Chapitre 7 : Amour ou haine

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12h00

Hermione avait passé la matinée à la bibliothèque, puis dans la Salle sur Demande. Elle avait étudié, s'était un peu reposée et avait beaucoup réfléchi, ressassant ses souvenirs avec ses amis. Ils lui manquaient terriblement, et son seul désir était de rentrer chez elle. Pourtant, elle devait vaincre Voldemort avant de chercher à retourner dans son Poudlard.
Vers 11 heures du matin, elle prit la décision d'aller s'installer dans la salle commune. La jeune femme tomba nez à nez avec Abraxas. Celui-ci lâcha une exclamation joyeuse, enchanté de la voir, puis dit en la prenant par le bras :

— Hermione ! Viens !

Le jeune Malefoy l'entraîna vers l'extérieur. Hermione, surprise, se laissa faire dans un premier temps, avant de s'exclamer :

— Abraxas ? Il y a un problème ?

— Jedusor m'a demandé ce que c'était l'amour ! Je pense qu'il pensait à toi ! dit-il avec un sourire malicieux.

Hermione s'arrêta net, en même temps qu'Abraxas. Ils se trouvaient au milieu d'un couloir vide. La jeune femme leva les yeux au ciel : Abraxas n'était pas un génie, c'était bien connu. Mais s'il commençait à utiliser sa bêtise pour inventer des sornettes, ils étaient fichus.

— Je ne pense pas. Et je n'ai pas le temps de vivre une histoire d'amour.

Elle lui sourit, lui signifiant que la discussion était close ; puis, elle retourna dans la salle commune. Sans attendre, Hermione se jeta sur un fauteuil et alluma le feu de cheminée, étonnamment éteint, à l'aide de sa baguette magique.

— Ce sont les elfes de maison qui doivent faire ça, normalement.

Hermione leva le regard vers le nouvel arrivant. Quelle surprise ! Tom Jedusor, comme par hasard.

— Jedusor.

Son ton était aussi sec et cassant que celui de Tom d'habitude. Elle voulait lui montrer que le fait qu'il désire rejoindre Grindelwald ne lui plaisait pas, et désirait utiliser pour cela une méthode différente de l'accoutumée. Elle voulait voir comment il réagissait lorsqu'elle ne s'inclinait pas devant lui. Il parut un peu surpris ; il fronça les sourcils et lâcha :

— Hermione ?

— Navrée Jedusor, mais ce n'est pas le moment. Tu ne peux pas me laisser tranquille ?

Hermione aurait pu trembler : elle était face au plus grand mage noir de tous les temps, et elle tentait un coup de bluff. Pourtant, son courage Gryffondorien surgissait, fort heureusement.

— Mais il faut qu'on parle de ce matin et...

— Va-t'en Jedusor.

Un éclat de pure méchanceté passa dans les yeux de Tom, qui sortit sa baguette. Hermione hésita quelques instants : elle voulait voir sa réaction si elle cessait de s'incliner face à lui sans arrêt. Elle souffla :

— Tue-moi si tu veux. Tu as déjà couvert plusieurs de tes crimes alors tu peux réussir à couvrir mon meurtre aisément.

Le jeune homme paraissait s'énerver de plus en plus. Il avait le sang-chaud de nature, mais travaillait énormément dessus pour être calme et réussir à se contenir. Mais face à Hermione... Non, il devait garder son calme. Elle n'allait pas le faire changer.
Tom raffermit la prise sur sa baguette ; cependant, elle paraissait s'en ficher.
Hermione sortit un livre de son sac et commença à lire, nonchalante, toujours avec Tom qui pointait sa baguette sur elle. Après quelques instants, elle finit par relever la tête pour planter son regard dans le sien.

— Qu'est-ce qui t'empêche de me tuer ?

— Tu... Tu as tout changé. Tout était prévu dans ma vie. Et tu arrives et tu chamboules tout.

Je vais te sauver [Publication réécrite]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant