34.

2.3K 94 5
                                    






34.


point de vue de Charles

Cela fait maintenant une semaine que l'accident de Giulia a eu lieu. Une semaine qu'elle est plongée dans un coma artificiel afin d'atténuer ses douleurs, une semaine que je n'ai pas vu la couleur de ses yeux, une semaine que je n'ai pas entendu le son de sa voix.

C'est douloureux, c'est affreux, c'est horrible. Je passe la plupart de mes temps libres à ses côtés.
J'attends désespérément qu'elle nous donne à nouveau signe de vie..

Je n'en dors plus la nuit, je suis mentalement épuisé. Pierre et Francisca passent régulièrement, voir comment l'état de Giulia évolue, mais j'avoue ne pas avoir la force de leur parler.

Frédéric Vasseur en constatant que mon état mental commençait à impacter mon état physique, m'a évidemment proposé de me mettre en repos pour que je puisse rester aux côtés de ma femme, mais je sais que Giulia n'aurait jamais souhaité cela.

Alors je me force à continuer les entraînements, à manger lorsque j'en ressens le besoin. J'ai quand même réussi à disputer le Grand Prix de Monaco, mais vous vous doutez bien que je n'ai pas terminé premier. Et j'avoue avoir été surpris d'être arrivé deuxième.

Ça a été pour moi, très compliqué de rester concentré sur mon objectif, mais je souhaitais faire acte de présence. Je ne voulais pas montrer que ça n'allait pas, je ne souhaite pas m'avouer que ça ne va pas.

Je l'ai rapidement célébré sur le podium, avec Max, puis Carlos, qui était arrivé troisième.

Après ça, je suis directement retourné à l'hôpital auprès de Giulia.

L'accident a malheureusement finit dans la presse. Suite à la route principale monégasque qui s'est retrouvée bloquer pendant plus de trois heures et l'intervention de l'hélicoptère afin d'escorter au plus vite ma compagne jusqu'à l'hôpital, les journalistes n'ont pas manqués une miette.

Ma présence, elle, n'est pas passé inaperçu. Celle de Pierre et Francisca, non plus.

Pour tout vous dire, je ne suis même pas passé par l'étape interview d'après GP.
Je ne souhaitait pas répondre à toutes les questions concernant ma femme.

Nous avions choisit d'y aller progressivement avec la presse, on ne souhaitait pas s'afficher toute suite. Ce n'était donc pas dans ces circonstances, que j'allais dévoiler quoique ce soit sur notre relation.

Je sursaute en sentant une main se poser dans le haut de mon dos, me sortant complètement de mes pensés.

Je souris timidement en reconnaissant la chevelure blonde de ma mère. Elle embrasse délicatement le dessus de mon crâne.




" -        Va te reposer mon chéri, je vais prendre la relève. Me demande doucement ma mère avec un sourire rassurant. "



Aucun son ne parvient à sortir de ma bouche, et même si sa présence me fait du bien, je ne souhaite pas laisser Giulia.

Mon regard divague alors, entre, celle qui m'a mis au monde et celle avec qui je me suis marié récemment.

Mais c'est plus fort que moi, mon regard reste captivé par cette femme. J'ai peur pour elle, je ne souhaite pas la perdre.




" -        C'est gentil mais je vais rester à ses côtés maman, je souhaite être là pour son réveil. Décline-je en tournant à nouveau le regard vers ma mère.

- N'oublie pas que Giulia, n'aurait jamais souhaité que tu arrêtes de vivre pour elle. J'espère tout autant que toi qu'elle se réveille, mais tu ne peux pas te renfermer sur toi même à ce point. Pierre m'a appelé, il s'inquiète pour toi. Alors qu'elle allait continuer son monologue, je lui coupe la parole.

- C'est mon problème maman. Giulia est ma priorité, elle a besoin de moi. Je ne quitterai pas cette pièce, tans qu'elle n'aura pas ouvert les yeux.

- Très bien, alors nous allons rester tous les deux à ses côtés. Me répond ma mère sur d'elle en m'offrant un sourire rassurant, je m'efforce à lui rendre, comme pour la remercier. "





Elle s'avance directement vers la chaise se trouvant de l'autre côté du lit, avant de s'y installer et de sortir un livre de son sac à main.

C'est ainsi que ce sont passées les trente minutes qui ont suivi. La chambre était plongée dans un silence semi-complet, seuls les machines maintenant ma femme, en vie, émettaient un bruit.

Mais ce silence fut vite interrompus, par trois coups contre la porte.

Je fronce immédiatement les sourcils avant d'autoriser la ou les personnes à entrer.

Face à nous, se trouve le lieutenant de l'autre fois, celui qui ne souhaitait pas me faire passer, ainsi que ses deux collègues.



" -        Nous sommes vraiment désolé de vous dérangez, mais nous aurions voulus nous entretenir avec vous monsieur Leclerc. Nous demande calmement le lieutenant. J'acquise simplement de la tête avant de tourner le regard vers ma mère.

- Reste auprès d'elle, si elle se réveille, prévient moi. Explique-je sérieusement, la coiffeuse acquise de la tête en m'accordant un sourire rassurant.

- Ne t'en fais pas pour ça Charles, tu seras le premier à le savoir. Me dit ma mère, en me souriant. "








*****






Que va-t-il se passer ensuite ?
Giulia va-t-elle se réveiller ?

Prenez soins de vous !

Enjoy, Evalliia <3

Destin - Charles LeclercWhere stories live. Discover now