre vaguement les oiseaux gazouiller de l'extérieur.

C'était plutôt agréable, en réalité. Pourtant, la boule dans son estomac n'arrivait pas à disparaître. Elle craignait maintenant la suite. Son arrivé était passé, mais elle craignait surtout pour le futur.

Qu'est-ce qui allait maintenant se passer ?

C'était avec beaucoup de courage qu'elle se redressa. Aussitôt, une douce lumière se diffusa tout autour d'elle. C'étaient des bougies qui venaient de s'allumer, comme par enchantement. Elle regarda partout autour d'elle afin de comprendre comment, d'où, pourquoi ?

La surprise passée, elle apprécia cette légère luminosité et pu donc se lever et quitter son lit pour visiter un peu sa nouvelle chambre.

La lumière s'intensifia au fur et à mesure, comme si les bougies étaient directement connectées à son organisme. Ses yeux ne se plissèrent pas une seule fois, s'adaptant naturellement à ce nouvel éclairage.

Elle regarda autour d'elle, découvrant les murs beiges unis avec toutes les portes bien blanches. Le lit était directement en face de la porte qui menait au couloir (du moins, c'est ce qu'elle crût se souvenir). Ce lit était immense, deux fois plus grand que celui de chez elle. Il était couvert par une literie blanc et beige, au ton de la chambre. Mais les oreillers avaient des taies taupe.

Il y avait aussi un grand bureau avec des accessoires et outils assez importants, comme des lettres, des plumes, des stylos, un encrier... Elle savait que pour des lettres officielles il était de coutume d'utiliser une plume et un encrier, mais elle avait toujours détesté manier la plume.

Elle continua de visiter la pièce des yeux, s'arrêtant sur les quelques objets du mobilier habillant magnifiquement bien cette pièce. Elle adorait ce grand tapis en poil doux et cette belle peinture accrochée au mur qui représentait un lever de soleil qui restait si bien dans les tons beiges de la chambre tout en ajoutant un peu d'oranger. Elle adorait chaque détail.

Elle découvrit aussi deux portes à gauche du lit. Elle en ouvrit une pour découvrir un énorme dressing où elle retrouva une partie de ses vêtements, mais elle en découvrit surtout une autre partie qui n'était pas à elle. Était-ce la chambre de quelqu'un d'autre avant la sienne ? Peut-être que madame Colombe avait eu une autre élève avant elle ? Et pourquoi tous ces vêtements sont uniquement blancs ?

Elle ne prit pas la peine de rester plus longtemps, de crainte de violer l'intimité de quelqu'un d'autre et alla ouvrir la seconde porte. Cette fois, c'était une magnifique salle de bain tout en marbre blanc avec des touches d'or ci et là. Un grand bain, une douche, un lavabo, des toilettes.

Elle retrouva sa trousse de toilette posée à côté du lavabo et entreprit de faire sa toilette. Elle continuait d'observer chaque finition de cette salle de bain en sortant de la douche et en entreprenant de se brosser les cheveux, se laver les dents et le visage, se coiffer et se maquiller très légèrement d'une pointe de mascara et de fard à joues.

Elle était tellement pâle qu'elle avait pris l'habitude de mettre du fard à joues aussi souvent que possible. Elle voulait surtout mettre un peu de couleur sur ce teint si clair.

Les royaumes brisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant